Chaque année, l’été est synonyme d’abondance au sein des milieux aquatiques : le renouvellement annuel et le cycle de la vie aquatique sont au summum de leurs développements. Les insectes éclosent en masses, les jeunes poissons de l’année sont à la course à la nourriture (plus ils mangent vite, plus ils seront gros, moins ils seront mangés), et les prédateurs profitent des moments opportuns pour s’alimenter facilement. Ainsi, dès que la température de l’eau avoisine ou dépasse les 20 degrés, les sandres n’hésitent pas à venir chasser dans de très faibles profondeurs, aussi bien en rivière et fleuve que dans les lacs de barrage.
En été, spirlin, blageon, petit chevesne et autres cyprinidés abondent dans les zones courantes et oxygénées de faible profondeur
Bien qu’il soit possible de les pêcher aux leurres souples faiblement grammés, il y a une approche qui est beaucoup plus plaisante et adaptée à mes yeux : la traque au poisson-nageur !
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Un sandre maillé parmis les 7 pris au PN ce soir là en seulement 45 min…
Deux raisons de tenter :
–> Il est plus facile d’imiter un vrai poisson avec un bon poisson-nageur (A condition bien-sûr d’utiliser un leurre adapté, et de l’animer correctement)
–> On pêche le sandre quasiment toute l’année au leurre souple, pour une fois que l’on peut s’amuser autrement…
Je vais ici vous livrer les quelques clefs que nous avons trouvé au fil des expériences :
Les horaires
Pour nous, c’est clairement le coup du soir qui est le plus payant, à partir du moment où le soleil disparait derrière la montagne, jusqu’à la dernière minute légale. Nous avons essayé à plusieurs reprises les coups du matin, sans résultats intéressants jusque-là, sauf pour les perches et quelques sandrillons.
Perche du matin, Duo Realis 80 SP
Les postes
Sandre qui chassait sur un plateau bordé d’une cassure (que l’on apperçoit derrière sur le sondeur: cassure en bleu foncé, plateau en bleu clair)
En lac de barrage comme en rivière, il convient de cibler les endroits stratégiques retenant les petits poissons blancs, qui sont généralement des zones peu profondes : plateau dans moins de 3-4 mètres de fond bordé d’une belle cassure, plage de baignade, reculée brassée par le vent… etc
Pour les milieux courant que sont les fleuves et rivières, il n’y a qu’une règle, il faut du mouvement ! Fin de radier, tombée de courant, remous… etc
« Tombée de courant » sur le vieux Rhône, poste typique pour le poisson nageur au coup du soir
Les leurres
Ils doivent permettre de passer dans le tiers près du fond, suffisamment près pour attirer l’attention, mais pas trop pour ne pas ramasser le moindre herbier annéantissant l’efficacité du passage. En lac de barrage, il ne faut pas avoir peur de passer largement au-dessus du fond, lorsque les sandres sont en chasse sur ce type de zone, ils sont très mobiles dans toute la colonne d’eau, les chercher sur le fond est une erreur, expérience à l’appui !
Le vision oneten Silent Riser, un allié indétronable pour les sandres en chasse
L’an dernier, Tom vous avait présenté les Visions, cette année on remet ça, ces leurres sont tout simplement exceptionnels pour déclencher les attaques de sandres !
Hyper-simple à animer, il suffit de les tracter lentement mais amplement, soit au moulinet, sois avec une tirée de la canne, et de faire une pause de 3 à 7 secondes. Généralement, la touche arrive dans le temps de la pause, soit à l’arrêt, soit au redémarrage. Des tapes parfois discrètes comme un arrêt louche à peine perceptible et parfois nettes et très sèches, de pures sensations lorsque c’est pendu au ferrage !
Dans les milieux lotiques, c’est la même chose, il faut pêcher 3/4 aval et laisser le courant porter librement le leurre pendant la pause, comme à la truite, l’attaque est encore plus surprenante avec un sandre !
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Un poisson de 60+ pris la loire dans moins d’un mètre d’eau, Vision oneten Silent Riser again
Cette année, j’ai aussi utilisé un leurre destiné originellement aux Bass mais qui a de très bonnes caractéristiques pour le sandre : Le Simson !
Ce poisson est monté a 50 cm sous la surface pour attaquer le Simson dans deux mètres d’eau!
Il ne faut pas hésiter à pêcher jusqu’au dernier instant de la demi-heure légale, ça paye parfois la pénombre croissante:
Lorsque le Vision s’enfonce dans la couche d’eau à la traction, ce swimbait quant à lui remonte légèrement vers la surface, et à l’inverse, il coule très lentement à la pause, descente équilibrée qu’apprécient les sandres pour l’attaquer !
Vous remarquerez que ces deux leurres sont très silencieux et provoque assez peu de vibration, ceci est à mes yeux une clé de la réussite, une ablette qui se déplace n’en émet également que très peu et pourtant les carnassiers savent la débusquer !
Si ça vous tente d’essayer, cette approche fonctionne très bien jusqu’en septembre, n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences sur notre page !
A bientôt
Charlie
