En pleine canicule, je me devais d’honorer une réservation de longue date d’un week-end en polders dans la région de Gouda. L’occasion pour moi d’essayer quelques nouveautés, et de vous parler d’un nouveau leurre de la marque Megabass, le Sleeper Gill.
Pessimiste quant à l’idée de capturer des brochets sous un soleil de plomb, et dans des eaux peux profondes qui se réchauffent vite, il fallait trouver une stratégie pour déjouer ces conditions extrêmes de pêche du brochet.
Arrivé sur la zone, l’eau est extrêmement chaude, comme prévu, et le poisson de fourrage n’excède en général pas les 3-4 pouces. Habituellement adepte des pêches rapides en « power-fishing » dans ce genre de milieux, cette fois, c’est dans une approche plus précise et moins dynamique que j’ai décidé de m’aventurer…
A peine reçu, le Sleeper Gill de chez Megabass m’est apparu comme une évidence pour ce style de pêche précis, lent et un peu brutal que je vais vous détailler. Une forme trapue, une caudale émettant de fortes vibrations, le Sleeper Gill n’est pas passé inaperçu auprès des brochets éduqués au nord de la Lek.
En polders, les « Snoeks » sont cachés dans les moindres petits obstacles, ponts, bordures, nénuphars, buisson, pontons.. Je me devais de pêcher précisément ces zones afin de peigner toutes les structures présentes. Une pêche « lente mais rapide » s’est mise en place, il s’agissait de pêcher lentement des zones précises, telles que les dessous de pont, ou petits buissons immergés sur quelques mètres, et de ne pas perdre de temps à ramener son leurre en pleine eau. D’où le terme « lent mais rapide » qui consiste à peigner du terrain en pêchant lentement.
Grâce à son hameçon simple caché dans la nageoire dorsale, j’ai pu m’aventurer dans de nombreux nénuphars, sous les ponts, sans avoir peur d’accrocher le fond parfois encombré de ces petits canaux. Sa forme compacte facilite le « skipping », et permet de glisser des leurres très profondément dans le « cover ». Régulièrement, je n’hésitais pas à gorger le leurre d’attractant Halco afin de rependre une odeur sur les structures pêchées.
Durant 3 jours, j’ai pu faire la différence vis à vis de mes collègues en pêchant lentement sur le fond et au ras des structures, et notamment sous les ponts, ou nos amis brochets trouvaient un peu de fraicheur, et de discrétion. Le but de cette pêche lente était de donner au poisson une proie facile, gardon ou perche blessée, ou même de faire croire à une écrevisse se déplaçant lentement sur le fond (les polders en sont remplis!).
Concernant le matériel, j’ai utilisé une canne Megabass FX76X afin de brider au maximum ces poissons souvent énervés. Le Sleeper Gill, de part sa forme et son hameçon simple caché dans la dorsale, donne de nombreux appuis aux poissons, et la décroche n’est pas rare si on ne met pas fin au combat dans les plus brefs délais. En termes de tresses, une 4 brins en pe 2 ou 3 suffira amplement, et du fluorocarbone de 66/100 me suffit pour sécuriser mes prises. Sur ce genre de pratique, j’essaye de limiter l’utilisation d’une tresse 8 brins, d’autant plus que le frottement de la tresse sur des obstacles est récurrent sur ce genre de spot.
Pour résumer, la pêche en polders l’été est extrêmement compliquée et nécessite d’utiliser des leurres de plus petites tailles. Le Sleeper Gill est idéal pour ce genre de période. Dense, solide, et attractif, il a tout d’un leurre devenu pour moi indispensable pour ces milieux où l’alimentation est souvent basée sur des petites proies ou des écrevisses. Plus facile à lancer qu’un leurre en 3′ classique de part son poids (21g), il sera utilisable sur n’importe quelle canne adaptée au brochet, d’une puissance Medium à Extra Heavy.
Voyez le résultat final…
Merci pour votre lecture, et à bientôt!