Voila deux petites années maintenant que la famille des RYUKI s’agrandit, le 50 F a largement fait ses preuves et me l’a une fois de plus mémorablement confirmé lors d’une session cet été !
Ce petit leurre flottant de 2,8 grammes travaille parfaitement par eau basse, lorsque les eaux sont claires et les poissons farouches c’est l’un des leurres que je préfère sortir.
Je me retrouve donc au bord de l’eau sur un terrain et un cours d’eau que je ne connais presque pas. L’eau basse est claire et un débit vraiment faible n’aide pas et me force à sortir mon ensemble light (voir en fin d’article). J’anime mes leurres comme à mon habitude mais rien, à n’y rien comprendre. Je finis par faire une dérive où le courant se charge de l’animer pour moi (sans le vouloir , je réfléchissais lol ) et je sens enfin un poids tendre ma ligne et me remettre enfin le feu avec le superbe poisson ci-dessus.
L’objectif qui suit est de reproduire la même dérive. Le problème c’est que je n’ai pas l’habitude de gérer des dérives aussi lentes aux poissons nageurs tout en gardant le leurre entre deux eaux car le modèle flottant remonte inévitablement (mais c’est aussi dans cette phase de remontée que le poisson me l’a prit. Trois ou quatre passages plus tard, je retrouve la dérive parfaite et au moment où je me le dis, la seconde touche arrive, le poisson est plus gros et je suis vraiment aux anges.
J’y retourne soulagé, détendu et chaque bonne dérive ça sonne au bout fil !
Que dire, mis à part que je suis comme un fou. Une bonne vingtaine de poissons au compteur, je peux rentrer serein. Et c’est à ce moment là que je vois deux sublimes fario de plus de 45 cm fondre sur mon leurre et au même moment un poisson bien plus gros sors de sous la berge corrige les deux truites pour ensuite se jeter sur mon Ryuki. La suite n’était pas gagnée mais après avoir traversé les branches et les ronciers qui pendent au dessus de l’eau comme des lianes en immergent la canne, j’arrive enfin à faire sortir le poisson du courant pour le ramener dans une zone plus calme et propice pour le sortir. Mais à la vu de ce poisson j’en tremble, c’est une pure merveille et j’en pleurerais si je venais à le perdre. Chandelle, hors-bord, stress, joie, rêves, tremblements. Tout y est, même le nouveau record pour mon petit 50F, 65 cm c’est le Graal !!!
et que dire avec du soleil … Mes dents en sont tombées !
Un diamant brut pour conclure cette journée incroyable…
Je rêve, je suis sur un petit nuage. Telle une statue, sans bruit ni mouvement, je pense, deviens invisible et finis par faire complètement partie de la rivière à tel point qu’un magnifique poisson vient débusquer des vairons à moins d’un mètre de mes chaussures. Je reprends mes esprits et présente le ryuki malgré qu’il soit emmêlé. Je passe très lentement en surface au dessus de sa tête et au moment où il le voit, c’est gros gobage en règle suivi d’un vif ferrage.
Cette fois ci, je suis épuisé et dans un autre monde, je plie et rentre vite chez moi plus heureux que tout, tout en ayant encore appris quelques petits trucs.
Le matériel avec lequel je pêche au Spearhead Ryuki 50 F :
La Megabass Destroyer French Limited F3 – 69XS d’une puissance de 0,9/10,5 grammes que j’utilise est parfaite pour ça. Accompagné du moulinet Megabass Gaus 20X d’un poids de 210 g + les 106 g de la canne , le combo est vraiment très très agréable. Mais ce n’est pas tout, pour obtenir des distances de lancers convenables, j’utilise de la tresse YGK Real Sports G Soul X8 Upgrade en PE 0.6, un monofilament en 16/100 pour amortir un peu les attaques (on gagne en résistance en traction en discrétion et en souplesse mais on perd en résistance à l’abrasion comparé au fluorocarbone) et pour finir une agraffe Decoy Round Snap 00
Voilà l »ensemble qui me permet d’animer mes leurres comme j’aime mais aussi qui me permet de prendre un plaisir intense lors des combats qui peuvent être parfois monstrueux quand on tombe sur un très gros poisson.