Totalement addict’ à la recherche du brochet, j’ai pour habitude depuis maintenant quelques années d’avoir une nouvelle canne à essayer le jours de l’ouverture. Question de gain en efficacité mais aussi en plaisir, histoire de rendre la fête encore un peu plus folle ! Cependant, je me rends compte que je me sers toujours des mêmes types de cannes, en particulier trois types dont il sera question dans cet article. Je ne présenterais ici que des cannes de type casting car c’est ce sont elles que j’utilise.
1.
La première, la plus polyvalente, sera la canne qui va me permettre de jeter des leurres de taille modeste. Avec celle-ci je vais alterner poissons nageurs de tous genres, spinnerbaits, shads à palette ou encore leurres souples de 12-15 centimètres.
Elle doit me permettre d’effectuer du power fishing, d’être suffisamment maniable pour permettre de jerker ou d’animer un leurre de surface, c’est cette canne que je vais utiliser pour jauger l’activité des brochets mais aussi viser un big le jours où ces derniers tapent dans des petites proies.
En termes de caractéristiques c’est donc en principe des cannes d’environ 2,10 mètres avec une puissance autour des 15-45 grammes et un talon assez court pour ne pas engendrer de gêne lors des animations. Chez Tenryu, vous trouverez par exemple la toute nouvelle Injection BC 71H qui est parfaite dans le genre, mais si vous préférez l’action des cannes Megabass, vous pouvez vous tournez en toute confiance vers une destroyer French ltd F7.
Une megabass destroyer en action !
2.
La seconde sera elle destinée aux plus gros leurres durs et aux leurres souples d’une vingtaine de centimètres qui sont à mes yeux, les plus réguliers en termes de résultats sur une saison. En règle générale, ce type de leurre est compris dans une plage de grammages allant de 50 à 110 grammes.
Ici, le talon devra être un peu plus long, les leurres étant un peu plus lourds, cela vous permettra de les expédier sans trop accumuler de fatigue dans les bras. En terme d’action, une action « fast » (plus raide) aura l’avantage de vous apporter plus de maîtrise si vous chercher à effectuer une pêche en traction (animation en dents de scie). Dans cette catégorie je vous conseils notre Megabass Levante Oshu edition F9-85C, une vraie catapulte (talon de 50 cm !) avec une pointe qui reste assez souple et qui est également particulièrement adaptée à l’utilisation de hard-swimbait de taille moyenne comme le Megabass I-slide 185, le Gan Craft jointed claw 178 ou encore le DUO Onimasu.
Test de la F9 sur un beau métré du Leman !
Une action plus « regular » perdra en général en sensibilité mais vous apportera le confort d’une récupération sans trop de vibrations dans le poignet et réduira la quantité de décrochages. Dans le genre, la Tenryu BC 73XH que j’utilise depuis maintenant presque 4 ans, n’a pas d’équivoque. Sa plage de 28-112 g est parfaitement adaptée à l’utilisation de leurres comme le Megabass Spark shad 7″, le Megabass Magdraft 8″, le Megabass Grenade ou encore le tout nouveau Megabass Big M.
Mon premier métré avec l’injection BC 73xh … Nostalgie !
3.
Enfin le dernier type de canne qui ne me quitte jamais puisqu’il s’agit de ma pêche de prédilection, est la véritable canne « big bait ». A mes yeux, l’atout numéro 1 de cette canne est qu’elle doit vous aider à catapulter d’énormes leurres souples pesant entre 150 et 300 grammes (voir plus pour les plus extrêmes d’entre nous) sans que cela n’ait d’impact sur la santé de vos articulations.
Pour cela, les caractéristiques requises sont un long talon et une longueur totale comprise entre 2,30 et 2,50 mètres, c’est cette combinaison qui vous servira de bras de levier pour effectuer des lancers de plus de 30 mètres durant des demies journées voir des journées entières. En terme d’action, il existe comme pour la catégorie précédente, deux écoles, ceux qui préfèrent des cannes assez raides et ceux qui préfèrent une canne plus molle. Mon point de vue là dessus est que pour pêcher avec un hard-swimbait du type I-slide 262T ou encore le Jointed Claw Magnum une canne plus raide et plus résonnante vous apportera la sensibilité nécessaire à la détection des touches sur les phases de pauses. Celles-ci ne sont pas toujours évidentes par grand vent surtout avec ces swimbait qui ont tendance à continuer de bouger sur les pauses.
Poste de choix en hiver pour la pêche au swimbait, mais avec les mains gelées sur le bati du moulinet il n’est pas évident de sentir une touche subtile lors d’une pause !
La contre partie est que cette raideur vous fatiguera plus vite. Ce type de canne est représenté dans notre catalogue par la Megabass Black jungle ogre (F11 710 XBJ) qui vous permettra de jeter jusqu’à 500 grammes et qui apportera satisfaction à tous ceux qui veulent traquer un spécimen avec d’énormes hard-swimbaits.
A l’inverse, une canne plus « molle » est plus adaptée aux pêches en cranking (simple récupération au moulinet) car elle amortira mieux les vibrations dues à la taille importante des leurres et cela ne posera pas de problème de détection des touches puisque les attaques de brochet bannière tendue sont souvent d’une violence hors du commun. Cette souplesse d’action réduit énormément les décrochages et permet de réellement de s’amuser même avec un poisson de 70. Le grand classique dans notre catalogue validé par un bon nombre de spécialistes de la technique est la Tenryu Injection BC 80 XXH. A mes yeux, la première spéciale big bait à avoir dans son fagot.
Pour terminer, je dirais que beaucoup pensent qu’il n’est absolument pas nécessaire d’investir dans une canne big bait car ce sont des barres et qu’elles se valent toutes, propos qui, de mon point de vue, est totalement faux. C’est pour moi la pêche qui nécessite peut être le plus de bien réfléchir le choix de sa canne, car effectivement, la plupart des cannes de ce genre sont simplement des barres, ce qui n’est absolument pas le cas des modèles cités ci-dessus. Partir sur une canne « bas de gamme » pour le big bait c’est l’assurance de ne pas vraiment prendre de plaisir (surtout sur les poissons de taille moyenne), de subir des décrochés et encore pire, d’avoir une bonne tendinite.
Je n’ai pas parlé des cannes spinning cependant celles-ci pourraient par exemple présenter des avantages sur les pêches en traction (descente du leurre plus libre, animation plus sèches). Cela fera peut être l’occasion d’un autre article dans le futur, je préfère écrire sur ce que j’ai suffisamment expérimenté.
J’espère que cet article aura pu vous guider dans le choix de votre canne et que vous prendrez beaucoup de plaisir avec l’une d’entre elles.
Je vous souhaites une bonne ouverture 2019, à vous les bigs !
Tom.
