La température de l’eau avoisine maintenant les 6/8 degrés, les pêcheurs de sandres que nous sommes sont en plein rush. En lac de barrage, la verticale avec un leurre souple a souvent notre préférence, le choix de la vibration à employer apparaît comme une des clefs à déterminer au même titre que le type de poste et la profondeur.
Si le « shad » est le leurre, ou plutôt la vibration, qui permet souvent d’attaquer la journée lorsque les poissons sont en chasse au « coup du matin », il apparaît quand même indispensable de chercher en faisant tourner la boîte pour savoir si réellement c’est LA vibration de la journée.
Madness propose une gamme de leurres souples qui est très intéressante à ce niveau et que la société Ultimate Fishing a su développer pour les pêches « de chez nous ». Sa matière si particulière est la clef du succès ! Si tendre qu’elle donne vie au leurre, proposant ainsi une mobilité bien différente d’un simple rolling ou encore d’un vulgaire brassage de l’eau par sa caudale.
Pour m’accompagner dans cette première sortie pré-hivernale en float tube, je ferais équipe avec Greg un fan du Bakuree shad 80.
Commençant la pêche au lever du jour, j’opte naturellement pour un one up shad 5″ avec une animation assez agressive dans les 10 m. Première touche et premier poisson ! Mais celui-ci est très mal piqué (même le triple voleur est accroché sur le dessus de la bouche).
Greg, pêchant les boules plus profondes (12/14 m), déclenche plus de touches avec le bakuree shad 80 mais ne parvient pas réellement à prendre plus de poissons.
La vibration plus fine et discrète du bakuree déclenche plus mais n’est pas suffisante pour que les sandres l’avalent franchement. Je décide donc de garder le même type d’action et d’augmenter la taille du leurre en montant un Bakuree shad 110 dans le même coloris.
La zone que l’on a trouvé abrite des poissons bien visibles au sondeur. La première descente est la bonne : le leurre est avalé !
Greg me suit de suite et augmente la taille du « bakou ». Boom !
Pour ne pas s’enfermer dans UNE pêche, je garde le coloris qui marche (ici le tinsel brown) et passe rapidement un one up shad tinsel brown 5″ et un one up slug wakasagi 5″. Bilan : RIEN NE MARCHE ! Malheureusement, à force de prendre et relâcher les poissons sur zone, l’activité stoppe. Dans un dernier effort avant de remettre « le pattern », je me décide à utiliser ce qui est certainement le slug le plus mobile du marché : le mother worm. Ce fin’S vermiforme créée par madness, très longtemps utilisé pour pêcher les bars en mer, possède la même texture que ses confrères (bakuree shad 80,110, Father shad…), ce qui naturellement le rend ultra-souple et mobile. Dès la plus petite sollicitation générée par la pointe de votre canne, la mother worm ondulera de façon divine.
Aussitôt descendu et aussitôt pendu !
Même matière, même couleur, même attractant… et les touches reprennent. Même les perches ne refusent pas ces bonnes bouchées : à l’aspiration ça se plie et c’est rangé au fond 😉
Au final une vingtaine de poissons nous rendront visite alors que la plupart des autres pêcheurs présents sur l’eau au même moment auront un maigre résultat. Petites vibrations,corps vermiformes longs et ondulants auront sans doute été la façon de se démarquer pour déclencher plus avec un réel pourcentage de réussite.
Pour en avoir le cœur net, je reviendrais sur le même secteur avec Denis et Bruno quelques jours plus tard : affaire à suivre…