Avec les nouveaux types de sondes à la disposition des pêcheurs, nombreux sont ceux qui ce sont mis à chercher les poissons suspendus entre deux eaux. C’est en effet la porte ouverte à un monde difficilement explorable avant l’arrivée du « livescope ». Peut-importe notre avis sur cette technologie (ce n’est pas le sujet ici), tout le monde tombe d’accord sur le fait que cela permet un énorme bon en avant dans la compréhension des milieux. À titre personnel, cela m’a aussi permis de mieux comprendre comment fonctionnent certains leurres et comment bien exploiter leur potentiel. Parmi les nombreuses références que j’ai testé sur ces approches, une est particulièrement sortie du lot : Le X-layer Curly 7″ de Megabass.
Dans l’équipe, ce n’est plus un secret notamment grâce à l’un des meilleurs pêcheurs de poisson pélagique que je connaisse, un certain Florian Lozine qui m’a délivré quelques clefs qui m’ont grandement fait progresser dans cette approche.
Quelles sont les caractéristiques qui rendent ce leurre si spécial ?
Lorsque la caudale est pliée, c’est un leurre de sept pouces, autrement dit de quinze centimètres. Dès lors qu’il se met à nager, il se déploie ce qui lui fait prendre sept centimètres. On se retrouve ainsi avec un leurre relativement fin mesurant vingt-deux centimètres sans compter la tête plombée ! Cela reste néanmoins assez léger par rapport à sa taille puisqu’il ne pèse que vingt-deux grammes. À titre de comparaison, un One up de sept pouces pèse 10 grammes de plus. Côté vibration, c’est assez discret, une légère ondulation qui se déclenche peut importe la vitesse de récupération. C’est l’un des points forts de ce leurre: combiner une grande silhouette à une vibration très subtile.
Enfin, à l’instar du X-Layer classique, le curly en 7 » possède un rattle sur la partie arrière: c’est un élément clef de son succès sur les poissons pélagiques mais nous y reviendront.
Comment l’utiliser sur les poissons préalablement repérés au sondeur ?
Une fois le poisson en ligne de mire, les mêmes questions reviennent peut importe le leurre : comment bien leur présenter ? Faut-il passer proche du poisson ou rester à distance ? À quelle vitesse passer pour déclencher l’attaque ? Faut-il animer ou simplement passer en linéaire ? Autant vous dire que, comme d’habitude, il n’y a pas de solution miracle et que cela varie avec les conditions du jour. Cependant, le X-layer curly se démarque sur deux types de présentations.
Tout d’abord, le plus simplement du monde, en passant au dessus du poisson en linéaire, sans aucune animation. La longue silhouette et les vibrations subtiles du curly suffisent bien souvent à déclencher l’attaque.
Cependant, ceux qui pratiquent régulièrement cette approche savent que certains jours, il est difficile de transformer un suivit en une attaque voir même tout simplement d’intéresser les carnassiers. C’est là que la magie du curly opère. Dans ce type de situation, l’utilisation du rattle placé à l’arrière permet de surprendre le poisson en ajoutant spontanément un signal sonore à votre leurre. Pour ce faire, il suffit de mettre un coup de poignet sec et court qui va faire claquer les billes du rattle. Je vous conseille de l’employer au moment ou vous passez au dessus du poisson. Soit ce bruit va lui permettre de localiser votre curly (très utile en eau turbide sur les gros sandres) soit cela va être la provocation de trop pour un poisson hésitant (très souvent le cas avec les brochets).
Avec quelles têtes plombées ?
Lorsque les poissons sont suspendus 5-6 mètres sous la surface, je n’ai pas vu de réelle différence d’efficacité entre les différentes formes de têtes plombées avec cette approche. Par contre, dès lorsqu’il s’agit de pêcher plus profond ou lorsqu’il y a du courant, les formes pointues prennent le dessus. Celles-ci permettent de fendre la colonne d’eau et ainsi d’être beaucoup plus précis. Elle accentue également l’écart produit lors de l’animation visant à activer le rattle, assurant ainsi le bon fonctionnement de la manœuvre malgré la profondeur ou le courant.
Je vous conseille particulièrement deux modèles, la Bakuree Head de Madness ou encore la Ultimate Eel de Xorus.
Voilà un secret de l’équipe révélé, faites en bon usage !
À bientôt.
Tom.