C’est presque devenu un rituel depuis 2-3 saisons maintenant, durant la période de fermeture, je fais quelques kilomètres… bon ok beaucoup de kilomètres, mais c’est pour la bonne cause !
L’objectif est de passer un bon moment au bord de l’eau, retrouver les copains, et surtout pêcher aux leurres dans 2 étangs publics touche-touche qui ont l’avantage de rester ouverts toute l’année à cette technique. En voilà une idée qu’elle est bonne ! Ces plans d’eau sont peuplés avec toutes les espèces, mais il y a aussi des bass et c’est un peu ce que l’on vise pendant la période de « prespawn », ensuite on les laisse tranquille et on attend l’ouverture patiemment pendant les dernières semaines.
On ne va pas se le cacher, les bass là-bas ils ont bac+10 mais ça m’excite, et ça valorise d’autant plus les prises qu’on arrive à faire à cette période l’année ! De mon côté c’est toujours grisant de me frotter à ces diables verts que je ne pêche que très peu de fois dans l’année malheureusement, et il faut bien le dire, faire d’autres pêches avec de nouvelles approches, utiliser d’autres techniques, d’autres leurres, c’est quelque chose de très stimulant.
Assez blablaté, rentrons dans le vif du sujet car lors de ma dernière session dédiée aux bass de cette année, j’ai fais la différence avec un combo inédit, et c’est bien de cela dont je veux vous parler. La session a démarré sous un ciel couvert et en prime avec un petit vent du matin bien frais, mais le soleil étant annoncé dans l’après midi cela donne beaucoup d’espoirs et la détermination est au max.
Lors de la session précédente, une imitation de craw sur texan m’avait bien réussi, je décide donc naturellement d’attaquer la pêche avec la même approche. C’est après avoir vu plusieurs bass se balader sous mon nez et une bonne heure écoulée sans la moindre action que je décide de tout changer aussi bien dans l’approche, que dans la présentation. Je monte, comme vous l’avez lu dans le titre, un Ned Rig avec les nouvelles Xorus Ulti Ned Head équipées du leurre de chez Nikko le Zaza Leech.
Ce Zaza Leech dont Nico nous avait parlé dans cet article (ici) m’avait beaucoup plus à l’époque et avec la sortie des nouvelles Tête Ulti Ned, j’avais imaginé associer les deux pour mes pêches de bass voir de perches. L’occasion était trop belle car l’imaginer c’est bien, le mettre en pratique c’est encore mieux.
Pourquoi, le Zaza Leech me direz-vous !
D’abord pour sa matière, il est flottant et c’est indispensable pour utiliser tout le potentiel d’une présentation en Ned Rig. Cette matière ultra résistante (attention à ne pas les mélanger avec d’autres leurres) permet d’enchainer les poissons étant « quasi » indestructible, et sa flottabilité place à merveille le leurre en position verticale posé sur le fond.
Sa taille avec ces 9.5 cm, un peu plus importante que des leurres Ned plus conventionnels offre une bouchée un peu plus conséquente pour décider les gros bass, et imite un gros vers.
Pour finir, sa gomme très tonique offre une réactivité folle du leurre à la moindre tremblote ! Juste posé sur le fond le leurre est déjà séduisant, avec un léger mouvement de poignée aussi subtile et doux soit-il, il réagit et devient irrésistible.
L’association avec l’Ulti Ned Head permet une présentation aux petits oignons. Personnellement, j’utilisais une tête en 3.5gr pêchant de petits espaces très marqués, et n’ayant pas vraiment besoin de faire de grande prospection large ou de pêcher plus creux.
Côté animations
Le Ned Rig c’est un peu l’apologie de la lenteur…pas toujours simple pour un pêcheur d’aspes mais le mental est solide ! Cette lenteur coïncide parfaitement avec une pêche des black-bass par eau froide et sur des poissons très éduqués. C’est un peu tu craques – tu ne craques pas, et si j’attends encore un peu- tu craques ? On peut parler de guerre des nerfs, et l’idée de mentaliser son leurre, sa présence et ces mouvements dans l’eau prend tout son sens dans ces situations.
Sur ces 2 petits plans d’eau, les black-bass se tiennent beaucoup collés à la bordure, il faut donc souvent déposer délicatement le leurre à l’aplomb de la berge. On peut parler de verticale dans même pas 1 mètre d’eau avec une pêche quasi sur place. L’approche doit être très discrète, sinon on est vite cramé !
Petites secousses ou tressautements avec de longues phases statiques, de la patience et de la discrétion, voilà le cocktail qui faisait réagir les black-bass ce jour là ! Sur une tirée légèrement plus sèche pour décoller le leurre et le faire retomber, la forme du leurre relativement plate et la forme de la tête font partir légèrement le leurre sur le côté, le leurre ne retombe pas exactement au même endroit ce qui est super intéressant dans ces configurations.
Sur une pêche plus « prospective » mais toujours très lente, poser le leurre sur le fond et ne pas hésiter à marquer de vraies temps de pause. Idem on reprend les petites secousses, ou une légère tirée et attendre…ainsi de suite.
De temps en temps on fait une grosse tirée pour se déplacer de plusieurs centimètres voir 1 mètre et on reproduit le schéma. C’est comme cela que j’ai d’ailleurs réussi à faire 2 jolis black-bass que j’avais repéré quelques temps avant puis disparu dans les pierres ! C’est à force de patience après plusieurs minutes à pêcher sur ce petit périmètre bien marqué que je finirais par les faire craquer tous les 2 tours à tours !
Je clôturerais la journée avec 6 beaux bass, tous capturés avec ce combo et une bonne dose de mentale pour jouer au chat et à la souris avec eux.
Pour le coup ce fût des coups de ligne et des actions mémorables je vous laisse imaginer les scènes, à pattes de velours, accroupi, planqué derrière les buissons ou les arbres, un vrai jeu de dupe, à celui qui sera plus malin ou qui craquera le premier, mais surtout beaucoup de plaisir pris et avec la Lunakia 822 S HT en guise de cerise sur le gâteau.
De quoi boucler cette « inter-saison » de la meilleure des manières. Maintenant, plus qu’à patienter un peu pour aller taquiner d’autres écailles ,et il ne me reste plus qu’à vous dire à très vite pour de nouveaux récits !
Tony Doury