Voilà deux mois que je n’avais pas mis les pieds en rivière de première catégorie à la recherche des truites. J’avais donc envie de marquer le coup en me faisant le week-end de la fermeture. Prévenu que la pêche aux poissons nageurs risquait d’être compliquée, je décide de prendre mon ensemble light avec les petits leurres.
Arrivé le samedi au bord de l’eau dans les environs de quatorze heures, je rentre très rapidement un poisson d’une trentaine de centimètres avec le Ryuki 70 F en dérive. La suite s’apparente à une traversée du désert pendant près de deux heures. J’arrive finalement à trouver une superbe fario que j’ai à vue. Je lui présente mon leurre qu’elle trouve sans intérêt, puis elle disparaît juste devant moi. Je change de leurre et passe sur le model 50 F. Alors que je finissais de ramener mon leurre, je mets d’un coup une grosse accélération et le poisson posté que je ne voyais plus devant mes pieds bondit d’un coup attrape mon leurre et le recrache aussitôt. Bon, si j’ai bien compris elles veulent jouer à chasser des proies rapides. Je relance, ramène le leurre à fond et une fois arrivé proche de la bordure un poisson de 35 arrive comme une bombe et se saisit de mon Ryuki 50 F. C’est ensuite confirmé avec deux jolies truites arc-en-ciel de 45 cm chacune.
Voici la plus jolie des deux !
Je continue et c’est une fario de 53 cm qui se laisse séduire par la course effrénée de mon petit Ryuki. C’est vraiment impressionnant la vitesse à laquelle peuvent aller les truites et avec quelle précision elles frappent.
Ce poisson splendide avec sa nageoire adipeuse singulière me sauve puisque après ce poisson, j’en manque deux autres grosses dont un mâle de 60+ tout noir qui tape et se décroche après deux coups de tête.
Un bijou ce poisson
Malgré quelques poissons décrochés, j’estime avoir bien fini la fermeture. Du coup le lendemain j’accompagne deux copains qui sont au toc. Malheureusement je n’ai pas de canne adapté pour pêcher comme eux. Je décide alors de pêcher au bouchon en dérive, ce qui me facilite grandement la tâche avec une canne de deux mètres. Les copains s’amusent et enchaînent petites farios, chevesnes, vandoises et barbeaux méridional aux appâts naturels. De mon côté je suis avec des petits leurres imitant des larves mais malheureusement je manque toutes mes touches. La luminosité commence à tomber et c’est à ce moment-là que je me dis qu’il me faut absolument ressortir du poisson nageur pour terminer la journée qui risque de finir en capot.
Je passe alors rapidement un Ryuki 70 F et cible la berge d’en face de façon à laisser la veine principale aux copains. Contrairement à la veille où les poissons se mettaient en chasse sur du poisson à grande vitesse, là rien ne bouge. Puis au moment où je n’y croyais plus, je me fais stopper et c’est l’explosion. Les copains plus haut me rejoignent pour voir le poisson que je finis par ramener délicatement sur une plage.
Une petite mesure confirme mon annonce à 48 cm. Je termine donc la rivière de première catégorie sur une belle petite beauté