J’ai envie de commencer cet article par des remerciements envers ceux qui m’ont permis de passer ces très agréables moments et expériences en mer : ma cousine, son mari mon capitaine Juju et leur fils Mathis, un enfant incroyable de 7 ans plus passionné de pêche que beaucoup d’entre nous ! Je vous remercie pour votre accueil chaleureux, pour votre bonne humeur, et toi ma chère cousine, pour ta compréhension face à notre addiction « obnubilatoire » à tous les 3 !
Vous l’avez compris, j’ai eu la chance cet été en plus d’être à proximité du verdon, d’être à côté de la mer, et qui plus-est, à côté d’un foyer familial où la pêche est omniprésente : Julien, dont la progression est constante dans la connaissance et dans ses captures en Méditerranée, vient de passer un cap cette année en achetant un bateau très adapté pour la pêche :
De ce fait, nous avions les plans d’essayer de cibler d’autres espèces, d’autres approches d’autres techniques pour ces quelques mois d’été et d’automne.
Les Dentis
Au début de l’été, nous avons essayé de pêcher ce fabuleux poisson qu’est le Denti. N’y connaissant rien, nous nous sommes renseignés sur le net, avons regardé des vidéos où les gars réussissaient à les empiler en verticale, au fireball avec des calamars. D’autres sur des blogs réussissent aux leurres souples, et c’est cette approche que nous avons tenté.
Le bateau de Julien est équipé d’un sondeur Garmin disposant d’une carte bathymétique avec une possibilité de visualiser les fonds en 3D : celà nous a été d’une grande utilité pour rechercher les tombants, les pointes rocheuses ou plateaux moins profonds.
Ainsi, nous voilà partis pour faire des dérives aux leurres souples sur ces zones préalablement marquées avec le gps, d’une grande précision.
Mais hélas, la méditérrannée n’est pas un milieu facile, et nos quelques sorties et dérives consacrées à cette aproche n’ont pas été vectrices de succès… nous avons capturé d’autres espèces, mais pas un seul denti est venu goûter nos leurres…
Après analyse et rencontre avec d’autres pêcheurs, il y a des zones vraiment très productives, et la technique fireball/vif ou calamar est reine pour séduire ces poissons… On va déjà chercher les zones, et après on affinera l’approche, peut être que l’on essayera au vif, pour confirmer la présence, mais moi, je le veux mon denti au leurre souple !
On se contentera des petits poissons de fond venu goûter nos leurres souples et jigs :
Une petite anectdote qui nous est arrivée lors de ces sessions, début juin : alors que nous dérivions sur un plateau, nous observons à environ 200 mètres une espèce de chasse, de gros remou, formant de l’écume ! Nous mettons les gazs, je passe devant et prends ma 73 m (7-28 g ^^) équipée d’un madjig de 30 g. Sitôt à portée, j’envoie mon leurre à quelques mètres de la dernière apparition… Je laisse couler 3 secondes avant de reprendre contact et… pendu ! Après avoir encaissé un gros rush, je me trouve tout étonné de voir ma tresse se tendre vers la surface , j’annonce que ça va sauter, nous ne savons pas ce que ça va être, habituellement aucun poisson que l’on touche ne saute… Et autre plus grande surprise, il s’agit d’un superbe poisson à rostre, inidentifiable, mais un sacré joli poisson ! Malheureusement après nous avoir gratifiés de plusieurs chandelles sur la queue, il se décroche, il a en fait écrasé mon triple avec sa puissante bouche… Quelle émotion de tenir au bout de sa canne light un tel poisson volant ! Nous avons la chance dans cette même journée d’en observer deux autres à 5 m du bateau, repérés grâce à leurs caudales dépassant sous forme d’ailerons… Cette expérience aura son rôle au début de l’automne !
Quand le vent souffle…
Au final beaucoup de sorties ont été perturbées pour ne pas dire gâchées par la météo… Le vent, notre ennemi principal , nous a très souvent poussés à nous rabattre à l’abri, où nous avons « bricolé » avec les maquereaux, sévereaux, dorades royales, pageots, sars et autres vives, poissons-lézard, sarrans, calamars etc..
Là encore le sondeur est un précieux allié, et tout comme si nous pêchions en eau douce, nous cherchons les concentrations de poissons collées au fond, et nous jiggons lentement autour :
Puis l’automne est arrivé, et les premiers poissons pélagiques aussi ! Julien a réalisé de superbes sorties avec des nombres incroyables de bonites, des chasses qui ne s’arrêtent pas et qui lui permettent lors de sa meilleure journée de faire à lui tout seul près de 40 bonites !
Très rares jusque là cette année, il a aussi fait quelques pélamides au milieu des bonites :
J’ai deux sessions de prévues de plusieurs jours, mais hélas sur ces 5 journées, 2 seulement bénéficieront de conditions climatiques fastes pour sortir. Durant la première, grâce à une rencontre faite sur sainte Croix le week end précédent, nous avons l’info qu’il y a des chasses de thons au large… Nous allons donc nous y promener, et effectivement nous ne mettons pas longtemps à tomber dessus ! C’est incroyablement excitant et une chose est sûre, l’année prochaine nous ferons toutes les démarches administratives pour avoir l’autorisation de les pêcher en no-kill !!
Pour la dernière sortie, il faudra patienter deux jours sur place avant que le vent ne tombe…
Puis le vent tombe enfin, nous sommes tôt sur l’eau et il y a de l’activité ! On patiente avec les sévereaux, puis d’un coup de plus grosses chasses éclatent sporadiquement : Les bonites ! Deux petites chassse rapides, deux lancés, deux bonites… ça s’annonce bien !
On remet les gaz sur une autre chasse, quelques lancés non concrétisés (elles avancent vite ces torpilles !) jusqu’à ce que Julien nous annonce un poisson-lune… Ah non, c’est un aileron fin !!! Dans nos têtes on se remémore le mois de juin, j’ai le même Mad jig au bout de ma canne, mais cette fois, avec un triple décoy beaucoup plus costaud, remplacé en me disant que si j’avais une autre opportunité de re-toucher un beau poisson, cette fois je serais correctement armé… Bien m’en a pris! J’envoie à 50 m mon leurre, à proximité de la dernière apparition de cet aileron qui a disparu… Je parcours 10 m en animant mon jig à quelques mètres sous la surface, quand soudain je prend une première touche, je sais que c’est LE poisson, je tire, je relâche, et cette fois je sens le poisson prendre pour de bon… C’est parti !! Amarré sur la Tenryu 73 m, avec un bas de ligne en fluoro YGK 32/100, sur une tresse de pe 1.5 , va falloir la jouer fine et être bien sage !!
1h15 après et 2km vers le large environ, Julien qui a combattu le poisson pendant une bonne partie me rend la canne pour le final, et après quelques hésitations, il saisit enfin ce superbe animal par la queue ! Explosion de joie sur le bateau!
Quelques rapides photos, et nous relachons ce poisson après 20 minutes de ré-oxygénation nécessaire le long du bateau. Wahou !
Lorsque nous nous remettons de ces émotions, un gros vent d’Ouest se lève, et nous éteint la pêche…
La médit’, c’est fini pour moi cette année !
Les cousins je vous attend cet hiver à la maison pour venir voir les sandres 😉
Charlie