Le premier mois de l’année est parmi mes préférés pour pêcher le sandre, c’est souvent à cette période de l’année ou j’ai touché mes plus jolis poissons, en lac comme en fleuve. Je fais donc en sorte de pouvoir passer un maximum de temps sur l’eau et au bord de l’eau, et comme d’habitude c’est avec Tom que je commence l’année, avant qu’il ne parte pour l’Asie !
Nous avons la chance d’avoir le temps de pouvoir faire une session de plusieurs jours d’affilés, ce qui nous permet généralement de comprendre des choses et de mettre des stratégies en place sur un espace-temps plus important.
Cela nous avait réussi l’an passé, on retente donc notre chance cette année ! (voir article Sandres de glace)
Notre stratégie opère en deux temps :
On commence d’abord par prospecter un grand nombre de postes et dérives « repères » que nous connaissons par cœur afin de « relever les compteurs ». Je m’explique : En faisant ça, nous essayons de trouver par zone la profondeur, le type de poste et l’horaire sur lesquels répondent le mieux les poissons : plages, postes encombrés, arbres noyés, falaises, pieds de pente. On se force à aller voir rapidement même les secteurs apparemment peu attrayants, on a parfois des surprises sur les secteurs peu à la mode sur radio pêche !
Je commence la première journée en compagnie de Julien, qui apprécie apparemment de lâcher ses Pélamides et autres loups pour venir découvrir les subtilitées du sandre et de la verticale :
Une journée à 12 poissons avec 8 poissons maillés, avec une partie du barrage débroussaillée !
Ludo également présent fait aussi une jolie pêche avec notamment ce poisson de 70 au mother worm 8 :
Le lendemain nous poursuivons cette prospection avec Tom, et c’est 10 nouveaux sandres avec 8 poissons maillés entre 55 et 65 cm qui viennent préciser de nouvelles « strike zones » !
Ce jour-là, en pêchant décollé, on a eu le plaisir de prendre plusieurs poissons à vue au sondeur, dont celui-ci venu gober mon sayori 19cm :
Cette phase de prospection a pris deux jours, nous avons peu insisté sur les postes productifs afin d’en connaitre le maximum. Durant ces deux jours, nous avons remarqué un peu par hasard une chose très intéressante : le marnage lié à l’activité hydroélectrique se répète aux mêmes horaires et influence le comportement des poissons blancs, qui ont tendance à venir se coller au bord dans très peu d’eau dans la première heure de turbinage… et les sandres ont bien compris ce manège !
Dès le lendemain, nous appliquons la deuxième phase : la pêche des zones productives !
Ainsi, nous allons de dérives en dérives, de postes en postes, sans presque jamais refaire de deuxième passage. Ceci nous permet de faire quasiment au moins un poisson sur chaque zone, et à chaque touche nous pensons pouvoir espérer un gros… Suivant la turbidité de l’eau qui n’est pas pareille sur tout le lac, nous pêchons à des profondeurs passant du simple au double… et ça fonctionne !
Nous avons une dizaine de poisson, quasiment tous maillés, et arrive l’heure de la kermesse… va-t-elle se reproduire ? Nous avons choisi une plage où le fourrage est présent depuis plusieurs jours, et nous espérons qu’il se rapproche du bord avec l’ouverture des vannes… Première dérive en verticale, les poissons sont là, et je ne tarde pas à me faire arracher la canne par une superbe touche ! En verticale dans peu d’eau, ça cogne ! Ce n’est pas un « Big big », mais c’est déjà un autre gabarit!
Pour le coup, la zone active bien identifiée, nous ne faisons que des passages brefs et discrets : à chaque passage, un poisson, et nous nous écartons rapidement pour ne pas faire stopper l’activité. Que des beaux sandres venus chasser sur cette plage, nous savourons et finissons la journée avec 16 poissons, dont 13 de maillés, un joli, et 5 entre 65 et 70.
Le quatrième et dernier jour, les cartes ne sont pas les mêmes : le vent est tombé (j’ai oublié de vous préciser que les jours précédents était ceux de la tempêtes Eléonore), de nombreux bateaux ont débarqué sur le lac et le niveau à monté de presque deux mètres par rapport à la veille. Nous refaisons quelques « strikes zones » avec succès, puis la pression de pêche fait son effet et nous décidons de retourner prospecter des secteurs moins vu sur internet afin d’être plus tranquille.
Un peu plus de temps à chercher, un peu moins de touches, nous finissons plus péniblement à 10 poissons avec seulement 5 maillés dont un seul 60 +, le weekend est là, il est temps de faire une pause et de laisser Tom partir en Thaïlande…
48 sandres, 34 maillés avec une belle moyenne autour des 60+, 4 journées plaisantes dans cette pêche du sandre !
A très bientôt, au salon, ou au bord de l’eau !
Charlie