Comme tous les ans depuis pas mal d’années, je viens me ressourcer dans ma maison de famille située dans le Finistère, plus précisément à Loctudy, petit port de pêche breton connu pour sa langoustine. A peine arrivé je saute sur le téléphone pour appeler Stéphane Macrez qui est guide de pêche sur Loctudy.
« Salut Stéphane je souhaite faire une ou deux sorties pour taquiner le bar. » « Aïe » me dit-il, « mon agenda est surchargé pour la semaine. Je peux te proposer une place pour la semaine prochaine. »
Un peu déconfit je me dit que l’attente sera longue, mais pas le choix.
Enfin, le jour J est là. La veille Stéphane me confirme le rendez vous pour 5h45. C’est de bonne heure, heureusement car l’excitation m’empêchera de dormir.
J’arrive un peu en avance, je ne suis pas seul, mon frère et un habitant de la Belgique seront du voyage. Nous voici partis pour la journée.
Après un rapide briefing des consignes de sécurité c’est le départ à bord d’un semi rigide de plus de 7,30 m très confortable. A bord tout le matériel est prêt. Il n’y a que du rouge. Des tenryu injection sp 7.0 mh, 76 mh et 82 mh, une super mix et une super shoot. Et enfin les leurres… beaucoup de leurres de surface… des asturie 130, 150 et le nouveau 170, des Feed popper 135 et 150 et des patchinko . Enfin quelques visions 110 viendront compléter la gamme. Stéphane est un inconditionnel de la pêche au leurre de surface. La suite lui donnera raison.
Après 20 à 25 minutes de navigation nous arrivons au lever du jour sur le premier poste. On s’arrête au milieu de nulle part. Stéphane positionne le bateau et nous indique la direction. Il nous donne nos cannes. J’hérite d’une injection sp 76 mh armée d’un asturie ghost lançon 130. Ayant pratiqué souvent avec Stéphane je connais un peu le maniement de ce leurre. Premier lancer, j’atteins une distance considérable grâce à la forme et à la densité de l’asturie. Le leurre touche l’eau, je le ramène rapidement sur 5, 6 mètres puis je le stoppe 2, 3 secondes pour reprendre en walking the dog, entrecoupé de pauses plus ou moins longues. Arrivé à moins de 5 mètres du bateau je me fais brutalement stopper par mon premier bar de l’année. Premier lancer et pam c’est dedans.
Mes compagnons ne sont pas en reste. Eux aussi sont pendus. C’est l’euphorie à bord. On enchaîne les prises pendant 20 minutes. Des poissons sympas d’une cinquantaine de centimètres. Puis notre capitaine nous dit : fini l’échauffement on va essayer d’attraper des poissons plus costauds. On repart pour 20 mn de navigation sur une mer hachée, mais qui ne nous incommode aucunement grâce au confort du semi rigide. Enfin on arrive sur la nouvelle zone, toujours aucun repère à l’horizon. On lance et comme tout à l’heure nos leurres sont avalés après seulement quelques brassées. Et là les poissons sont d’un autre gabarit. Au final nous en prendrons une quinzaine, dont certains de belles tailles. Mon frère en prendra un qui avoisine les 85 cm. Pour ma part j’en ferais un de 80 et plusieurs de 70.
Enfin l’étale calme les hostilités, le capitaine met le cap sur les glénan et l’île de st Nicolas, afin que l’on puisse se restaurer au restaurant de l’île. Au menu palourdes farcies, entrecôte frites et tarte aux abricots. Après ce repas on rembarque et Stéphane nous fait faire le tour de l’archipel des glénan. Une eau magnifique, des couleurs superbes. Nous aurons la chance de croiser 4 phoques.
15h, il est temps de repartir aux affaires. Direction le large, quand soudain au loin 3 grosses gerbes d’eau. Je crois reconnaître des thons rouges, ce que confirme le capitaine, malheureusement ce sont des poissons avoisinants les 150, 200 kilos. Trop costauds pour nous. Tant pis une autre fois.
De retour sur zone les prises s’enchaînent de nouveau. Au total nous finissons la journée avec une soixantaine de bars, plus quelques chinchards de compétition et des maquereaux.
Tous nos bars furent pris avec des leurres de surface et des jerkbaits. Mention spéciale à l’asturie 170 qui nous a permis de réaliser nos plus grosses prises et surtout un grand merci à notre guide sans qui ceci n’aurait pu être possible.
Un capitaine extra qui connaît vraiment bien sa zone, couplé à une dextérité sans égale pour le positionnement au millimètre de son bateau.
Un matériel haut de gamme, des leurres efficaces et un site d’une beauté rarissime.
Merci monsieur Macrez.