On pourrait croire que cette vieille est en train de sourire pour la photo, non?
Une chose est sure, c’est que la pêche iso, nous donne le sourire, à nous, pêcheurs ! Une technique simple qui dans mon cas, m’occupe durant l’hiver, quand les autres poissons, je pense au bar surtout, ne sont pas accessibles du bord, puisque bien trop occupés à faire fric-frac au large.
Mais qu’est-ce donc l’iso fishing ?
C’est une pêche itinérante, active, où l’on va chercher le poisson là où il se cache. Mais c’est surtout le fait de pêcher avec un appât naturel en utilisant les courants, faire évoluer presque naturellement son appât, mais sans flotteur. Pour caricaturer, on pourrait comparer ça à une pêche au toc, mais en mer.
Où pecher en iso ?
Au niveau poste, rien de très compliqué, cherchez les failles, des couloirs, des têtes de roches, avec de l’eau brassée, là où la houle peut décrocher de la nourriture… et donc évidemment le plus important, regardez si il y a des moules, berniques, huitres, palourdes, bigorneaux et j’en passe, sur les bordures. Ce sont les mets que mangent en général les sars, sachez adapter vos appâts en fonction de ce que vous voyez.
Et niveau matériel ?
On entend de tout et on voit de tout, je vais donc vous donner mon humble avis sur les sorties que j’ai pu faire, et je me permets de faire un mix d’information, avec l’avis d’un ami, Erwan, travaillant aussi chez Ultimate, qui connait l’iso comme sa poche.
Idéalement (pour nous) la Tenryu Super Queen taï est parfaite pour cette technique. Voilà pourquoi:
Il faut se mettre en tête que les sars mangent davantage quand la mer est forte (la houle qui vient se fracasser sur les roches décroche la nourriture), avec une mer mouvementée, on est obligé de monter sur la cote rocheuse pour une question de sécurité, et on se retrouve donc à 4 ou 5 mètres de hauteur, voir bien plus sur certains endroits. Sa longueur permet d’éviter tout frottement entre la tresse et la roche.
J’ai ressorti ma trousse pour l’occasion, mais pour être clair, on voit bien qu’avec la hauteur prise sur le dessin 2 à cause des vagues, Marcel notre pêcheur, sera plus à même de pêcher avec une grande canne. Il aura donc la sécurité, la longueur pour contrôler sa ligne, et tout ça sans toucher ou presque la tresse sur la roche. Ce modèle possède un scion en fibre, idéal pour prendre contact avec le montage sans le soulever. Il est vrai que la Super Queen taï est assez puissante, je me permets donc de rappeler que pour nous, c’est un modèle qui nous convient, sachez adapter la puissance et la longueur de canne en fonction de vos endroits. La puissance de cette canne nous permet de droper (soulever) les poissons, une technique qui permet de récupérer le poisson, mais faisable que si la canne est assez puissante. L’épuisette est bien sur conseillée.
Au niveau du montage on ne peut pas faire beaucoup plus simple, un hameçon type Decoy KR30 taille 4 et une plombée à l’aide de plomb drop shot comme les Decoy DS2, en 5 ou 7 grammes. Une moule (ou bien d’autres appâts naturels comme dit plus haut), on la ligature soigneusement autour de l’hameçon et en avant Guingamp.
Que faire une fois le montage dans l’eau?
Vous avez donc examiné le lieu, des moules accrochées sur cette paroi rocheuse, vous avez toujours un oeil sur la mer, le courant qui vient dans ce sens là, là vous pourrez récupérer le poisson sans crainte de tomber, de le blesser? Remontez vos manches, vous êtes prêt !
Lancez votre joli montage près de cette paroi et prenez contact avec le fond, maintenant détendez votre bannière, et laissez faire le courant, vous devez sentir votre montage gratter, rouler sur le fond. Accompagnez le montage, suivez-le et essayez de vous imaginez le fond, pour le coup d’après. La tape est franche dans 80% des cas, mais elle peut être aussi subtile, plus discrète avec cette bannière détendue, la concentration est donc de rigueur.
Bim ! Vous l’avez, du moins vous avez un poisson, bridez le dès le début, il faut l’extraire de son coin. Vous voyez maintenant le poisson en surface ? Restez bien en contact avec lui, mais laissez le s’écarter un peu de la berge, ça vous laissera le temps de trouver le moment idéal pour le sortir (la houle peut vous faire monter le poisson d’un coup, et hop, un coup d’épuisette et c’est bon ).
Un sar, peut en cacher un autre. Vous avez donc retenu comment évoluait le courant, le fond, c’est reparti pour un tour !
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Les jolies dents des sars, celles de devant pour décrocher moules, patelles etc… et celles de derrière pour broyer, écraser !
L’indispensable pour la pêche en côte rocheuse, c’est une épuisette. Nous utilisons l’épuisette Megabass, avec son manche de 3 mètres qui permet de mettre au sec chaque poisson sans prendre de risque, et également les remettre à l’eau sans les « jeter » et faire un magnifique plat..
Dernier petit point, la sécurité ! Essayez d’aller à la pêche à plusieurs pêcheurs, les bordures peuvent être glissantes, les vagues dangereuses, la houle plus ou moins forte, les rochers instables, bref autant de détails qu’il faut prendre en compte et à ne jamais oublier.
Restez vigilant !
Ne vous aventurez pas sur des postes que vous ne connaissez pas, sans avoir réfléchi aux solutions de repli en cas de grosses vagues, ou de marée montante. Pensez aussi à relâcher les sars dans de bonnes conditions car on a la chance d’avoir une ressource en plutôt « bonne » santé, ça serait vraiment dommage d’arriver au même point critique que le bar…
Actuellement les sars sont en pleine reproduction, et ce, jusqu’à fin mai. Laissons les faire fric frac, il y en aura plus l’année prochaine !
A bientôt au bord de l’eau.
François
3 comments
Bonjour bravo pour cette article .
Je voudrai rappeler que avant que l on parle d ‘isofishing cela fait des decenis que l on peche comme ca sur nos cotes rocheuse (je suis de nice). Par contre ce que je reconnai aux marques et distributeur c est de faire evoluer le materiel et il s agit la d un vrai plus.Concernant le prix de l equipement c est aussi un vrai plus et ca c est dommage de faire croire qu’il faut l equipement dernier cris pour attraper du poisson et s amuser.a bon entendeur .
Bonjour Aaron,
Vous venez de lire un article sur le blog Ultimate Fishing, écrit par un membre de notre équipe sur une technique qu’il aime et qu’il pratique.
Nous sommes passionnés par de nombreuses techniques de pêche et estimons pouvoir nous même choisir des sujets de nos articles ou des produits que nous pouvons commercialiser.
Pour votre info, la série de cannes « Queen Taï » dont parle François dans cet article a été développée en 2009 par Ultimate Fishing et Tenryu pour la pêche des sparidés aux appâts.
Le but affiché de ces cannes : profiter d’une nouvelle technologie (scion creux, passage progressif de la fibre de carbone à la fibre de verre, résine spéciale…) de confection du scion permettant de garder de la sensibilité sans opposer trop de résistance lors de la touche.
Un des avantages de ces cannes est de pouvoir utiliser de la tresse en lieu et place du nylon, c’est d’ailleurs ce qui a fait le succès de cette série et que beaucoup d’utilisateurs disent n’avoir retrouvé sur aucune autre canne. Le premier modèle de canne de cette série était d’ailleurs récompensée d’un trophée de l’innovation au salon de Nantes début 2011.
Bref, tout ça pour dire qu’alors que l’appellation « iso fishing » ou que la marque marukyu étaient encore très confidentielles (pour ne pas dire inconnues) en France, Ultimate Fishing s’intéressait déjà à la pêche des sparidés aux appâts.
On doit reconnaître à Guillaume et à l’équipe Marykyu, l’excellent travail d’accompagnement de la pêche des sparidés aux appâts ces dernières années et on ne met en aucun doute leur expertise sur le sujet mais je pense que vous pourriez nous laisser le droit de parler librement de notre passion pour cette technique que nous pratiquons (peut être différemment) et pour laquelle nous développons des produits depuis bien plus longtemps que vous ne semblez le croire.
Vous parlez également du Tenya, sachez que nous sommes les premiers à avoir amené cette technique en France (gamme bridge à partir de 2010, cannes Tenryu Red Flip en 2012, gammes d’hameçons, de boîtes…), à avoir été pêché avec les spécialistes japonais de la technique puis à l’avoir expliquée aux pêcheurs français au moyen d’articles et de vidéos.
Peut être aviez-vous finalement une fausse idée de là où est notre place et des choses dont nous nous occupons.
Cordialement,
Bonjour,
Eh bien ma foi, je vois qu’ultimate fishing veut encore manger à tous les râteliers. J’entends par la se préoccuper d’une technique qu’elle ne maitrise pas (a voir le reportage et certaines informations écrites que les vrais pratiquants d’isofishing préconise, à savoir en première position, la pêche en nylon).
J’ai eu l’occasion de rencontrer sur un salon et de parler assez longuement Mr Auger, qui m’a exposé son point de vue inintéressant en ce qui concerne l’isofishing.
Ainsi que le temps qu’il a mis a promouvoir cette pêche en France, ainsi que le tenya. De ce fait, je trouve ça vraiment dommage qu’Ultimate, utilise cette vague d’engouement qu’il y a actuellement concernant cette technique, pour encore vouloir y mettre son grain de sel, chose qu’elle n’aurait pas à faire.
Elle ne distribue pas des poudre à appâts, ni les nylons typés iso, si les cannes pour ça.
Je pense sincèrement que chaque société de pêche doit aussi savoir rester à sa place et s’occuper des choses qui la concerne.
Cordialement.