Cela fait maintenant 2 saisons que j’ai réalisé mes premiers tests de la lame vibrante pour déclencher les aspes et à l’époque avec quelques jolis succès. L’occasion pour moi de faire un peu le bilan de mes observations et revenir plus en détail sur la nouvelle lame de chez Megabass, l’Onimaru, arrivée en fin de saison dernière.
Au tout début, j’en suis venu à tester une lame en désespoir de cause lors d’une session puisque que tous les autres leurres de la boite n’avaient pas fonctionné. À ma grande surprise ce jour-là, c’est le leurre qui avait fait la différence et les jours suivants également. Depuis j’en ai toujours une ou deux qui trainent dans la boite et qui me suivent toute la saison. Ne cherchez pas le leurre miracle, je ne vous apprends rien il n’existe pas, mais tenter d’autres choses peut conduire à faire la différence dans certaines conditions.
Pourquoi pas une lame ? Oui, mais pas n’importe laquelle ! Il en existe différentes formes et si je devais résumer il y a celle avec un centre de gravité placé sur l’avant (la tête) souvent avec plusieurs points de fixation (généralement plutôt au milieu du dos), et celle dont la masse est répartie plus largement sur le corps et qui généralement ont 1 ou 2 point de fixation très orientés vers l’avant. L’Onimaru entre dans cette deuxième catégorie.
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, la masse du leurre est répartie de la tête jusqu’à la moitié du leurre avec un point d’attache situé très avant. Ce design offre plusieurs avantages dont le premier est qu’à la récupération, le leurre va se tenir relativement droit bien à plat. Une présentation très naturelle d’un poisson en train de fuir. On n’a pas le leurre qui regarde le sol comme sur la grande majorité des lames. Il en découle une vibration moins forte et une nage plus serrée, ce qui permet de pouvoir avoir une récupération plus rapide et sans se fatiguer le poignet. Même si on la sent dans la canne, on n’est pas dans la punition comme avec certains modèles. L’Onimaru est une lame faîte pour être « pédalée » et même à grande vitesse, elle ne décrochera pas.
Un leurre qui se lance loin, qui se ramène vite, et qui vibre serré sous l’eau, un cocktail parfait pour les aspes ! Si pourtant elle ne s’est pas révélée un leurre miracle, il y a des situations où pour moi la lame n’est pas qu’une option et devient l’un des leurres à essayer presque en priorité.
Le début de saison est un moment où j’ai souvent eu de bons résultats avec une lame et cette année encore la belle histoire se répète avec quelques jolis aspes à la clef. Nous avons besoin de chercher la tenue des poissons, il faut donc couvrir du terrain pour les trouver et parfois il faut peigner toutes les couches d’eau.
Quand les eaux sont un peu plus chargées aussi j’ai souvent le réflexe de la sortir, le signal vibratoire est relativement intense et permet d’être mieux perçue par les prédateurs.
Plus globalement, toutes les situations dans lesquelles j’ai besoin de bien faire détecter le leurre. Quand les eaux sont très brassées, soit par le vent, soit pas les courants très turbulents, dans des secteurs plus profonds, les eaux mâchées etc… La vibration de la lame est bien mieux perçue dans un tel environnement, la conduite du leurre sera meilleure et je pourrais mieux peigner la masse d’eau.
L’Onimaru est proposée en plusieurs coloris, perso mes 3 préférences vont à Iwashi, Katakuchi et Akakin notamment pour les eaux chargées de la Loire, même si à mon sens la vitesse et la vibration sont plus déterminantes.
Côté grammage j’en utilise 2.
La 12 gr pour les zones les moins profondes. Il m’arrive de les utiliser dans les secteurs avec 1m 1m50 d’eau. Généralement je ne me pose pas trop de question c’est récupération linéaire rapide en essayant de ne pas trop frotter le fond pour éviter les accros dans si peu d’eau. En revanche dans les zones plus profondes il m’arrive parfois de jigger la 12gr notamment en début de saison ou quand les eaux sont plus fraîches et que les poissons sont un peu plus collés au fond.
La 20 gr c’est pour les zones plus creuses ou les secteurs avec de grosses veines de courants. C’est généralement aussi celle que je vais utiliser quand j’ai besoin de vibrer un peu plus fort pour être sûr de me faire détecter.
Un dernier petit plus avec cette Onimaru, l’hameçon triple de tête est monté sur émerillon rolling ce qui est permet de limiter ce phénomène de décroche quand les poissons s’appuient sur la lame. J’adhère !
Si à la base l’Onimaru est développée pour la pêche des prédateurs marins, et je pense qu’il y a tout à gagner à l’utiliser sur les bars, elle en reste pas moins efficace en eau douce et pour ce qui me concerne sur les aspes de Loire. C’est parfois le leurre sauve bredouille et parfois le leurre à avoir. Le plus simple et c’est une habitude que j’ai depuis quelques années : toujours en avoir une dans la boite !