Une fois n’est pas coutume, bien que séparé par nos activités, nous nous retrouvons avec Tom pour un week-end de pêche autour de Montpellier, sa nouvelle localisation.
Deux plans pour ce week-end :
Tenter une poutre sur le mythique lac du diable,
Prospecter l’un des quelques fleuves côtiers abritant de belles populations de carnassiers.
Mission poutre
Nous avons passé beaucoup de temps a poncer l’eau au magdraft 10’’, et cette approche a failli faire mouche, grosse aspiration après 3 tours de manivelle, ferrage un peu hasardeux de ma part, poisson très lourd, bateau qui se décale à l’impulsion, légère détention de la bannière, sanction immédiate, poisson perdu !
Gros pike ou silure, mon magdraft avait déjà prit 15 brochets donc impossible d’identifier des coups de dents, mais pas de mucus sur la ligne, on ne saura jamais…
S’en suit une belle série de touches, furtives, rapides, mais jamais avalé. Tom finira par piquer un broc moyen en fin de journée :
Quant à moi, un peu lassé de ce ponçage intensif que j’ai pratiqué pendant des mois, je n’ai pu m’empêcher de faire ce qui m’excite le plus en ce moment : de la pêche de surface !
Au détour d’un bel herbier qui me fait de l’œil, je change de canne, chausse un asturie, premier lancé à grande distance, je fais 4 animations et voit mon stick disparaître… Un peu hésitant je tends la ligne, c’est bien un poisson au bout, je pensais une belle perche, ça saute et bien non, mais, mais, c’est un bass !
Coup de ligne hasardeux, coup de ligne heureux !
Exploration de secteurs inconnus
Après ça, je suis très chaud pour la pêche de rivière que nous avions imaginé pour le lendemain, reste à trouver la zone et la rivière !
Un coup d’œil sur google maps et je trouve rapidement un chemin d’accès pour un secteur coincé entre deux seuils sur l’un des fleuves côtiers de la région. Petite visite de fin de journée, on a trouvé notre spot de pêche !
L’avantage est que ce secteur n’est pas trop grand, on devrait pouvoir le prospecter entièrement dans la journée. De l’eau claire, une rivière à l’étiage qui se rafraîchit, un début d’automne, une petite barque, une poignée de cannes et quelques boites de leurres, deux frangins sur un secteur inconnu… La journée ne peut que bien se passer !
Et ça commence bien, on voit rapidement pas mal de petits bass ainsi que des chasses de perches, ça sent la pêche aux leurres durs !
Après quelques timides attaques loupées, on trouve finalement un truc qui fait réagir un bass dès le premier passage alors qu’il avait jusque-là tout refusé : un petit jerk suspending !
Bingo, les poissons se lèvent les uns après les autres derrières l’Orbit, et les poissons moyens mais maillés, s’enchaînent :
Plus on avance sur le secteur, plus il y a de la profondeur, on pêche maintenant une bordure tombant rapidement à 3 mètres de fond. Afin de continuer à être efficace en pêche rapide de prospection, nous optons pour des leurres à fortes vibrations, comme les crankbaits et chatterbait.
B-switcher et Wild header seront nos armes !
Encore une fois, c’est le chatterbait (wild header) en 14 g équipé d’un finess (sling shad 7’’) en trailer qui va prendre des coups de gueules :
C’est un leurre redoutable, multi-espèces, avec lequel il est facile de pêcher. Voilà ce qui marche souvent sur ce genre de pêche rapide : je le lance près de la bordure, je le laisse couler assez proche du fond, je l’anime deux ou trois fois en dents de scie avant de le ramener au moulinet. L’attaque a souvent lieu soit sur la deuxième coulée avec une touche parfois à peine perceptible, soit au début de la récupération, avec une touche brutale.
En fin d’après-midi, nous observons quelques gros bass bien embusqués : nous tentons une pêche de « cover », sous les herbiers et dans les arbres :
Mais pas moyen de retrouver un beau bass, Tom aura le temps de revenir, moi je veux prendre du poisson en surface !
Topwater time !
La fin d’après-midi est là, le soleil commence à prendre un angle intéressant… C’est le moment !
Après avoir essayé quelques fantaisies, j’annonce à Tom que c’est le moment de sortir MA base de leurre de surface, ma référence, celui qui m’a offert mes meilleures attaques en eau douce : Le pencil 110 !
3 lancés après, un très beau et bruyant remou éclate derrière mon leurre que j’animais assez vite. Nous nous regardons, je relance immédiatement et passe cette fois ci avec une régularité constante mais plus lentement : Clouk…clouk…clouk…clouk..sbammmm !
Cette fois ci c’est pendu, et c’est exactement ce que j’avais envie de chercher et de trouver, mon esprit certainement influencé par la saison de Perch Pro en cours… Une superbe perche !
Rapide mesure et photo, l’eau est fraîche, le poisson est en forme, on la met dans la bourriche histoire de ne pas couper et rater une éventuelle phase d’activité.
Effectivement, il y en a une, nous enchaînons derrière toujours au stick une poignée de poissons sympas, avant de relâcher en pleine forme ces prédateurs du soir, composés de perches et quelques bass :
Le coup du soir devient fou par certains moment, les chasses éclatent ponctuellement et si notre stick passe au bon endroit au bon moment il est attaqué tantôt par une perche, tantôt par un bass, quel pied !
Ah la pêche en surface, quelles sensations addictives !
La nuit est là, et c’est chargés d’une superbe fatigue que nous rallions le QG de Tom, nous sommes aux anges, et surtout, conscient de la pureté du moment que nous venons de partager…
Vivement le prochain week-end de pêche avec le frangin!
A bientôt
Charlie