Je crois que toutes les personnes qui ont commencé à pêcher le bass sont tombées sur des vidéos de pêche d’énormes spécimens au Japon ou en Amérique, fantasmant ainsi de prendre un jour un poisson de gabarit plus ou moins proche. Évidement, c’est ce que je fais aussi car il faut bien entretenir un petit peu ses rêves mais aussi car l’on a toujours espoir d’apprendre quelque chose… Seulement voila, récemment, j’ai eu la chance de toucher un de ses gros bass que l’on appelle couramment les « lunkers », ces poissons à l’allure préhistorique qui, quand vous croisez leur regard, vous font sentir qu’ils ont vu et vécu beaucoup de choses, un de ces instants magiques qui s’est déroulé au cours de ma dernière session Bass.
Tout commence le soir de l’anniversaire de mon ami Elliott quand je lui ai demandé si il était partant pour aller fêter son anniversaire durant une session de 2 jours, proposition qu’il accepta volontiers. Ainsi nous sommes parti le samedi soir pour commencer à pêcher tôt le dimanche matin.
Le Dimanche :
Alors qu’Elliott attaque à la frog, j’attaque en wacky et bien que je prenne une belle touche d’entrée de jeu, ce ne sera pas moi qui ouvrirais le bal !
Avec ces 2 poissons de plus de 30 centimètres, il m’offre une belle leçon, durant les premières heures, mieux vaut cibler la surface ! Cependant, arrivé vers 9h30, il devient difficile de faire bouger des poissons, la chaleur s’installe et semble anesthésier toute la biocénose aquatique.
A force de persévérance, d’épines, échardes, skipping et autres péripéties, je finis par être récompensé par 2 poissons quasi identiques à ceux d’Elliott !
Elliot finira par faire le dernier poisson avec un pattern qu’il avait trouvé quelques semaines avants, un texan plombé (Decoy Worm 102, taille 5/0) et un sling shad de megabass. Combo magnifique de réalisme et de finesse !
L’après midi commencera sur de très bonnes bases puisque je ferais d’entrée de jeu un poisson de 37 centimètres et un de 40.
Les heures passent et les touches à la frog s’enchaînent avec taux de réussite de 0% , nous enchaînerons 20 attaques sans piquer un seul poisson … Les bass jouent avec nos nerfs !!! Nous finirons donc par abandonner la surface car visiblement, nous ne trouvons pas l’animation qui nous permettrait de les piquer.
Cette après midi caniculaire se terminera avec un beau poisson de 45 cm en wacky.
Le lundi :
Nous reprenons les hostilités et comme la veille, Elliott commence à la frog. De mon côté, les ratés de la veille ont laissé des traces, je commence donc en pêchant les trouées au sling shad. Cette fois, c’est moi qui me charge du premier fish, 39 cm !
Mon coéquipier répliquera assez rapidement en prenant deux attaques monstrueuses en surface, il fera le premier vrai beau poisson du séjour, malheureusement, l’appareil photo nous lâche juste avant ce poisson, nous finirons donc la journée avec mon portable, dommage …
Après ces deux poissons j’hésite, vais-je passer moi aussi à la frog ou vais-je continuer à tenter de pêcher autrement ? Finalement je me dis que si il y a un gros poisson à faire bouger en surface, Elliott s’en chargera alors autant continuer au sling shad … Je m’acharne donc à peigner les trouées, à suivre les buttes de végétation aquatique en essayant de passer toujours plus proche des obstacles. Au bout d’une heure, mon animation devient presque robotique car aucune touche n’est venu me sortir de ma monotonie, et le soleil tape à fond ! Alors que je passe proche d’une belle « touffe » d’algue je laisse couler mon sling shad puis reprend contact avec un léger twitch, c’est à ce moment que je ressens une petite tape … Dans le doute je ferre, ma 73 M s’arque et le poisson ne décolle pas, persuadé de tenir un joli brochet j’appelle Elliott qui avait déjà les yeux braqués sur ma ligne, le poisson monte et nous gratifie d’une magnifique chandelle ! C’est un très beau black bass ! Le combat fait rage et n’ayant pas d’épuisette il s’avère difficile de finaliser la capture… Je viens donc appuyer le poisson sur mes jambes entre deux rush, et je m’en saisi enfin, l’instant est magique je tiens mon nouveau record !!!
On mesure rapidement le poisson, je bat mon record de 6,5 centimètres avec ce magnifique bass de 57 centimètres !
Quel dommage de ne plus avoir l’appareil photo, bref nous gravons cet instant dans nos mémoires car on sait que désormais il va être compliqué de battre notre nouveau record… Je dis « notre » record car bien que ce soit moi qui ai piqué le poisson, c’est encore une fois Elliott qui m’avais montré son combo, il serait donc injuste de m’attribuer complètement ce poisson, et puis le plus important c’est de vivre ces moments entre amis, non ? Je finirai ce récit avec la vidéo du release et en vous souhaitant de vivre à votre tour votre propre BIG BASS DREAM !
A bientôt,
Tom.
1 comment
Joli récit et magnifiques poissons, ça donne envie ! A+