Dans l’article précédent, nous avons évoqués le KEIMURA, une technologie créée par YAMASHITA pour maximiser ses touches au bord de l’eau et jouer sur la sensibilité des calamars aux lumières bleutées. Aujourd’hui, nous allons aborder une technologie complémentaire au KEIMURA : le 490 GLOW.
La vision des calamars : pourquoi « 490 » ?
Avant de rentrer dans le détail de cette technologie, je pense qu’il est important de comprendre un peu mieux l’anatomie de nos partenaires de jeu. Pour cela, faisons très succinctement un cours de biologie. Les calamars chassent en se focalisant sur une proie et sur un point fixe. Une fois qu’ils ont bien identifié leur victime, ils lancent leur fouets (tentacules) sur celle-ci. Ils ont donc une vue particulièrement bien adaptée à leur mode de chasse, mais également à leur environnement. Parlons en justement de leur vue !
Nous autres humains, avons une vue en « RGB »: nous pouvons voir la vie « en couleur », en combinant le « Rouge », le « Vert » et « Bleu », soit l’entièreté du spectre de la lumière visible. On est également capable de distinguer ces couleurs par faible luminosité. Les calamars contrairement à nous ne peuvent pas distinguer les couleurs, car ils n’ont pas les protéines dans leurs yeux pour les détecter. Ils voient la vie en nuances de gris. On pourrait donc penser qu’en tant que prédateur, c’est un désavantage. D’un point de vue scientifique, c’est pourtant assez facile à expliquer : les calamars peuvent vivre à des profondeurs très importantes, largement au delà des 50m. À ces profondeurs, il n’y a presque plus de lumière, donc cela ne leur servirait à rien de distinguer les couleurs ! À la place par contre, ils ont pu développer d’autres sens et sont ainsi capables d’augmenter l’intensité lumineuse de ce qui les entoure. En résumé : les calamars vivent dans un monde en noir et blanc, mais ils sont particulièrement sensibles aux contrastes et aux variations de longueurs d’ondes, autrement dit pour nous humains, de couleur.
Voici donc plus ou moins à quoi ressemble le monde dans lequel évoluent les calamars. Comme vous pouvez le constater, les couleurs bleues renvoient un fort contrastes en vision « noir et blanc ». C’est sans doute la raison pour laquelle les calamars se sont adaptés et on une très forte sensibilité aux couleurs « bleutées » (autour des 490nm). Vous commencez peut être à cerner l’intérêt du 490 GLOW…
Phosphorescence : le « GLOW »
Dans l’article précédent, je vous expliquais la différence entre phosphorescence et fluorescence. Pour reprendre le principe :
- Fluorescence : N’émet pas de lumière dans le noir mais brille lorsqu’exposé aux UV (ex : Le KEIMURA)
- Phosphorescence : Diffuse de la lumière dans le noir et donc visible à l’œil nu. En anglais, phosphorescent se traduit par « GLOW ».
Les EGI (ou oppai) « GLOW » sont donc phosphorescents : vous pouvez les charger avec une lampe normale ou une lampe à UV. La fluorescence naturelle est une fluorescence verte (à gauche sur le schéma), tandis que le 490 GLOW est donc une fluorescence bleutée. Avec le 490 GLOW, on joue alors sur 2 tableaux : la sensibilité des calamars à la luminosité ET leur sensibilité aux teintes bleutées.
Que choisir : GLOW, 490 GLOW ou KEIMURA ?
A ce niveau là normalement, vous êtes peut être un peu perdu. Glow, 490 Glow Keimura… : c’est bien technique tout ça mais en action de pêche, quand choisir quoi ?
Comme on a pu le dire précédemment, le plus important avec les calamars, c’est de jouer sur les contrastes de couleurs. Comparons d’abord une phosphorescence classique (Glow classique, verdâtre) au 490 GLOW (bleuté). On peut faire le test dans deux conditions : eau sale et turbide (souvent de couleur verte) et eau claire (souvent bleue). Même si l’oeil des calamars (comme on l’a dit plus haut) ne distingue pas ces couleurs comme nous, la couleur de l’eau joue tout de même comme un filtre pour la lumière et pour l’œil des calamars et donc c’est un paramètre très important à prendre en compte, même de nuit !
Comme vous le constater, les phosphorescence classiques (Glow classique) transmettent mieux la lumière lorsque l’eau est verdâtre car la longueur d’onde est la même. Pour celles ou ceux qui portent des lunettes, lorsque les verres sont troublés par de la buée chaque point lumineux semble plus présent et plus intense. C’est exactement le même phénomène avec le Glow verdâtre et des eaux troubles. A contrario, le 490 GLOW lui, se démarque par eau claire. A noter que ces deux teintes phosphorescente (GLOW et 490 GLOW) sont parmi les plus vendues au Japon pour les pêches de nuit.
Sur cette première image, on pourrait penser que le Glow « classique » est plus intense que le Glow 490 mais ce n’est qu’une impression due à notre œil humain hérité d’un développement nous offrant une meilleure vision du vert que du bleu. Question de survie de nos ancêtres dans les forêts luxuriantes peut-être !
En résumé et en guise de bilan de ces deux premiers articles :
- Eau claire, temps un peu couvert ou ensoleillé : KEIMURA
- Eau claire, de nuit en pleine eau ou de jour avec peu de luminosité : 490 GLOW
- Eau trouble de jour comme de nuit : GLOW classique ou éventuellement 490 GLOW, mais pas KEIMURA.
Sur quels produits de la gamme retrouve-t-on le GLOW et/ou 490 GLOW ?
Retour en vidéo :
Depuis quelques semaines, nous avons lancé une nouvelle chaine Youtube dédiée aux produits Yamashita et à l’EGING : YAMASHITA FRANCE. Dans cette vidéo, Kevin le Lan reprends la plupart des concepts évoqués dans mes deux derniers articles. Je vous laisse donc aller visionner cette vidéo très instructive :