Depuis quelques semaines, mon cousin sudiste (et pêcheur également) poste régulièrement ses sessions avec ses premiers petits pélagiques méditerranéens de la saison. Des photos de pélamides et bonites, des cannes light cintrées, des vidéos de chasses bruyantes au bateau…Il n’en fallait pas plus pour me décider à trouver un créneau afin de descendre traquer ces petites torpilles !!!
3 jours de congés posés, me voilà en route avec ma chérie qui compte bien profiter des derniers instants de plage au soleil, quant à moi j’espère pouvoir passer au moins deux voire trois sessions en bateau…
Après les retrouvailles familiales autour d’une bonne plancha préparée par nos hôtes, Julien nous régale avec ses récits et vidéos des dernières sorties. Pas une bonne idée avant de dormir, il va falloir trouver le sommeil malgré l’excitation… 5h nous sommes debout, 6h30 nous sommes sur l’eau, c’est parti !
Nous nous dirigeons sur les zones où les chasses éclataient les jours précédents, et bingo, le moteur n’est pas encore arrêté qu’une petite chasse explose à côté de nous. Elle est furtive et sporadique, je fais un lancé un peu hasardeux mais finalement très chanceux puisque j’amarre directement un poisson qui me cintre la Supershoot sur deux rushs impressionnants !
4 minutes après je mets au sec ma première bonite !
Quel guide ! Ça commence bien, un peu trop bien même… En effet, les pélamides ne feront que quelques rapides apparitions, quelques chasses suffisamment grosses pour que nous puissions les apercevoir mais, soit trop éloignées, soit trop furtives… Le vent se lève, nous nous rabattons à l’intérieur de la rade pour pêcher quelques zones au jig et finir la matinée à bricoler quelques petits poissons :
Le lendemain, des pluies torrentielles sont prévues, de ce fait nous ne sortirons pas, on s’accorde ainsi une petite session en nocturne dans un port, histoire de chercher un loup ou un barracuda. Au bout de 2h, rien vu rien touché d’intéressant, je commence à gratter le fond histoire de voir si il n’y a pas quelques bricoles… Avec ma frontale j’aperçois des yeux qui brillent, j’agite mon petit metal jig 10 cm devant et paf, la bête l’aspire, c’est une rascasse !
On s’amuse du coup à chercher les yeux, à chaque fois l’attaque est quasi instinctive, ça nous permet de finir la soirée de manière amusante.
Après une journée de repos « forcé » le dernier jour arrive, nous n’avons que la matinée, mais nous devrions avoir de bonnes voire très bonnes conditions météo… On croise les doigts !
Même organisation, il fait encore nuit noire que nous sommes déjà sur l’eau, nous attaquons à l’aube à proximité d’une grande bouée où le Garmin annonce une montagne de fishs ! Première descente de jig, premier coup de canne et pendu, nous enchainons ainsi en 40 min près de 30 sévereaux et maquereaux espagnols, ça commence bien !
Julien guette l’horizon, les maquereaux c’est drôle, mais nous ne sommes pas là pour ça. Avec la quantité de « mange » qu’il y a, principalement des bancs d’anchois, les petits pélagiques devraient bientôt arriver !
Les oiseaux tournent, les maquereaux disparaissent d’un coup et peu de temps après éclatent les premières vraies chasses ! Julien nous place bien, la bruyante chasse se dirige vers nous, bingo ! Dès qu’elle est à portée de tir, nos jigs atterrissent pile dedans, et le cousin se fait atteler, c’est parti !! Quant à moi, je réussis à caler au moins 5 lancés dans la chasse sans prendre un seul poisson hormis des anchois harponnés… Je vous laisse imaginer la frustration qui m’envahit lorsque la chasse s’arrête ! Le poisson de Ju arrive, je l’épuise, the first !
J’utilisais le X waving rider de 20g (Megabass), il m’avait permis de prendre ma bonite et tous les maquereaux, mais là, il parait un peu long, je change donc pour un mad jig (Tropic Clinic) du même poids équipé d’un assist hook decoy : avec un triple et deux hameçons simples, si elle croque, aucune chance !
Pas le temps de niaiser, une nouvelle chasse éclate, mais à peine le moteur démarré elle plonge déjà à cause d’un semi-rigide qui passe en plein milieu en pêchant à la traine, grrrrr. Tels des suricates, on guette autour de nous quand soudain à 20 mètres du bateau j’aperçois une petite explosion en surface, mon jig est envoyé juste devant, deux tours de manivelle, deux coups de scion et c’est pendu, yyyyhhaaaaa !!!
Combat musclé sur ma canne légère (Megabass destroyer f6), les rushs sont jouissifs, et au bout de quelques minutes le poisson rend les armes :
Chasse suivante, action parfaite, c’est cadeau, les poissons nous sortent à 30 mètres du bateau, nous amarrons quasi simultanément un poisson chacun et réalisons un doublé !
Se faisant plus rares et différentes, les chasses sont maintenant furtives et plus rapides…Malgré un bon placement, à plusieurs reprises nous ne réussissons plus à faire mordre ces poissons, c’est assez frustrant ! A force d’acharnement je réussi à intercepter un dernier fish, c’est une petite bonite :
Nous comprenons donc les raisons de cette difficulté, les bonites sont petites, plus rapides et de ce fait leurs trajectoires sont plus difficiles à imaginer.
Il est 10h30, le vent se lève, la journée est déjà réussie, nous décidons de rentrer sans regret. Ce fut court mais on-ne-peu-plus intense !
Tout est vraiment plaisant dans cette pêche : on peut utiliser avec des cannes légères, les combats sont intenses mais pas trop longs, l’attente et la traque des chasses est super excitante, la frustration est omniprésente, et lorsque tout réussi, ces petites torpilles sont un bonheur à tenir au bout de nos cannes destinées aux sandres !
Plus accessible que les thons dont j’ignore tout, c’est, je pense, une belle façon de s’initier à la pêche sur chasse, si vous avez l’occasion, n’hésitez pas !
Merci Julien pour ces superbes moments, tu connais parfaitement ta zone et encore une fois tu as été un excellent guide…
A bientôt !
Charlie