L’automne 2022 à enfin été pour moi l’occasion de découvrir la pêche a l’étranger.
Suite au passage de mon BP JEPS « moniteur guide de pêche » j’ai eu l’opportunité de rencontrer pas mal de personnes notamment Jérôme avec qui j’ai sympathisé et Ramiro, un pote de promo.
Ces rencontres ont été pour moi l’occasion de préparer mon premier séjour hors de notre pays, au BRESIL !!!
Pour ce séjour nous partons à 4 pêcheurs et une fois sur place nous ferons la rencontre de 2 habitués de cette destination.
Après avoir glané pas mal d’informations sur le matériels à prévoir et les techniques à utiliser et malgré ce qu’on lit sur de nombreux site internet et blog qui préconise dans la plupart des cas des gros propbaits et du bucktail jig, quelques contacts locaux nous conseillerons de ne pas négliger des PN de 7 à 10 cm en prévoyant un mix entre popper, stickbait, minnow et cranck.
Concernant les cannes, en tant qu’adepte du casting j’embarque avec moi une Megabass Destroyer French Limited FX-76X ainsi qu’une Tenryu Injection BC 62 XH.
Maintenant place à l’aventure
On nous avait promis de l’aventure, nous avons été servi !
Après un long vol avec plusieurs escales nous voila arrivé à Palmas, la chaleur à la descente de l’avion nous saisie mais finalement nous nous faisons plutôt bien au climat. Nous passons la soirée sur Palmas et notre dernière nuit dans le confort.
Dès le lendemain matin nous prenons la route pour environ 5 h de minibus et surtout 6 h de barque pour rejoindre le Bivouac situé sur le rio araguaïa, à la frontière du Tocantin et du Mato Grosso.
Cette journée est éprouvante et les 6 heures de barque nous malmènent d’autant plus que nous terminerons les 4 dernières heures de navigation en pleine nuit à esquiver les bancs de sable. L’aventure est bien lancée !
Malgré un trajet éprouvant, nous en prenons plein les yeux et on s’émerveille de toutes cette nature qui nous entoure, nous ne pensions pas dès le lendemain nous baigner au milieux des piranhas et caïmans.
Après une première nuit de sommeil en tente sur les berges du rio Araguaïa, place a la pêche.
Lors de notre séjour, la plupart des parties de pêches vont se faire en canoë ou en wadding et sur des lagunes formées suite à la baisse des eaux car nous sommes en période de saison sèche. Le premier jour est physique, on nous annonce 300/400 mètres à tirer les kayaks à travers les dunes de sable.
Sauf qu’en 10 jours le niveau de la rivière a baissé et nous devons faire du portage sur plus d’un kilomètre en plein soleil et côté pêche les résultats ne sont pas là, on enchaine piranhas sur piranhas et à notre retour sur le camps nous nous rendons compte que les loutres géantes d’Amazonie ont fait du tris parmi les populations de peacock bass.
Le lendemain, Jérome, l’organisateur de notre séjour nous promets du poissons et on veux y croire. Nous partons pour 1h / 1 h30 de navigation pour pêcher « les piscines » du rio Javaé. Les piscines sont des vasques formées par l’abaissement des eaux et qui permettent aux poissons de se réfugier à l’abri des fameux botos, les dauphins roses d’Amazonie.
Pour cette journée comme pour la plupart des autres journée qui suivrons, les résultats sont largement à la hauteur de nos espérances.
La diversité est grande, et les poissons tous aussi puissant les uns que les autres, nous cernons assez rapidement les différents profil de poste ainsi que les espèces présentes sur ceux-ci. Des azuls peacock bass aux couleurs turquoise qui peuvent être partout, en passant passant par les arawanas aux combats aérien qui aime divaguer a proximité des branchages immergé et au bicouda inférrable tant leurs bouches est pavées de dents acérées et les mâchoires excessivement dures qui chasse de façon explosive sur le haut des banc de sable, nous somme au ange. Et puis, faire du wading dans une eau à 37 degrés, je vous avoue qu’il y a bien plus désagréable.
Un seul mot d’ordre attention aux raies lors de nos déplacements qui son très présentes.
Le retour au bivouac se passe en se disant que nous sommes vraiment dans un coin de paradis.
Après un bon repas préparé par notre cuisinière Katia, Jérôme nous dévoile sont programme pour les 2 jours qui suivent.
Nous allons partir du camp pendant 2 nuits et monter un camp provisoire pour pêcher un lac d’eau claire excentré de la rivière avec a priori une taille moyenne bien supérieur au autres zone de pêche.
Les barques sont chargées et arrivé sur place après 3 h de navigation, nos guides installent le camp en un temps record.
Le coin est extrêmement sauvage, les petits caïmans à lunette on été remplacé par des caïmans noirs de plus de 3.5m (pour l’anecdote, dans les villages, ils tuent les caïmans de plus de 2.5 m car passé cette taille, ils les appellent les mangeurs d’hommes). Les oiseaux en vol nous font également penser à certaines scènes de jurassic park et les traces de jaguars nous confirme que l’endroit est hostile.
L’enfer pour certain, le paradis pour nous !
Maintenant place à la pêche, direction la lagune cristalline, pour y accéder il nous faut tirer les kayaks à travers les chaumes.
Une fois sur place le décors est magnifique, les animaux semblent totalement insouciants de notre présence et surtout les poissons sont présents en masse avec de belle taille pour la souche de peacock présente.
La pêche est dingue et les premiers lancés rapportent les premiers poissons. Ils sont puissant et l’injection 62 XH n’est pas de trop, les attaques en surface bruyantes font accélérer les pulsations cardiaque ! Je me rend rapidement compte que la ligne orange sur le ventre de mon Realis Pencil 110 fait la différence et j’enchaine plusieurs poissons de plus de 50 cm, ce leurre m’aura également permis de capturer le plus gros peacock du séjour, les couleurs de ces poissons sont folles et me rendent addict.
Les 2 jours de pêche se déroule de la plus belle des manières et les souvenirs sont graver dans notre mémoire. À ce stade, tout le reste est du bonus.
Il est déjà temps de retourner sur notre bivouac de base.
Pour les jours restant, nous resterons autour du camp à découvrir de nouvelle zone et pour ma part à découvrir les techniques de pêche locales aux appâts sur les coups du soir en capturant des raies Léopard et un petit Piraïba.
Une grande lagune située derrière le camp nous réserve également bien d’autres surprises avec une très grande diversité d’espèces et même la possibilité de pêcher une fosse de plus de 5 m qui réservera une très belle surprise pour Romain en capturant un magnifique surubim de 90 cm au B-switcher 4/0.
Il y a également tout une rive avec un tombants rocheux truffé de peacock, de cachora (poisson vampire) et même des courbines qui vont malmener mes fangbait DR 80.
La fin du séjour approche, et comme pour nous donner le signal de partir, la nature nous fais un cadeau dont on se serai bien passé puisque une tempête tropical vient nous rendre visite la veille de notre départ, histoire de ramener les bagages rempli de vêtements mouillés que nous avons tenté de faire sécher aux feu de bois. Je vous laisse imaginer l’odeur lors de l’ouverture des bagages à notre retour en France.
Voilà notre aventure touche à sa fin, place au long trajet du retour ponctué d’anecdotes. Et l’heure du bilan, pour ma part, j’ai pu capturer une quinzaine d’espèces différentes et je ne sais combien de poissons, la quantité est telle que je n’en ai aucune idée. J’ai surtout l’envi de revenir le plus vite possible pour en découdre à nouveau avec les poissons d’Amérique du Sud.
On sais que le retour en France va être difficile et que la violence des attaques de ces poissons va nous manquer.
Se retrouver dans un pays aussi grand et en pleine nature, « coupé du monde » nous a également permis de se rendre compte que nous sommes « rien » et surtout que nous sommes devenue totalement dépendant d’éléments devenus indispensables dans notre société alors que bien souvent secondaire.
À bientôt.
Nicolas.