Ceux qui me suivent sur les réseaux le savent déjà, pour les autres, je suis un gros utilisateur du Dark Sleeper de la marque Megabass. Sur certains de mes spots, il m’est même impossible d’envisager pêcher sans en avoir dans ma boîte en raison des résultats qu’il m’apporte. J’avais déjà écrit un article sur le sujet il y a quelques temps mais depuis, la gamme s’est étoffée et il m’a paru intéressant de revenir sur le sujet. En quelques lignes, je vais essayer de vous expliquer la façon dont je choisis mon Darksleeper.
Pour moi, ce qui va être le plus important, c’est de passer un peu de temps sur les spots, sans pêcher, à marée basse et de préférence par gros coefficient pour voir la typologie des fonds et les espèces qui les habitent. C’est déterminant pour choisir toutes les caractéristiques du leurre que vous allez utiliser. Tournez quelques cailloux ou passez un coup de filet dans les algues afin de voir si vous pouvez trouver des petits poissons de roche, des crevettes ou des crabes. C’est leurs tailles et leurs couleurs qui seront le premier facteur du choix de la taille et du coloris du ou des leurres que vous allez utiliser. Chaque spot est différent, c’est pourquoi il est important de les étudier un minimum avant de les pratiquer. Voici un exemple afin de pouvoir vous faire une idée de mes choix.
Sur un de mes spots, j’ai remarqué la présence de petits poissons de roche, très sombres, ventre clair et mesurant environ 6 ou 7cm. Mon choix c’est donc porté sur un Darksleeper couleur « Donko » de taille 3″ (77mm).
Je ne connais pas vos spots, mais je peux déjà vous aider dans les grandes lignes. En général, sur les spots rocheux, on trouve souvent des petits poissons sombres, ils s’adaptent au milieu pas mimétisme de façon à échapper à leurs prédateurs. C’est pourquoi il vaut mieux partir sur des coloris plutôt sombres, marrons ou noirs comme les « Donko », « Mutsugoru », « Haze ». Il en va de même avec tous les petits poissons de sable qui ont souvent une couleur très claire pour passer inaperçu. Il faudra donc plutôt partir sur une couleur claire comme le « Gobie », « Real gobie », ou « Wakasagi ». Ce sont mes choix de base si je veux jouer sur le côté imitatif.
Si le côté imitatif ne marche pas ce jour là, je peux jouer la provocation. C’est à dire, utiliser un leurre clair, voir fluo, dans un milieu sombre, et à l’inverse, mettre un coloris sombre sur un fond clair pour bien trancher et que le leurre soit bien visible. Pour résumer, si je veux imiter ma proie, je choisis la même couleur, si je veux jouer la carte de la provocation, je choisis l’opposé de façon à bien trancher sur le fond. Là, c’est le prédateur qui commande !
Voilà pour le choix de base avec des conditions de mer « classiques » et pour les pêches de jour.
Abordons maintenant le cas d’une eau teintée, trouble voire laiteuse. Dans ces cas, deux solutions, soit partir sur un coloris à dominante noire comme le « Donko » ou le « Mutsugoru ». Soit partir sur le fluo avec le coloris « Psychedelic chart » ou le coloris « Craw ». En proportion, dans ce cas, je suis plutôt 70% du temps choix noir et 30% choix fluo. Mais ce n’est que ma façon d’aborder la pêche, à vous de vous créer votre propre expérience et je serais ravis d’avoir vos retours sur le sujet. La pêche n’étant pas une science exacte.
Celui-ci à totalement engouffré mon Darkleeper craw
Si, à l’inverse l’eau est translucide, je pars alors sur des coloris très discrets comme le « Gobie » ou le « Cleart chart » qui sont deux coloris transparents. Dans ce cas je recherche plutôt la discrétion que la provocation.
Parlons maintenant de la pêche de nuit. Cette pêche est très agréable et décuple les sensations étant donné que l’on perd le côté visuel de la pêche et que tout se passe dans le poignet. Pour les pêches de nuit, mes préférences vont pour les coloris sombres même si je sais que bon nombre de pêcheurs utilisent les coloris fluos avec de bons résultats. Je reviendrais un peu plus loin sur l’utilisation que je fais principalement de ces coloris. Comme je disais donc, je choisis des coloris à dominante noire qui sont le « Donko » et surtout le « Mutsugoru », mon petit chouchou nocturne. Si l’eau est plutôt claire et que la lune est présente, j’ajoute un troisième coloris qui est le « UF Iwashi ». Effectivement, ses flancs pailletés sous son dos sombre semblent donner un petit plus avec la lumière.
Un Mutsugoru bien rangé
Terminons le choix des coloris avec les coloris fluos , comme les « Psychedelic chart », « Craw » ou « Corlazo ». Je les utilise principalement lorsque le soleil a disparu le soir et juste avant l’obscurité complète. C’est à ces moments là que j’en tire le plus de résultats sur le bar. Voilà pour clore le gros sujet des choix de coloris.
Pour les choix de la taille et du poids, cela va être plus simple et plus rapide. Comme évoqué précédemment, le choix du leurre est défini par le spot, la taille va donc correspondre avec les proies présentes sur la zone. Personnellement, c’est la taille 3″ qui correspond le mieux aux spots où je pratique. Mais je sais que certains de mes collègues de la marque ont des préférences pour le 3,8″. Encore une fois, c’est à vous de vous faire une idée des proies qui sont présentes sur le spot.
Pour le choix du poids, c’est surtout le courant, le vent et les distances de lancer par rapport au spot que vous devez atteindre qui vont vous diriger. Sur la plupart de mes spot, j’utilise le 3/4 d’oz (18gr). N’hésitez pas à avoir plusieurs poids différents du coloris que vous utilisez le plus, ça peut vous sauver la mise lors d’une session ou le vent vous vient de face. C’est frustrant de rater la pêche à cause de lancés trop courts de 5 ou 10m !
Pour terminer sur le Dark Sleeper, pour ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui ne l’on jamais utilisé, sachez que c’est le leurre idéal pour débuter. C’est aussi un leurre qui permet de décider des poissons difficiles de part sa conception. Idéal pour les débutant car facile à utiliser, un simple lancer/ramener au plus près du fond suffit à prendre du poisson. Un autre atout pour les débutants, son hameçon caché dans la dorsale qui limite les accros. Pour les poissons difficiles, une clef réside dans le fait que la plombée soit interne au leurre. Ainsi, lorsque celui-ci tape sur le fond, il émet moins de bruit que les têtes plombées exposées, bruit que connaissent bien les bars éduqués.
Enfin, la petite astuce, n’oubliez pas de lui ajouter de l’attractant ! J’utilise l’attractant catch scent de chez Halco, très pratique, facile à appliquer avec son petit tube et sa matière collante qui peu rappeler un peu la texture du dentifrice. Logez-en une petite noisette entre les deux dorsales, et vous verrez que votre leurre sera piqué plein palais la plupart du temps ! Vous allez voir, c’est addictif, lorsque l’on prend sa première touche au Darksleeper, on a qu’une envie, avoir la prochaine !
J’espère avoir pu vous aider dans le choix de votre futur Dark Sleeper. Allez l’utiliser, on est dans la période la plus propice, vous m’en direz des nouvelles !
Je vous dis à bientôt et surtout gardez la pêche!
Ludo