J’imagine que, comme beaucoup, le déconfinement et ses nouvelles règles en bord de mer ont causé des changements dans nos habitudes de pêche. C’est ainsi que pour nous, une nouvelle mise à l’eau, disponible plus au nord, nous a forcé la main pour changer de spots. Qu’à cela ne tienne, il fait beau, la mer est belle et nous sommes plus qu’enthousiastes à renouer avec nos labrax !
Un premier tour sur l’eau nous emmène sur de beaux plateaux rocheux, jonchés d’algues, dans environ 15m d’eau. c’est petit coefficient aujourd’hui : 38 ! On ne se laisse pas abattre, le fourrage est bien présent et au vue du temps qu’il y a eu les deux mois précédents, les bars sont bien présents. Un premier passage sur des animations dynamiques ne donnant pas de résultats, et les eaux étants assez sales, nous décidons de pêcher sur le fond. C’est en grattant au maximum sans la moindre animation que les touches se déclenchent. Les slugs sont bien sûr de la partie, mais c’est sur le nouveau Sayori Shad Evo 2 ghost lançon (disponible uniquement en vrac ou en paquets de 50 chez vos détaillants) que Florian piquera le plus beau poisson. L’efficacité de la première version n’est plus à prouver, mais le Evo 2 tirera certainement son épingle du jeu quand les courants seront moindres ! ( il y a quelques sandres à qui je devrais poser la question plus tard… )
Quelques jours plus tard, nous partons sur les épaves, entre 15 et 20 m de profondeur. La première dérive nous indique une vitesse entre 1.5 et 1.8 noeuds, des poissons juste décollés au dessus et en arrière de la carcasse, à l’abri du courant. Pris en flagrant délit d’opportunisme ! Et c’est là qu’il faudra user de technique : utiliser le bon grammage, assez lourd pour fermer l’angle et ne pas atteler l’épave mais pas trop pour obtenir une animation assez planante qui suivra le mouvement de l’eau au fond. Ici 20 grammes était le bon choix. un X-layer Curly 7″ Ayu armé d’une DECOY SV67 laissé très près du fond avant l’épave, suivra la coque pour être ramené au moulinet dès le haut de la déformation. Quelques poissons seront pris de cette façon, avec des touches assez fortes, et des 7″ bien engamés même par des poissons de tailles modestes.
Il nous reste 1h de pêche, le courant se calme au large, les touches avec. Nous décidons de nous rapprocher de la côte, pour profiter des derniers remous qui s’installent souvent dans ces zones. Nous trouvons un linéaire d’enrochements avec du jus qui le longe. Mon expérience de cette zone en kayak me laisse le souvenir de poissons toujours présents sur ce spot. Florian décide de tenter le coup, grand bien nous fasse, ce seront nous les opportunistes !
Ce sera une technique digne des pêches de bordure : une plombée légère à 10 grs ( on dérive à 1.5 nds ), le lancer se fera à raz des roches et on laisse tomber le leurre avec juste quelques coups de scion. Thomas prendra une première touche, ferrage, et la Tenryu injection SP 79 MH se courbera comme il faut ! Au vue des coups de tête dans le scion, c’est correct ! Un joli poisson sera mis au sec, le sourire est à nos lèvres, ce bar n’est pas seul et ils sont bien actifs. Sur cette même technique, une dizaine de beaux poissons rejoindront le bateau en l’espace 6/7 dérives. A ce jeu, les Megabass sling shad 5″ Ayu et le nouveau X-layer 4,5″ light green pearl ( j’avais annoncé celui-là !! ) nous ont régalé, toujours sur DECOY SV67.
Ce que je remarquerais de cette sortie est que les gros poissons sont bien plus présents près du bord, et que de manière générale les échos sont bien plus jolis et massifs sur ces premières sessions comparés à celles des années précédentes. Il est encore trop tôt pour dire que l’effort général sur cette espèce porte ces fruits, mais le confinement nous a offert un échantillon de ce que l’on pourrait voir à l’avenir et j’espère que le bar retrouvera une grande place le long des cotes du nord, pour notre plus grand plaisir !
Merci de m’avoir lu !
A bientôt sûr ou au bord de l’eau !