Encore un mois de juin placé sous le signe du voyage !
Cela démarre par une belle virée malgache chez les amis Loïc et Valérie. Un éco-Lodge parfaitement réussi, une plage sans fin et sans personne, pas de bruit et deux bateaux qui nous attendent pour 8 jours de pêche ponctués de nombreuses surprises.
Ici, pas question de se focaliser sur une seule technique, la pêche se développe en fonction de ce qu’on voit, ce qu’on ressent et surtout par le biais d’indices que nous découvrons chaque jour. Parfois une chasse de bonite nous pousse pour quelques dérives axées sur les thons à dents de chien avec de nombreux requins de récifs de belles tailles et bien bagarreurs ! Mais si un voilier saute devant le bateau la pêche prend une autre tournure avec la recherche d’un ou deux rostres pour chaque pêcheur ! Une séance lancer peut durer toute la journée ou se terminer avec du light jigging pour de multiples espèces colorées sans oublier la recherches des ignobilis. Il arrive que la pêche soit assez indécise pendant quelques heures avant de prendre une direction inattendue ! Une séquence musclée peut également se terminer par un bain sur la plage d’une île de rêve, histoire de se détendre et profiter de la douceur malgache. Hier nous avons même eu droit à une étonnante éclosion de tortues, aussi beau qu’émouvant… Et le pêcheur qui est prêt à écouter et se laisser guider va forcément profiter pleinement de chaque journée ! Il y en aura d’excellentes, d’autres plus modestes, mais à chaque fois il y aura de belles images et de l’expérience à emmagasiner !
Dans ce type de programme il faut avoir sous la main 2 ou 3 cannes performantes et polyvalentes. Il nous est arrivé de passer en peu de temps d’une carangue bleue de 5 kg à un espadon voilier de 40 kg puis se faire démonter après par un thon à dents de chien irascible ! Et tout ça sur la même canne ! Petite liste des cannes que nous avons emmenées et qui ont parfaitement remplies leur rôle.
Une merveille pour plein de raison ! Tout d’abord elle lance réellement très loin. Sur des petits et moyens leurres, sans forcer, chaque lancer atteint de grandes distances. Et elle nous permet de prendre du plaisir sur des poissons de toutes les tailles. A Madagascar c’est important. Par contre c’est une canne fine, il faut donc en prendre soin ! Comme par exemple de ne jamais lancer avec le bas de ligne dans les anneaux… Je l’ai utilisé avec une tresse YGK 62 lb. J’ai particulièrement réussi avec le Feed popper 135 & 150, le Halco Roosta 135 et surtout le Slidog 150, une merveille !
C’est la catégorie lourde de notre sélection ! Malgré cette puissance, elle est bien équilibrée et reste agréable à manier toute une journée. C’est une bonne lanceuse surtout si les leurres utilisés sont supérieurs à 120 gr. Poppers ou sticks baits. Pour une pêche en dérive, avec un gros vif, elle est parfaite. Je lui ai associé popper & stick Tornado. Mais c’est surtout avec un bas de ligne en shock leader YGK 150 ou 200 lb selon le but ou acier terminé par un Decoy JS1 en 7/0 ou 8/0 que j’ai cherché les gros poissons.
La Tenryu Quatro Grand traveler.
Une merveille de polyvalence pour les pêches malgaches. Malgré ses 2,20m elle lance loin. Nous l’avons utilisé avec des tresses de 80 lb mais aussi en 60 lb avec la même efficacité. Dans ces cas là, il est possible d’utiliser des leurres de 60 à 150 gr, autant dire toute la panoplie Ultimate ! En combat, grâce à son action elle aide le pêcheur, sur une belle prise c’est important. Mon ami Marco a utilisé sa Quatro aussi bien au lancer, en traine, au vif et même au jig ! Avec un succès identique !
C’est la version plus soft de la 130. Nos deux néophytes ont apprécié sa souplesse malgré sa puissance. C’est elle qui a pris le plus d’espadons voiliers.
Attention, une canne très fine et technique qui demande de l’expérience quand on la confronte à des pêches exotiques ! Sur les carangues bleues et avec le Slidog 125 elle m’a permis de prendre à mon dernier lancer du séjour une méga carangue bleue !
Avec une tresse de 60 lb et un bas de ligne en shock leader YGK 80 lb c’est une arme intéressante. Et les jigs de 60 à 80 gr ont largement dominé les débats ! Surtout que les zones exploitées font entre 40 et 60 m de profondeur en moyenne. Je l’ai également utilisé avec un vif en surface et on lui doit notre plus gros espadon du séjour : 2,75m !
Et la petite dernière, la Tenryu Super Shoot ! Mais que vient-elle faire là ?!!! Tout simplement parce que je me lève (très) tôt et que sur les 14 km de plage je me régale du bord à lancer des petits sticks style Patchinko 125 jusqu’à l’heure du déjeuner. Tresse fine, canne fine, les carangues et barracudas ne sont pas épais dans cette eau ultra claire. J’ai quand même eu la surprise d’une ou deux carangues de 4 kg, très amusant !
Il existe de nombreuses autres cannes mais ce sont ces choix que je conseille à mes clients. Il y a le côté travel et le côté performance. Et quand ces deux qualités sont associées…
Après un long retour, je me retrouve 2 jours plus tard aux pieds des Pyrénées avec Martine et nos amis Charlotte et Vincent. Ils n’ont que 32 ans de moins que nous (!), ultra sportifs, va falloir s’accrocher ! Et oublier ces 10 jours de bonnes bouffes, d’apéros mérités et de pêche en bateau… Je n’ai pris qu’une canne, une Tenryu Injection Travel SP 73, ma favorite pour faire face à tous types de lacs et toutes tailles de salmonidés ! Je suis équipé d’un seul moulinet avec 2 bobines en tresse G.Soul WX8 en 12 et 20 lb. D’ailleurs Vincent à également une Injection, ce qui n’est pas un hasard !
Durant cette semaine nous allons randonner tous les jours, du matin au soir. Avec même un bivouac de 2 jours sur un lac bien difficile d’accès avec ses 15 km de marche et ses 1200 m de dénivelé positif. Avec les sacs à dos, c’est du sérieux ! Au total 15 lacs différents de pêché et 3 torrents. Ce qui représente pour chacun de nous quelques dizaines de truites, de belles farios.
Pas de monstre au programme, mais ce n’était pas vraiment le but. Juste une 50 cm un matin, sur mon Ryuki 70. Par contre nous avons droit à de superbes séances. Notamment un coup du soir où les truites sont en folie ! A nous deux une trentaine de fario de 30 à 40 cm, à 2500 m d’altitude, sous le brouillard et la lumière déclinante du jour. Mon leurre miracle a été un Bay Cat 68 X, un leurre qui me permet chaque année de faire de superbes pêches. Vincent a préféré un Ryuki 80 et un X 80 Trick Darter. Sur des récupérations assez lentes et travaillées. Lorsque je regagne la tente, Martine ne peut s’empêcher de remarquer que je sens bien le poisson !
C’est clair, cette partie des Pyrénées ne ressemble pas à mes Alpes. Ici la forêt monte très haut, les prairies également. Un matin je me suis éclaté sur un petit lac style prairie inondée. En lançant loin un Ryuki 50, ramené canne haute et avec un certain rythme, je fais de nombreuses jolies farios hautement colorées dans seulement 40 cm d’eau ! Nous avons également pêché des lacs rocailleux, une ambiance minérale avec quelques sérieux névés qui dégringolent sur les berges abruptes. Un régal où mon Rigge 60 fait la différence. Parfois je reviens à mes vieilles recettes avec le X 70, même s’il se lance moins loin que les autres, il piège les beaux poissons. Et puis il y a le Toto, ce n’est pas la recette miracle par contre il débloque sérieusement des situations compliquées. Pêcher à deux à cet avantage de cerner rapidement l’activité et le choix du leurre. Parfois on suit l’indication du copain, parfois on part à l’opposé ! Nous ne pêchons qu’un lac où les arcs en ciel dominent. Et c’est mon vieux crank Elfin qui déclenche les attaques, une valeur sûre un peu oublié… Et si toute fois les touches se font plus rares, invariablement on en revient à la série Ryuki en démarrant par le 45 pour finir si par le 70 si rien ne mord avant ! Je pêche avec des tresses fines mais résistantes et un bas de ligne Nylon en 20/100. Et avec toutes ces roches il faut refaire régulièrement le bas de ligne, plusieurs fois par jour, un détail à ne pas négliger !
Et puis il y a ces randonnées qu’on choisit interminable car le paysage est superbe. Dans les parties les plus reculées les animaux sont présents en nombre. Cerfs, isards, mouflons, aigles royaux, vautours ou un rare gypaète. Parfois même la canne ne quitte pas le sac à dos avant de longues heures, le plaisir est ailleurs ! Le soir que ça soit au chalet ou sous la tente, la charcuterie locale nous remet d’aplomb ! A noter même si c’est une évidence, toutes nos prises ont été relâchées.