Aujourd’hui je vais vous parler plus spécifiquement d’un leurre que j’utilise depuis un bon moment pour traquer le silure en verticale, c’est le Xorus Inchibite II. Très clairement si à la base ce leurre ne se destine pas à la pêche des glanes, je peux vous garantir qu’il présente de nombreux atouts et il m’a largement démontré son efficacité.
Présentation :
Comme on peut le voir, ce leurre est constitué de 2 parties : 1 principale formant le corps du leurre plombé, et une 2ème qui elle est une imitation de tentacules de céphalopode qu’on appelle souvent « octopus » avec 1 « assist hook » composé de 2 hameçons simples.
Premier atout, la gamme disponible qui est proposée avec un panel de 4 coloris comme ci-dessus et dans des grammages allant de 60-90-120-150-200 à 250 gr, ce qui va permettre à tout à chacun de pouvoir sélectionner ce qui lui convient le mieux.
Personnellement je n’utilise que le modèle Brown Gold, sur des poids de 90 gr à 120 gr qui sont un peu passe partout en Loire. C’est ce qui correspond le mieux à mes spots et surtout le silure n’ayant pas une très bonne vue, la couleur n’a que peu d’impact sur le résultat de la pêche. Pensez donc à bien adapter le poids en fonction de vos secteurs de pêche.
Adaptation silure :
L’Inchibite est commercialisé avec un Octobite (octopus) de taille 3 pouces soit 7.5 cm. Pour simplement l’adapter au silure, je remplace l’octopus d’origine par un modèle plus gros. Autre avantage, c’est que Xorus a pensé à tout car on trouve des « Octobites » en taille 5 pouces (12.5 cm) tout prêts même pas besoin de bricoler. Cela correspondent bien mieux à nos amis les glanes tant au niveau de la taille de la bouchée mais aussi au niveau de l’armement avec un assit hook constitué de 2 gros hameçons simple en 3/0 d’une résistance de 90 lbs.
Plusieurs coloris sont disponible également et plus nombreux que pour l’Inchibite mais comme vous pouvez vous en rendre compte en image, je reste sur des coloris assez brun. L’objectif est de garder une certaine uniformité entre le corps du leurre et l’Octobite mais aussi parce que je vais l’agrémenter avec quelques verres de terre placés sur les hameçons (un peu à la manière d’un teaser). Le tout va me faire un ensemble très homogène visuellement.
En action de pêche :
C’est bien en action de pêche que l’Inchibite va sortir du lot. Déjà la forme de son plomb qui est très compacte va permettre de pouvoir pêcher un peu plus léger car il oppose moins de résistance au courant. Ensuite on constate des flancs arrondis et biseautés qui vont avoir pour effet de créer des mouvements différents et aléatoires suivant la pression du courant ou la vitesse de la dérive sur ces différents flancs.
L’Octobite (ou octopus) lui est fixé sur un anneau qui lui offre une grande liberté et mobilité, on se retrouve avec un leurre qui va nager naturellement et qui est très attractif sans animation particulière.
Présentations et animations en verticale :
J’utilise ce leurre un peu à la méthode d’un classique teaser à savoir en verticale mais à l’aplomb de la canne. En effet je n’utilise pas de clonk sur la Loire car l’intérêt est limité vu les trop faibles profondeurs. Ceci étant sur d’autres parcours on peut tout à fait allier les deux.
Je positionne le leurre légèrement décollé du fond de 20 à 40 cm et le fait évoluer au gré de la dérive et des courants, agrémenté de vers de terre ou de lamelles de calamar.
En termes d’animation, si je fais plusieurs dérives au même endroit, je réalise les premiers passages souvent sans aucune action particulière. Je laisse simplement le leurre arriver dans le gueule des silures le plus naturellement du monde en sollicitant l’instinct alimentaire. La forme de l’Inchibite et la liberté de l’Octobite offrent une présentation très naturelle qui les font craquer.
Les silures sont souvent regroupés et dans le groupe il y a toujours un individu plus agressif que les autres. Si je n’ai pas de résultat avec la méthode basique ou si je sais que je ne ferais qu’un seul passage, souvent je vais essayer de titiller cette agressivité en faisant faire un peu « l’ascenseur » à mon leurre. Dans la pratique de légères tirés pour décoller un peu plus mon montage et le faire redescendre. Il m’arrive même de le poser sur le fond soit pour le faire frapper les pierres ou alors soulever les sédiments histoire de les agacer un peu.
Ce leurre a pris une place spéciale dans ma boite qu’il ne quitte plus tellement il m’apporte satisfaction. La touche en verticale est souvent impressionnante, c’est une véritable décharge dans le poignet. Alors au-delà des débats parfois agités autour de ce poisson, le silure reste une véritable machine à sensations qui vous offrira des combats acharnés et je me délecte de ces moments de luttes musclées.