Bien heureux celui qui a la capacité à retenir le nom de tous les coloris des leurres. Lorsque l’on est en magasin, nous n’avons pas nécessairement besoin de nous attarder sur ces noms compliqués car nous avons les leurres à portée de main. Cependant, lorsque l’on est à distance, devant son écran, il est souvent compliqué de prendre pleinement conscience des subtilités qui font toute la force de tel ou tel coloris. Pourtant, Megabass a mis au point un ingénieux système d’abréviations, complexe certes, mais qui nous facilite grandement la vie dans la compréhension et le choix des coloris de leurres.
Dans cet série d’articles, nous allons essayer de vous expliquer toutes les subtilités cachées derrière le nom des coloris. Nombre d’entre eux sont directement inspirés de vrais poissons dont ils portent le nom mais la barrière de la langue fait que vous avez probablement déjà utilisé l’un d’eux sans même le savoir … Ce premier chapitre sera donc consacré aux coloris imitatifs de vrais poissons.
Certains leurres Megabass sont inspirés de réels poissons japonais
De nombreux leurres, notamment ceux de Megabass, sont conçus au Japon et avant tout destinés au marché japonais (deuxième marché mondial après les Etats Unis). Les noms des coloris des leurres créés par les marques japonaises sont donc très majoritairement inspirés des poissons présents dans leurs eaux et vous allez être surpris par le réalisme de certains d’entre eux. Voici quelques exemples parmi les coloris les plus populaires :
- AYU – Plecoglossus altivelis
Le fameux coloris « ayu » est sans doute l’un des coloris les plus utilisés en France sur les leurres durs comme souples. On le sort souvent de nos boîtes lorsque l’on y cherche des coloris « naturels ». Il s’inspire directement de l’ayu, un poisson très abondant dans les eaux du Pacifique Nord-Ouest. Au Japon, la pêche de l’ayu avec des cormorans fait partie intégrante du patrimoine. On y dit par ailleurs que l’ayu est le symbole d’eaux limpides et de qualités. Les leurres ayu sont souvent bicolores, avec un dos marron ou vert bouteille, un ventre entre l’argenté et le blanc crème et avec une tache jaune facilement repérable à l’arrière des opercules.
- WAKASAGI – Hypomesus nipponensis
Un autre grand classique chez Megabass qui s’inspire directement du poisson japonais portant le même nom que l’on retrouve en lac ou en estuaire. Il ressemble très fortement aux éperlans et aux athérines qui peuplent les côtes françaises. Les leurres durs Wakasagi présentent généralement des flancs argentés brillants aux reflets violacés.
- IWASHI – Sardina pilchardus
L’iwashi est bien plus connu pour nous européens sous le nom de « sardine ». Comme celles-ci, les leurres iwashi sont facilement identifiables par une série de points noirs imposants au niveau de leur ligne latérale. C’est un coloris évidemment très prisé par tous les pêcheurs en mer, partout autour du monde.
- KONOSHIRO – Konosirus punctatus
Le konoshiro est une espèce de poisson de la famille des harengs et des sardines. Il est originaire du nord-ouest de l’océan Pacifique et se reproduit sur la côte asiatique. Il possède une tâche noire derrière les opercules ainsi que plusieurs lignes de petits points sombres sur la partie haute des flancs, que l’on retrouve sur les leurres coloris Konoshiro. Megabass est même allé encore plus loin en proposant son nouveau Konosirus Shad dont de nombreux coloris reprennent ce motif.
- OIKAWA – Zacco platypus
Surnommé le poisson dragon ou encore chevesne asiatique, il s’agit d’un petit cyprinidé d’eau douce originaire d’Asie de l’Est. Il est très facilement repérable et identifiable par ces longues taches bleues-vertes irrégulières sur tout son corps ainsi que par son ventre et ses nageoires d’un rouge prononcé. Ces spécificités se retrouvent pratiquement à l’identique sur tous les leurres Oikawa de chez Megabass. Et même s’il ne ressemble pas à une proie présente dans les eaux française, ce coloris est très efficace et se montre particulièrement polyvalent pour rechercher nos carnassiers.
- SAYORI – Hyporhamphus sajori
Plus communément appelé « Bec du Japon », c’est un poisson de couleur bleu, vert et argent qui se caractérise par un corps élancé et une mâchoire ressemblant à un bec. À mi-chemin entre l’imitation d’un lançon et d’une orphie, le coloris Sayori est lui aussi très familier des pêcheurs en mer.
- YAMAME – Oncorhynchus masou
Le yamame est un saumon (saumon masu) aussi nommé « truite cerise » que l’on retrouve au Japon et du nord à l’est des côtes asiatiques. Au Japon, c’est l’un des trophées les plus convoités, excitant bon nombre de pêcheurs qui le surnomment par ailleurs « joyaux des montagnes ». Lorsqu’ils sont de petite taille, les « yamame » ont une robe tachetée et une teinte rouge (d’où leur surnom de « truite cerise ») qu’ils perdent en grandissant. Chez Megabass, le coloris yamame est un grand classique des leurres destinés à la truite, que l’on retrouve notamment dans toute la gamme « Great hunting ».
À l’image des quelques exemples ci-dessus, Megabass a développé une grande partie de ses coloris originaux en s’appliquant à imiter les espèces présentes dans leurs eaux. Notons que depuis 2017, nous travaillons en collaboration avec Megabass pour développer des produits spécifiques pour les eaux européennes. Depuis, de nombreux leurres ont été développés dans ce sens sous le label KISS et beaucoup de coloris spécifiques à notre région sont apparus. Les coloris ablette, perch, pike, vairon, goujon, rotengle, anguille, mackerel, gobie, blennie, corlazo ou encore lançon ont ainsi vu le jour afin de proposer aux pêcheurs européens des imitations encore plus réalistes des proies locales.
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[…] premier chapitre concernait les coloris imitatifs de poissons japonais, il existe cependant de nombreux autres […]