Nous sommes en automne et comme tout le monde le sait, c’est en cette période que les carnassiers augmentent leur quantité d’aliments ingérés pour se préparer au mieux pour l’hiver. Quoi de mieux que de monter dans les polders hollandais avec mon ami Rémi pour deux journées de pêche !
L’été, la pêche en polders est compliquée. En effet, les eaux sont de faibles profondeurs et très rapidement envahies par les herbiers très denses. De plus, l’eau et l’air étant très souvent à des températures élevées, ce ne sont pas les meilleures conditions pour une remise à l’eau des poissons en pleine forme.
L’automne est parfait pour s’attaquer à ces milieux très particuliers. En effet, ceux-ci sont devenus très populaires de part leur médiatisation sur les différents réseaux, il est donc très important de se démarquer au maximum en prenant en considération la faible profondeur, la faible largeur, la présence de nombreux obstacles et surtout une pression de pêche très importante.
Les leurres bruiteurs sont, en général, à exclure au fur et à mesure que l’on avance dans la saison. Le shad est l’un des leurres les plus utilisé mais j’ai l’impression que les poissons connaissent aussi bien les catalogues de pêche que nous.
Il y a environ un an, Megabass a eu l’excellente idée de sortir deux nouveaux leurres, différents et complémentaires, que sont les Magfraft Hasu Raver et le Magdraft Ayu Twitcher. Dès que j’ai eu l’occasion de les prendre en main et de les essayer, j’ai rapidement compris qu’ils allaient être des alliés très intéressants pour la quête du brochet dans les polders.
Le Hasu Raver
Le premier, le Hasu Raver, est un leurre souple sectionné en trois parties pour un total de 18 centimètres de long et un poids de 36,9 grammes.
Les trois parties du leurre sont reliées entre elles par une fibre textile pour assurer un mouvement fluide et de la solidité. Dans la première section se trouve un exosquelette rigide dans lequel le triple vient s’y loger. Ce dernier, très costaud est relié au leurre par un émerillon rolling de bonne taille. Le leurre est également muni d’appendices représentant les nageoires dont certaines sont surdimensionnées. En ce qui concerne le Hasu-Raver, je l’utilise plus naturellement sur des plus grands milieux. Une animation que j’adore avec lui, c’est de le plomber avec 10 grammes sur l’anneau sous la tête, de le lancer, lui faire toucher le fond et d’ensuite faire des tirées amples et chaque fois le faire reposer au fond. Les touches interviennent souvent lors des tirées. Ne pas hésiter à utiliser l’attractant Halco freshwater, c’est vraiment un atout complémentaire. Le Hasu-Raver fonctionne aussi très bien en simple linéaire avec des pauses régulières.
Le Ayu Twitcher
Le second, le Ayu-Twitcher est également un leurre souple mais ici en deux parties. Ses appendices sont plus réalistes et reprennent le principe d’exosquelette dans sa première partie. Il fait exactement la même taille que son frère, à savoir 18 centimètres pour un poids presqu’identique de 39,2 grammes.
Particularités très intéressantes des ces leurres: ils sont flottants, dépourvus de paddle à l’arrière et le triple est maintenu par le système Mag-hold (aimant qui maintient l’hameçon dans le corps du leurre). Le fait que ces leurres soient flottant est génial, on peut varier les profondeurs de nage simplement en ajoutant un plomb de la taille voulue. De plus, en cas de présence d’herbiers, il est facile de les animer sous la surface. Dans mon cas, pour la pêche en polders, des plombs de trois et cinq grammes étaient parfaits.
Au niveau des animations, on peut tout faire: stop and go, linéaire avec des accélérations, des pauses et même de petits twitchs pour animer sur place le Ayu-twitcher. Mon animation favorite était de le ramener en linéaire, une pause de quelques secondes, quelques twitchs sur place et accélération.
Pour ma part, dans des milieux aussi petits que les polders, le Ayu-Twitcher était plus intéressants. Il permet vraiment d’insister sur les postes marqués. Ce leurre a également un rolling étonnant !
Ma conclusion
Deux avantages ressortent vraiment avec ces leurres pour les postes où le poisson est éduqué :
- l’absence de bruit de par le fait que les segments soient souples et que l’armement soit parfaitement maintenu dans le leurre.
- Le second est l’absence de paddle: ces deux leurres nagent de manière douce tout en apportant une vibration différente.
Les coloris sont, sans surprise avec Megabass, superbes. Le nuancier de couleurs est différent entre les Hasu-Raver et les Ayu-Twitcher. Les coloris avec lesquels j’ai le plus de résultats sont le Perch et le Ghost Chart Back. Pour ce qui est de la canne utilisée, il s’agit de la Tenryu BC 73 XH qui est, pour moi, la plus polyvalente canne pour le brochet.
N’hésitez pas à poser des questions en commentaires, l’équipe et moi-même se feront un plaisir de vous répondre !