En fonction de nos emplois du temps, nos sorties peuvent être plus ou moins longues et avec des fréquences bien différentes. Il parait donc évident que, quelle que soit l’espèce convoitée, chaque pêcheur prenne en compte les paramètres de nos milieux afin d’avoir le plus de réussite possible au bord de l’eau.
Avant toute chose et quelle que soit la saison il est important de connaitre les heures exactes du lever et coucher du soleil. D’une part d’un point de vue de la législation (la demi-heure légale de pêche autorisée avant/après) et d’autre part en fonction des époques pour effectuer et optimiser un bon coup du matin/soir.
La météo :
Ce n’est pas seulement le fait de dire « il fera beau, on y va ! » qui doit gérer votre partie de pêche ! Il faut la prendre en globalité et surtout sur une durée de plusieurs jours. N’oublions pas que selon les saisons un vent du nord peut apporter de la fraicheur lors d’un été très chaud alors qu’il peut vous glacer les os et boucler la pêche en hiver !!!
D’une manière générale les poissons aiment une tendance à la stabilité, un temps posé depuis 3 à 4 jours semble toujours plus propice et cela va de paire avec la pression atmosphérique. Les changements de pression ont une grande influence sur l’activité des poissons.
Influences des changements de pression sur l’activité des poissons :
En BAISSE : La pêche sera bonne au début, mais les poissons cesseront très rapidement de s’alimenter.
Pression STABLE : l’activité des poissons est normale.
En HAUSSE : Lorsque la pression atmosphérique est en ascension, c’est un très bon signal pour sortir les cannes et aller au bord de l’eau car il devrait y avoir une activité importante sous l’eau ! 😉
N’oubliez pas que les changements brusques de pression dans les deux sens indiquent généralement une bonne pêche.
Les débits :
Que vous pêchiez en rivières, fleuves ou même lac de barrage, les débits des arrivées d’eau seront systématiquement à prendre en compte. Que ces flux hydrauliques soient dus à de fortes pluies, à des lâchers de barrage ou même à la fonte des neige, ils auront systématiquement un impact sur le milieu dans lequel vous aurez décidé d’aller pêcher.
Ayez donc toujours un œil sur le bassin versant total amont de l’endroit où vous irez pêcher.
Ici on voit très bien qu’ à l’amont de Paris tous les affluents de la Seine commencent à être en crue et vont finir dans quelques jours par apporter un volume d’eau complémentaire qui va stabiliser celui présent en région parisienne voir même continuer à les faire gonfler. Privilégiez donc une pêche vers Mantes la jolie, plus en aval où la crue est en devenir…
Rappelez vous toujours que lors d’une crue les deux moments à ne pas rater sont :
- le début de la forte montée des eaux, lorsque les débits commencent à s’emballer et la couleur de l’eau à se teinter. (orange sur le plan).
- lors de la période de décrue, plus lente, il va y avoir un moment précis où l’eau qui était devenue très sale et très chargée pendant le pic de crue, va commencer à s’éclaircir… (vert sur le plan).
La température de l’eau :
Elle joue, elle aussi, un rôle déterminant sur la conduite des poissons. Lorsque l’eau est froide, les poissons sont léthargiques et souvent inactifs. Il en va de même si les eaux sont trop chaudes… Mais attention tout ceci est à ramener en fonction des lieux et des époques.
Comparez la toujours avec la température de l’air cela vous donnera également un bon indice sur les bonnes zones à prospecter en priorité…. pensez à cette eau qui fume le matin de bonne heure sur certaines zones… tiens tiens ??
La turbidité ou transparence de l’eau :
Relativement facile à analyser mais vous obligera à vous rendre sur place pour réellement prendre en compte ce facteur. Il induira indéniablement vos choix de pêche, en fonction des lieux et espèces, ne serait ce que pour déterminer la couleur ou les vibrations de vos leurres…
Pour les verticaliers, une règle simple pour débuter la pêche consiste à immerger un leurre blanc afin de déterminer la profondeur à laquelle celui disparait et de multiplier par dix pour vous donner une idée de la profondeur à laquelle vous devez commencer de pêcher.
Exemple : mon leurre disparait sous 90cm de la surface. 90 x10 = 900cm. Il conviendrait ainsi de commencer à pêcher aux alentours des 9 mètres de profondeur.
La Lune :
Entre marée haute et marée basse, laquelle est la plus favorable à la pêche ? Et entre nouvelle lune et pleine lune ? Chaque pêcheur a sa propre théorie sur le sujet, mais la majorité s’accorde pour accepter l’influence de la Lune comme un facteur à prendre en compte.
En plus de la lune, il n’y a rien de novateur si nous affirmons que l’aube et le crépuscule sont eux aussi des moments très importants pour la pêche.
Quel est le meilleur jour pour aller pêcher ? Les facteurs rentrants en ligne de compte sont beaucoup trop nombreux pour pouvoir offrir une théorie fiable qui nous permettrait d’affirmer qu’il y a aujourd’hui un GROS TEMPS !
Par exemple, si la température de l’eau est basse les poissons sont normalement engourdis. De même nous ne pouvons pas prétendre à coup sûr faire une excellente pêche si la pression atmosphérique indiquée par le baromètre diminue. Toutefois, nous avons tous déjà fait de bonnes pêches pendant une pleine lune ou nouvelle lune.
Les tables solunaires établissent avec précision les périodes solunaires de chaque jour pour chaque lieu, dotant ainsi le pêcheur d’un excellent outil pour planifier ses journées de pêche.
La théorie solunaire fut initialement proposée par l’américain John Alden Knight en 1926 puis elle fut avalisée par des analyses systématiques réalisées par quelques scientifiques et biologistes. Cette théorie est basée sur des études expérimentales dont on déduit que l’action du soleil et de la lune influence l’activité de tous les êtres vivants de la nature. Les moments où les êtres vivants vivants démontrent une plus grande activité sont ainsi appelés les périodes solunaires.
Les périodes majeures correspondent au passage lunaire (passage par le méridien , la lune se situe juste au dessus de votre tête) et le passage lunaire opposé (la lune se situe sous vos pieds) et durent environ 2 heures. Les périodes mineures commencent avec le lever et le coucher de la lune et durent environ 1 heure.
Lorsqu’une période solunaire coïncide avec le lever ou le coucher du soleil, il est probable qu’il y ait une activité plus importante que celle prévue initialement. Les périodes avec le plus d’activité sont indiquées en VERT .
Nous ne devons pas négliger les prévisions solunaires car même si elles ne constituent pas une garantie de pêche miraculeuse, elles représentent une prévision relativement fiable des meilleures heures de pêche pour chaque jour.
La Marée :
Les marées sont des oscillations périodiques du niveau de la mer causées par l’attraction du soleil et de la lune sur les particules liquides des océans. Les effets conjugués de ces astres et les résultats qui en découlent, constituent la force génératrice des marées. Ces mouvements créant de plus ou moins grands courants constituent donc LE paramètre à ne pas négliger lorsque l’on pêche en bord d’océan. De plus, la marée qui règne sur la côte se propage dans les rivières en amont avec une périodicité identique mais dont la dissipation énergétique réduit peu à peu son amplitude, pour finir quasiment par passer inaperçue à plusieurs dizaines voir centaine de kilomètres de l’embouchure.
Des coefficients de marée journaliers apparaissent dans les tables de marées : ils représentent l’ampleur de la marée, c’est à dire la différence de hauteur entre les pleines mers consécutives et les basses mers sur un lieu donné. Plus il est important et plus la marée sera forte. Chaque zone aura ses BONS coefficients pour la pêche. Mais a contrario si l’accélération du courant est bénéfique dans la majorité des cas, elle peut parfois courir au désastre. En effet de trop grand coefficient sur certains endroits peuvent provoquer des mouvements trop importants de fonds entrainant algues et saletés dans la couche d’eau rendant la pêche impossible !
Dans ces milieux maritimes le facteur numéro 1 pour la pêche reste donc la bonne lecture de la marée par rapport au milieu continental où la luminosité pourrait être prépondérante.
Marées, table solunaires, température de l’air et de l’eau, pression atmosphérique, débit, turbidité etc… autant d’éléments à essayer d’apprivoiser pour tenter d’améliorer votre pêche.
En conclusion je dirais simplement que plus vous passerez de temps au bord de l’eau et plus vous aurez la possibilité de tomber sur des poissons actifs. Chaque pêcheur va pêcher le jour qu’il peut sans forcément attendre LE moment le plus propice. Prendre en compte ces différents paramètres permet de mieux comprendre, de mieux analyser pour au final mieux pêcher…
A bientôt au bord de l’eau.