Habitant en Haute-Loire (Auvergne), je n’ai pu échapper à la pêche de la truite et bien qu’ayant une grande préférence pour les grands carnassiers je pratique la pêche des salmonidés depuis mon plus jeune âge. Cependant, j’ai souvent considéré la pêche de la truite comme un moyen d’oublier la fermeture du carnassier … Cette année ce sera différent, je me suis fixé l’objectif de faire une vraie grosse truite. En effet, mon record étant bloqué à 38 cm, j’aimerais combler ce manque dans mon tableau de chasse. Alors voila ce que je me suis dit, étant donné que je ne suis surement pas le seul à avoir décidé de me mettre sérieusement aux truites cette année, j’ai pensé intéressant de tenir un « journal » qui prendra la forme d’une série d’articles traitant de ma réflexion sur cette pêche tout au long, je l’espère, de ma progression. Ainsi je vais commencer par vous parlez de l’équipement que je vais choisir pour préparer mon ouverture.
Pour commencer, la canne.
S’il y a bien une conclusion que je peux tirer de ma maigre expérience à la truite, c’est qu’il est pratiquement impossible de sortir une belle fario sans avoir une canne « spécial truite » ! En effet, lors du ferrage, la raideur de la canne est d’une importance capitale : si cette dernière est trop raide on arrache le leurre de la gueule du poisson et donc on le rate. Il convient alors d’utiliser une canne relativement souple. C’est pour cela que je m’équiperais d’une canne produite par la marque Riverstream, la yamame 210 ML.
Avec ses 2m10, elle devrait me permettre d’avoir un contrôle optimal de mes leurres dans les rivières de tailles moyennes qui s’écoulent dans ma région. Et avec sa souplesse, finies les mauvaises surprises (j’insiste beaucoup là-dessus car j’ai perdu de beaux poissons la saison passée à cause d’une canne trop raide)… Elle est également d’une grande légèreté, ce qui m’aidera à tenir la position « canne haute, bras semi-tendu » si importante pour faire dériver comme il convient son leurre dans une veine d’eau…
Le moulinet
Garder le contact avec un leurre qui descend rapidement un courant d’une rivière de première catégorie est impossible si l’on ne possède pas un moulinet à ratio important. Quand je parle de ratio important, je veux dire par là que la longueur de tresse ramenée par tour de manivelle doit être au moins de 70 cm, c’est à dire un ratio de 6.0.1 pour un moulinet « standard » (Si pour beaucoup de pêcheur cela semble évident, ce n’est pas forcement le cas de ceux qui débutent).
La deuxième caractéristique que l’on doit retrouver est la légèreté, cela pour la même raison que j’ai évoqué pour la canne (la position 😉 ).
Enfin le design : il faut savoir que les salmonidés adorent voir du beau matériel ! Je plaisante bien entendu ( enfin pas vraiment, cela met toujours en confiance d’avoir un ensemble canne moulinet qui nous plait ! )…
Du fil ou de la tresse ?
Éternel débat qu’est ce sujet, j’ai souvent eu l’occasion de discuter de ce point d’équipement. Etant conditionné par la pêche du sandre, je suis relativement adepte de l’utilisation de la tresse. A mes yeux elle permet de mieux téléphoner les touches, impacts du leurre sur le substrat etc… Cela grâce à sa raideur. Malheureusement cette raideur a également un gros désavantage, à savoir le risque de ferrer peut être un petit peu trop tôt lors de la touche, et donc de la manquer ou encore le fait que lors du combat, un nylon permettrait d’absorber les coups de tête et ainsi de limiter les décrochages contrairement à une tresse. Cependant, la souplesse de ma yamame devrait permettre de parer ces deux problèmes, je vais donc pencher pour une tresse YGK G-soul real sports en PE 0.6 (0,128 mm). Qui dit tresse dit bas de ligne, et comme au sandre, je vais faire confiance au fluoro DFC, en 4 lb (0,165 mm). Certains descendent beaucoup plus dans le diamètre de la ligne, cependant dans le but de viser un beau spécimen, il me parait intéressant de garder une certaine solidité dans la ligne afin de ne pas rater de belles truites qui sont si dures à piquer (cela permettra également d’éviter de laisser un souvenir dans la bouche d’un beau poisson, car chez la truite cela conduirait à sa mort) … Cela me permettra également d’économiser des leurres car les accrochages sont nombreux tout comme les casses si le diamètre ne permet pas de tirer un peu sur le leurre.
L’agrafe
Au sandre comme au brochet et au black-bass, une agrafe accompagne toujours mes poissons nageurs : la V-snap de Decoy. Sa forme en « V » ( d’ou le nom 😉 ) sublime la nage des leurres durs en accentuant wobbling, rolling, jerking, twiching etc … De plus, Decoy propose une N°0 qui sera en parfaite adéquation avec la taille des leurres à truite. Cela permettra aux fainéants comme moi de pouvoir changer rapidement de leurres (malgré le froid) et ainsi d’adapter le choix de ce dernier au faciès d’écoulement rencontré ! Pour terminer, sa couleur noire mate permet de conserver la neutralité de la ligne en évitant de créer des reflets qu’entraînent les agrafes « chromées » ce qui rajoute un petit plus niveau discrétion !
Et enfin, les leurres !
Voila un sujet qui nous passionne, le choix des leurres ! Face à la diversité de couleurs, de tailles, de nages etc., dur dur de faire un choix, surtout quand on n’est pas vraiment expert dans une pêche !
Alors voila, pour me simplifier la décision, j’ai décidé de m’équiper de trois types de modèles : des coulants, des flottants et des suspendings.
-Les coulants ou « sinking »:
L’année dernière, un leurre m’a rapporté beaucoup de truites, le rigge flat S de zip bait. C’est LE leurre pour peigner les courants de débit lent à moyen. Sa densité permet une pêche au plus proche du fond et s’anime par tirées régulières, l’addition de ces deux facteurs produit une nage ératique au plus proche des poissons qui sont souvent collés près du fond en début de saison. Décliné en plusieurs tailles et en une multitude de couleurs, on a de quoi satisfaire les exigences des truites de chaque cours d’eau !
Pour les courants un peu plus profonds et à débit plus important, il existe une star, le spearhead ryuki S de Duo. Il ne décroche jamais, peu importe la traction et la résistance de l’eau que l’on lui impose, il continue de vibrer ! Je vous laisse lire un article qui m’a un peu conforté à garder une place à ce leurre dans mes boites 😉 .
Les flottants :
Toujours le spearhead mais en version flottante, pour la même raison que citée plus haut, sa capacité à tenir le courant.
Je couplerais ce dernier de la nouveauté Megabass : le Great Hunting !
Je pense qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer pourquoi je fais confiance à une nouveauté de la célèbre marque japonaise ! Si toutefois vous vouliez des explications, je vous glisse un lien :
Article « Great hunting » de Guillaume Vacchiotti
Les suspending :
Toujours chez megabass, le vision oneten JR, avec ses 9,8 cm devrait être un allié parfait pour cibler les grands spécimens ! Son grand frère, le vision silent riser, m’a permis de séduire les sandres, je connais donc la qualité de cette série de jerkbait et j’ai hâte de voir ce qu’il va donner sur la truite !
Enfin, le dernier leurre de cette sélection sera le realis minnow 80 SP, d’une taille légèrement inférieure au vision oneten, il devrait me permettre de continuer à faire du poisson si nos belles se fixent sur des proies de plus petites tailles…
Ce sera tout en ce qui concerne ma préparation de l’ouverture, dans le prochain article il sera question (je l’espère !!!) des premières truites et d’un premier bilan sur ce qui a marché ou non dans cette sélection !
Bonne ouverture !
Tom