À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, s’est déroulée ce samedi 22 mars une marche de protestation contre les dégâts causés par l’homme à la rivière « la Loue » en Franche-Comté. En effet, comme de nombreuses rivières dans notre pays, celle-ci subit de nombreuses atteintes : modification de son écoulement, pollution ou encore manque d’eau. Ces problèmes ne sont pas nouveaux, ils durent depuis plus de 20 ans, mais certains s’accentuent voire s’additionnent, ce qui est en train de détruire toute la faune et la flore, et donc bien évidemment les truites et les ombres qui y vivent.
Ces derniers sont particulièrement touchés par l’explosion d’une maladie : la saprolégniose. À titre personnel, j’avais déjà entendu parlé de cette pathologie mais celle-ci ne sévissant pas dans ma région natale (la Haute-loire), je ne m’étais jamais vraiment penché sur le sujet. Ainsi, je me suis rendu à cette manifestation pour apporter mon soutient à une cause qui me parait noble mais aussi pour comprendre l’origine de ces problèmes qui semblent récurrents à de nombreux endroits en France. Je ne m’étalerais pas sur l’origine de la maladie ici, mais si cela vous intéresse, je vous invite à consulter l’article réalisé par Matteo à ce sujet.
Environ 800 personnes se sont retrouvées dans la ville d’Ornans pour une marche d’un kilomètre ponctuée d’arrêts devant des lieux symboliques de la ville afin de permettre aux différentes associations, élus et acteurs locaux de s’exprimer sur le sujet.
Il faut comprendre que les problèmes rencontrés par ces rivières ont des solutions et que celles-ci sont connues depuis plus de 15 ans. Et pourtant, les mesures nécessaires ne sont pas prises. L’objectif principal de cette manifestation était donc d’apporter un soutient populaire à l’association SOS Loue qui déposera une plainte pour inaction de l’état. L’idée étant de passer par un recours juridique pour forcer les politiques à agir sur ces problèmes.
Est-ce que cela suffira ? L’avenir nous le dira. Certains problèmes liés au changement climatique semblent hors de portée. D’autres comme les changements des modes de production agricole, la restitution des zones humides ou encore l’amélioration du traitement des eaux usées des villes environnantes semblent beaucoup plus atteignables et représentent une grande partie des menaces planant sur ces milieux.
Je tenais à remercier Tanguy, Bastien et Jean-Marc qui ont su attirer l’attention du grand public sur ces problématiques qui me touchent chaque fois que je me rends dans cette belle région. Leur initiative est la preuve qu’avec de la volonté et la maitrise des réseaux sociaux, il est possible d’unir les pêcheurs et les citoyens autour des problématiques que rencontrent les milieux aquatiques qui sont la base de notre passion. J’ai espoir que cela serve d’exemple à travers la France pour que les pêcheurs apprennent à s’unir d’avantage, à se battre ensemble.
Personnellement, la pêche n’est pas uniquement mon loisir, c’est aussi mon métier. Si les milieux ne permettent plus sa pratique, c’est toute ma vie qui sera remise en question. Ainsi, si je ne prends pas le temps de lancer ces actions, je me dois à minima de les suivre lorsque d’autres les lancent pour moi, pour nous les pêcheurs. Je remercie Ultimate Fishing de me permettre d’associer l’image de la marque à cette lutte et je pense que les entreprises et les acteurs professionnels du monde de la pêche doivent aussi prendre part à cette lutte pour la défense du bon état de nos cours d’eau, de notre passion et de (nos) leurs métiers.
Pour finir sur une note positive, j’ai pris le temps d’aller faire un tour au bord de la Loue le dimanche suivant la manifestation. Les truites sont toujours présentes et tout n’est pas perdu. Je crois que nous devons continuer d’aller au bord de l’eau car, quoi qu’en disent certains, nous sommes bel et bien les sentinelles de nos lacs et rivières.
À bientôt.
Tom.