Les eaux froides de janvier rime souvent pour moi avec pêche à la recherche des sandres. Je ne fais pas exception à la règle ( pour une fois ! ) car les copains de l’équipe sont tous à la verticale sur les fleuves et grandes rivières, ou sur les lacs de barrage. Les sandres réagissent bien au leurres et il faut en profiter. Les pêcheurs en bateau le savent bien, ça prend parfois en linéaire, à gratter et bien sûr en verticale selon la position et l’humeur du jour. Mais qu’en est-il du bord ? Retour sur mes dernières pêches et surtout une technique que j’ai déjà abordé dans un de mes articles …
Au bord de l’eau, il faut parfois revoir toute sa copie. Des poissons réactifs au pêche linéaire ou à gratter certains jours, resteront gueule fermer sur des proies mobiles à d’autres moments. Nous sommes tous là pour prendre des poissons, et ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il faut déjà être sûr de la tenue des poissons sur la zone que l’on va prospecter ! Pas d’échosondeur, juste une lecture de ce qui se passe et une bonne connaissance des zones prospectées. Les oiseaux présents, le blanc qui remonte fin de journée au soleil ( quand il y en a ! ), une expérience des sessions passées pendant lesquelles des poissons ont été pris à cette même période… Tout est bon ! Mais surtout y croire !
Mes dernières sessions se sont déroulées sur un de mes meilleurs spots mais qui a une fâcheuse particularité : s’éteindre au moindre heurts brutales d’une TP un peu lourde sur le fond. C’est un zone très pêché, mais qui surtout cache de gros spécimens qui n’ont dû que trop bien s’éduquer… Il est formé d’une bordure chargée de débris, d’une descente plus ou moins abrupte en roches et d’un fond plat de 2m à 2.50m de profondeur. J’ai déjà fait du sandre et des grosses perches sur ces 3 parties distinctes. Premier pas : trouver où les poissons se tiennent.
De premières tapes molles en linéaire, la ligne qui dévie, comme un effet de surprise mais rien au bout : des brèmes ! Dans mon cas c’est bonne nouvelle, les sandres sont souvent dans le coin quand celles-ci sont là. Deux solutions : soit les vampires se nourrissent à quelques mètres du bord, soit ils sont au repos dans les roches ou la bordure… Tout ceci n’est qu’expérience sur ce spot, ce sont des choses que j’ai observé et essayé ! J’encourage à faire de même, prendre un sandre n’est pas anecdotique, et si il y en a un , d’autres peuvent à tout moment passer sur l’endroit pour les mêmes raisons que le premier ! Le tout est de comprendre et de bien faire les choses…
Je passe alors sur une alternance de linéaire et de pêche à gratter. A ce jeu j’aime beaucoup passer MADNESS Bakuree 110. Comme je pêche très léger avec une tête plombée Decoy VJ30 en 2.5grs hameçon 1/0 ( rien n’est trop court pour ce leurre ! ) , j’ai besoin d’un leurre qui réagit à la moindre sollicitation. De plus le baku-ru Formula, cet attractant huileux n’a pas sont pareil pour décider les sandres les plus récalcitrants. Je choisis un shad car je vais avoir besoin d’un peu de vibration entre les pauses que je vais m’imposer ( entre 15 et 30 sec ).
Nous sommes en fin de journée, les eaux légèrement piquées ont été un temps soit peu réchauffé par le soleil. Cette prospection de la partie plane la plus profonde, ne donne pas de résultat aujourd’hui. Les poissons ont dû se refugier près des roches comme ils le font en cas de belle luminosité sur ce secteur. Je ressers sur la rive, et après être entré en contact avec les premiers cailloux, je sens que mon montage ne « pêche » plus. En effet, l’alternance d’accroche sur les rochers ne permet pas de faire passer de manière fluide mon montage…
Il y a 3 ans en trouvant ce spot, je me suis buté à ce problème et la solution qui en est ressorti a été d’adapter le carolina rig à son strict minimum. L’idée était simple : rester léger et discret en gardant l’attrait d’un montage tout terrain. Ce montage d’abord destiné à passer les herbiers a un avantage : tant que le plomb se faufile dans mes rochers sans s’accrocher, mon souple suis de façon ample le chemin parcouru. Une proie qui se dissimule, et qui se pose de façon régulière dans ces amas rocheux, voilà quelque chose de quasi impossible avec un montage classique de tête plombée. De plus il permet de faire de longues pauses dans des endroits encombrés.
Plusieurs essais m’ont pousser à retirer cette bille, prévue pour émettre une sonorité et protéger le nœud sur l’émerillon baril. L’arrivée à la gamme du DECOY L-11 a été la bienvenue, car son silicone souple permet d’enrober et de protéger, pour la taille M, le premier anneau d’un DR1 taille 10 ou 8 ( même petit ça reste costaud ). Pour finir un bon worm 17 sera le texan polyvalent pour ce que j’ai besoin de passer comme leurre.
Pour ce qui est du matériel :
- Un bas de ligne en YGK Nitlon DFC N-650 entre 0.251 et 0.305 ( 8 à 12 lbs ) selon la clarté de l’eau et l’abrasivité du fond ( en canal cela reste très raisonnable ).
- Un plomb « balle » DECOY DS-5 de 2.5 à 7 grs, composé d’un alliage très dur de plomb pour la sensibilité et d’un tube silicone pour protégé le bas de ligne.
- Un DECOY L-11 Silicone gripper, petit tube accessoire, qui dans ce cas en taille M protègera votre nœud de raccord. Je m’en sers aussi pour bien d’autre chose comme le maintien d’un trailer hook par exemple.
- Un rolling, le DECOY DR-1 dans ces 2 plus petites tailles 8 et 10. Pas de soucis à avoir c’est du bien costaud ( un taille 8 prend 55lbs… )
- Enfin un bon hameçon bien résistant avec une ouverture de hampe large mais pas excessive, le DECOY Worm 17, de la taille 2 à 3/0, ce qui permet de ratisser large sur le panel de leurre à passer.
La petite vidéo de 5 min qui suit me permet de vous montrer comment j’assemble tout ça, avec 2-3 infos en plus :
Comme vous le voyez sur les photos, Cette approche a été récompensé par quelques sandres sympas ! De manière générale, le carolina rig m’a apporté la solution pour passer au raz du fond dans les obstacles, de façon fluide et naturelle. C’est un montage ici adapté, sans réinventer le concept, mais qui m’aura tout au long de l’année permis de capturer sandres et grosses perches. Des pêches linéaires de printemps sur les zébrées aux aux longues pauses sur des vampires inactifs d’hiver, Mes records ont souvent sur ce spot été pris de cette manière, et je ne suis pas prêt de laisser ma boite d’accessoire à la maison ! Je crois même qu’il serait intéressant d’approfondir cette technique déjà bien connu sur le bass à d’autres espèces…
Merci de m’avoir lu, et à bientôt sur les réseaux et encore mieux au bord de l’eau !