Cet article vient à la suite d’un autre que j’avais écrit il y a maintenant 2 ans et que vous pouvez retrouver en cliquant sur le lien suivant « Une histoire de lunker« . Le nom de celui-ci ne laissait pas planer de doute, il s’agissait d’une histoire de capture d’un gros black-bass. Friand de ce genre de récit, je me dois de partager avec vous ce que j’aime aller lire chez d’autres, dans une histoire de lunker vol.2 je vais donc vous parler de la prise d’un superbe bass qui est désormais mon nouveau « personnal best » !
Il y a maintenant plus d’un an, je passais une après midi au bord d’un petit plan d’eau à 1000 m d’altitude relativement froid, à la recherche des quelques blacks que je savais présents à cet endroit. J’avais connaissance de leur présence car, durant une partie de pêche enfantine avec mon frère, j’avais eu la chance d’y capturer un bass de 48 cm… A la cuillère n°3 SVP !!!
Mais revenons à l’après midi en question, j’avais pu repérer quelques poissons de tailles modestes que j’avais attaqué en wacky, leur réaction avait le mérite d’être claire, ils s’enfuyaient instantanément. J’ai alors eu la réflexion suivante, si ils ont peur quand mon worm arrive par dessus, pourquoi ne pas essayer d’arriver par dessous ? J’ai donc plombé la tête d’un petit worm grâce à un insert puis j’ai enfilé celui-ci sur un hameçon texan. Peu de temps après je repère un sujet de taille modeste, je jette au loin et lui fais passer le leurre sous le nez et là, à ma grande joie, pas de fuite, cela dit, il n’a pas pris non plus…
Je persiste un peu plus loin, avec deux bass d’une trentaine de centimètres prenant le soleil, espacés d’environ deux mètres l’un de l’autre, je lance mon leurre au large et ramène en grattouillant le fond pour arriver entre les deux. Je n’ai même pas eu le temps de m’approcher qu’ils fuient tous les deux rapidement, je continue donc machinalement ma récupération… Alors que la distance se réduit entre mon leurre et moi, j’aperçois la raison de la fuite des deux peureux, derrière mon leurre se tenait un énorme poisson « carpesque » ! Je me rends compte qu’il s’agit en fait d’un énorme bass. La tension monte d’un coup, je m’applique à faire gratter le leurre jusqu’à dans mes pieds alors que la raison de mon angoisse papillonne tranquillement au dessus de mon worm, la tête penchée vers ce dernier… Soudain ses mouvements de nageoires s’accélèrent, il prend l’imitation ; concentré j’attends quelques secondes pour ferrer… Je me penche en avant, récupère un peu de fil et envoie un puissant ferrage, ma canne rouge cintre quelques secondes puis je vois mon leurre s’éjecter de la bouche du black bass. Ce dernier, pas inquiété se met à « bailler » et sort de mon champ de vision en gardant sa bouche grande ouverte. Presque choqué et plus que déçu je rentre chez moi. J’ose à peine raconter ce qu’il s’est passé à Elliot et à mon frère de peur de passer pour un menteur.
Suite à cette aventure, se sont écoulées une dizaine de sessions sur ce petit plan d’eau, où, comme j’en avais pris l’habitude, je finissais capot. A tel point qu’en début de saison je commençais à douter de mes propres souvenirs. Puis vint cette douce après midi ensoleillée où Roxanne m’a accompagnée au bord de l’eau, profitant du soleil pour prendre en photo la beauté d’une nature de plus en plus gorgée de soleil, mais aussi mes exploits, comme lorsque, après une discrète approche de plusieurs minutes, je m’accroche dans une branche au premier lancé, me forçant ainsi à quitter mon survêtement pour rentrer dans l’étang. Reprenant mon sérieux, je continue ma prospection, quelques dizaines de mètres de berge plus loin, j’aperçois une grosse silhouette dans l’ombre d’une végétation aquatique reprenant tout juste sa vigueur. Probablement une carpe…
Cependant, cette carpe a quand même la bouche drôlement tournée vers la surface, comportement qui me fait douter. Worm de 9.9″ monté en wacky dans la main, je tente un lancé. Avec un petit peu de réussite, je dépose mon leurre à une cinquantaine de centimètres du poisson. Distance parfaite, ni trop loin, ni trop près… Réaction immédiate, le poisson sort comme une furie, décalage de fil suivi d’un beau toc, j’attends encore une seconde et je ferre, la canne cintre, le poisson tente une chandelle que je contre à moitié, il est énorme ! J’écourte au maximum le combat jusqu’à pouvoir me saisir de ce fish contre la berge… Quel cochon, je cries de joie devant une Roxanne qui, habituée aux sandres, me dit calmement « Calme-toi il n’est pas si gros … ». Je rigole et lui explique, que, pour la deuxième fois, je bas un record en sa présence (suite à mon sandre d’un mètre) !
Puis vient le moment de la mesure, je m’attends à un poisson de 60-62 centimètres… Un peu de déception quand je vois qu’il ne fera pas ses 60 mais que le mètre bloque à 59,5 cm ! Grosse joie quand même, ce ne sera que partie remise. Pour ceux que ça intéresse, j’ai pris ce poisson avec une nouveauté du catalogue, le « kabrata » de Gan Craft, développé pour la pêche de bass record au Japon, et qui, apparemment, ne fonctionne pas que de l’autre côté de la planète !
je vous laisse en vidéo avec le release de ce poisson et espère avoir rapidement à écrire « Une histoire de lunker Vol.3 » …
Tom.