Un mois de juillet bien particulier dans le Golfe du Morbihan. Les conditions météorologiques sont particulières car le vent est très souvent présent et assez soutenu nous contraignant à pêcher surtout à l’intérieur du Golfe.
Le bar est bien rentré dans le Golfe en début de printemps malgré une eau encore froide qui a mis du temps à se réchauffer. Durant ce mois de juillet j’ai remarqué que les périodes d’activité du bar sont courtes et plutôt furtives, le bar a quasiment un comportement que l’on observe hgau mois d’août quand la navigation est très importante. Les pêches en dérive au shad dans les veines de courant habituelles ne sont pas les plus fructueuses car beaucoup de circulation. J’ai donc changé de stratégie.
Le bar s’alimente beaucoup à cette période d’éperlans. Et cette année cette proie très appréciée du bar est très présente sur les bordures des iles du Golfe ou dans les zones calmes à l’abri du courant. J’ai pu observer quelques chasses sur ces boules d’éperlans lors des premières heures de la matinée.
Pour pêcher ces périodes très furtives d’activité du bar, j’ai tenté avec mes stagiaires de pêcher avec 3 techniques principales pour voir à quoi réagissait le mieux le bar:
- La pêche de surface au stickbait (Asturie, Patchinko essentiellement),
- La pêche au leurre souple en weightless (Super Spindle Worm avec une TP Decoy VJ36 ou encore X Layer avec la même TP)
- la pêche au jerkbait (Vision Oneten, Marine Gang et Tide Minnow).
Ce type de pêche de bordure, en dérive, en mode « power fishing » m’a permis de tirer la conclusion que c’était la pêche au jerkbait qui était le plus efficace en terme de nombre de poissons et de taille. Les stagiaires ont utilisé principalement des jerkbait flottants et suspending en lançant très proche de la bordure donc dans très peu d’eau (50cm à peine). Les bars ont mordu dans la quasi totalité des cas sur les premiers coups de manivelle.
Les conditions étaient venteuses avec parfois un vent de travers ou de face, le Vision Oneten et le Marine Gang avec le système LBO (transfert de masse) ont permis d’atteindre des distances de lancer très satisfaisantes, le Tide Minnow dans sa version slim l’était tout autant.
L’animation avec ce type de leurre est simple : une animation en linéaire suivie de quelques twitch pour faire accélérer le leurre donc produire plus de vibrations ; cela permet aussi au leurre d’exposer ses flans et donc créer un signal visuel. Il ne faut pas hésiter à varier la vitesse de récupération, parfois ce sera une vitesse rapide qui déclenchera les touches parfois une animation lente entrecoupée de pauses. L’avantage de la version flottante et suspending c’est que le leurre remonte tout doucement dans la couche d’eau.
La touche est généralement très franche, il s’agit souvent d’un blocage net lors de la récupération. On ne peut pas avoir de doute !
Au niveau des coloris, mon choix s’est orienté vers des coloris naturels se rapprochant le plus possible des proies que chassent le bar (dos vert, marron et noir). J’ai aussi ajusté le choix de la couleur en fonction de la luminosité. Par ciel lumineux les coloris translucides au niveau des flans ont été plus efficaces tandis que les coloris opaques (flans argentés ou blancs) auront été plus efficaces par temps nuageux ou plafond bas.
Pour conclure cet article, il ne faut donc pas hésiter à tester différentes techniques pour sortir son épingle du jeu. La pêche au shad en traction, la pêche au stickbait de surface et la pêche au jerkbait sont toutes 3 complémentaires. L’observation, la compréhension du comportement du bar permettent d’orienter nos choix de techniques.
A bientôt sur l’eau, en espérant que le mois d’août soit tout aussi fructueux que juillet !