C’est suite à mon désir de pêcher avec l’ensemble de l’équipe que cette journée s’est organisé. Après avoir longuement réfléchi (moins de 5 minutes…), c’est naturellement vers Johnny Kindt, notre guide limitrophe, que ma demande s’est tournée.
D’ici raisonnent à mes oreilles les questions que l’on me pose régulièrement : « pourquoi y aller en guidage, et non pas en prospection normale ? » La réponse est somme toute assez simple : les grands lacs hollandais sont la plupart du temps inaccessibles du bord, ou du moins les spots « pêchants » trop éloignés des berges une bonne partie de l’année. Une seconde raison est que malgré la densité et la qualité de la population de poissons dans ces eaux, il est nécessaire d’être au bon endroit et de pêcher juste si l’on veut réussir sa session. Alors pourquoi se priver de conseils avisés de guides aguerris et spécialisés sur les techniques efficaces de l’endroit.
Le rendez-vous est donné : Il fait froid, 2°c pour être précis, mais rien n’entame ma bonne humeur. Je le sais, la zone est riche en poissons. Johnny gare son Lund et nous embarquons le matériel. Après avoir échangé sur ses sessions précédentes, le jeu devrait se faire en verticale : chouette, je ne la pratique que très peu, ça sera l’occasion pour moi d’enrichir mes techniques.
Le beau temps est de la partie : tout s’annonce bien ! premier spot, premières dérives, premières touches. L’echo annonce 8°C de température d’eau en surface, cette dernière est juste teintée comme il le faut. Et c’est Orange chart party ! Ce coloris décidera les vampires sur cette zone, avec une préférence sur des leurres finesse très souples tels que le Sawamura One up slug 5″ ( coloris 81 ). Malgré le rafraîchissement des eaux, nous enregistrerons des touches très agressives. Johnny fera le plus de poissons avec des slugs, moi je teste en arrière du bateau, monté plus léger, en laissant aller mon montage sans l’animer, quasiment sur le fond. Je piquerais de cette façon quelques poissons de plus.
Vers midi le climat change, les nuages s’amoncellent, la température baisse, le vent tourne et vient de l’est. Après une petite pause gastronomique ( et grasse comme il se doit quand on pêche au froid ), sur une accalmie de touches , ce sera ma technique du matin qui s’avérera payante sur l’après-midi : pêcher plus loin du bateau, un peu plus léger et sur des shads aux coloris naturels qui s’animent seul avec les mouvements d’eau : MADNESS bakuree shad 110 ( gripan ) et megabass super spindle 5″ ( tinsel brown ) feront très bien le job, après que Johnny positionne le bateau de façon à présenter nos leurres de façon optimale. Il faudra retenir que seul un guide ou un initié est capable de ce type de manœuvre, le succès de la session en résultera nécessairement.
La fin de journée se présente, nous changeons de spot. Apres quelques échanges sur la technique à aborder sur ces fins de journée où la luminosité baisse, et où le froid se fait sentir, l’info qui s’impose sera de passer avec un leurre à basse vibration. Mais je ne peux m’empêcher de penser à ces pauvres sandres que nous voulons nourrir de nos proies modestes. Johnny n’en est pas à son coup d’essai avec moi, toujours à sortir du sentier… J’arme un MEGABASS X-layer curly 7″ avec une MADNESS Bakuree head, le place au raz du fond sans le toucher, et me fait tout simplement atomiser ! c’est avec un petit sourire ( en pensant à nombre d’entre nous, pêcheurs, qui n’osent pas pêcher plus gros le sandre) que je mets au sec un modeste mais bien bâti 60+, finalisant notre sessions de plus d’une trentaine de poissons.
Une bien belle journée sur l’eau, des poissons bien présents qui nous ont fait chercher, une ambiance au poil : tous les ingrédients pour une session réussie !
Pour d’autres infos et photos, N’hésitez pas à aller voir l’article de Stéphane :