Merci à Charles Thomas pour la rédaction de cet article
Il n’y a pas de miracle, il faut être sur l’eau pour envisager de leurrer quelques poissons… et il y a des jours où il faut être sacrément visionnaire et se dire que sur un malentendu on pourrait peut être y arriver !
C’était le cas samedi. J’ai motivé mon ami David en l’appâtant avec des conditions de rêve, jugez plutôt : un bon vieux coefficient de 32 qui décoiffe, pas de vent (0,25 nœuds de dérive pendant 3 heures !) et pour mettre toutes les chances de notre côté nous avons quitté le port autour de 11h30, c’est à dire pas loin de l’étale. Je sens que vous rêvez déjà !
Et pourtant ça a plutôt bien fonctionné pour nous. On attaque comme tous les jours en ce moment avec nos leurres de surface qui vont bien, Asturie 110 et Z-Claw. Les attaques sont nombreuses mais peu précises, voire même assez loin des leurres. Il va falloir ruser.
Pour essayer de pousser les poissons à mordre franchement nous avons opté pour deux stratégies différentes. Je reste en surface mais avec un leurre plus petit et plus discret : un ZBL Crazy Walker. David monte un leurre à bavette qui a fait ses preuves : le Zonk et c’est ce dernier qui nous vaudra le premier poisson. Ça reste quand même assez timide et nous décidons de changer de coin, l’occasion rêvée pour taper dans la charcuterie et le camembert pendant le trajet !
La dérive suivante me permet de revenir dans la course avec mon petit Crazy Walker. Deux poissons se laisseront séduire par des animations très énergiques et David se remet alors à pêcher en surface : c’est trop tentant quand on voit les poissons attaquer le leurre du voisin !
Encore un petit déplacement et les choses sérieuses commencent. Malgré les conditions loin d’être optimales, les bars sont actifs et les proies s’affolent en surface. Le sondeur va vite confirmer l’importance de la chasse, c’est la kermesse !
La dérive est courte mais à chaque fois ça marche. On remet des leurres un peu plus conséquent pour sélectionner un peu les prises : Patchinko 140 et Asturie 150 font le boulot et nous ramèneront une quinzaine de poissons. L’écran du sondeur est plein, à se demander comment ils peuvent encore s’intéresser à nos leurres.
Nous avons passé un super moment de pêche alors que sur le papier tout ne semblait pas idéal. Il ne faut pas annuler une sortie pour des questions de vent mal placé ou de coefficient ridicule. De bonnes surprises nous attendent bien souvent et au pire il y a toujours quelque chose à apprendre des sorties difficiles.