Pour commencer, cet article est destiné aux pêcheurs débutants et à ceux qui voudraient se lancer dans la pêche du Black-bass. N’étant pas spécialiste de l’espèce, je n’ai pas la prétention de donner des conseils à ceux qui le traquent depuis toujours. Je vais juste vous donner un ressenti et un retour d’expérience sur mes parties de pêche estivales de ce superbe carnassier.
J’ai commencé à traquer ce « diable vert » lors d’un séjour en vacances dans les Landes. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai consulté les blogs, articles et demandé des conseils aux connaisseurs pour essayer de comprendre les bases. Pour les spots, rien de tel que de passer chez les détaillants pour avoir quelques infos.
A la période où je le pêche (mois d’août), j’ai constaté que le levé du jour et le début de soirée étaient les meilleurs moments pour aller les traquer. Comme beaucoup d’espèces me direz vous ! Il y a une explication pour les spots où je pratique, le plus souvent se sont des petits ports, c’est donc les périodes de la journée où il y a le moins de bruit sur l’eau et ou les bateaux ne bougent plus trop.
La première année, je me suis contenté de pêcher du bord. J’ai donc arpenté les petits ports autour des grands lacs. Le jeu consiste à rechercher les trouées dans les algues sous les coques des bateaux. Le plus souvent les blacks-bass sont à l’abri de la lumière et le but est de laisser glisser le plus discrètement possible le leurre sous la coque. Pour ce type de pêche, c’est là qu’intervient le Swimmy Bullet 5,8″ de chez Sawammura. Je le monte en « Wacky », c’est à dire que l’hameçon Decoy Worm 23 body hook taille 2 ou 4 est piqué sur le travers du leurre à l’endroit prévu à cet effet. Le worm va descendre tranquillement en frétillant et va attirer le bass sans avoir besoin de l’animer. Au moment de la touche, vous allez peut être voir le bass sortir de sous la coque pour s’en saisir, et là attention à ne pas se faire avoir par l’adrénaline, il faut laisser le poisson saisir le leurre et ne pas ferrer trop tôt ! Un autre style de touche : le fil se déplace et part sous la coque. Là, il est temps de ferrer ! Un dernier style de touche, elle ressemble à une touche à la pêche au toc, vous allez sentir des petits coup de tête sur le scion. Pour cette pratique, j’utilise le fluorocarbone YGK Nilton DFC en 8 lbs. Ca peut paraître un peu gros mais lorsque le bass se plante dans un herbier, il faut pouvoir l’en sortir.
C’est une technique très ludique qui ne sélectionne pas vraiment la taille des prises mais qui est très efficace pour prendre ses premiers bass. Vous pouvez également laisser planer votre worm devant un arbre immergé ou un ponton.
Une deuxième technique qui marche très bien c’est l’utilisation d’un popper entre les herbiers. Pour pratiquer de la sorte , je vous conseille le Pocopoco de chez Duo. Il est très performant pour la traque du bass. Il ne faut pas se fier à sa petite taille, il fait beaucoup de bruit. Le jeu consiste à le faire « popper » une ou deux fois puis faire des pauses de 2 à 3 secondes puis repartir. J’aime bien également lors de la pause le faire frétiller sur place. Souvent cela décide un poisson curieux qui le suit depuis un moment. La touche peut être aussi bien spectaculaire que discrète, comme un gobage de truite sur une mouche.
La dernière technique, facile à mettre en oeuvre, est le « buzzing » sur les herbiers. Pour cette technique, j’utilise le super Spindle worm en 4″ de chez Megabass, monté sur un hameçon texan Decoy Worm 13. Le jeu consiste à lancer sur les herbiers d’élodées ou de nénuphars et de remonter rapidement pour que le leurre ne coule pas et déplace de l’eau avec sa caudale. Et là, la touche est spectaculaire ! Le poisson crève violemment la surface pour se saisir du leurre. Ce qui peut être un peu frustrant, c’est que parfois, le poisson maladroit rate le leurre, mais je peux vous garantir que niveau adrénaline on est au top !
Si vous avez en votre possession un float-tube, vous pourrez également utiliser ces techniques, mais en vous éloignant un peu des zones qui sont souvent très pêchées et où les bass connaissent tous les leurres des catalogues ! C’est ce que j’ai fait cette année et il faut reconnaitre que ça procure de belles surprises. Un dernier mot en ce qui concerne le matériel, pour la canne j’utilise la Megabass Destroyer french limited F3-610XS, un outil de choix pour ce type de pêche.
Un dernier conseil, le bass une fois piqué, a tendance à sauter hors de l’eau. Même s’il est vrai que ça donne un beau spectacle, c’est aussi à ce moment le plus souvent qu’il vous dit au revoir ! Il faut donc essayer de l’empêcher de sauter en baissant le scion de votre canne.
J’espère que vous pourrez vous servir de ces quelques conseils pour prendre vos premiers bass Je ne vous promet pas de faire le poisson record mais de vous faire la main sur l’espèce même si on peut avoir de belles surprises et une fois qu’on a pris le premier, on n’a plus qu’une envie : y retourner !
Si vous souhaitez avoir des informations plus techniques sur ce poisson, il y a d’excellents articles à ce sujet sur le blog , il vous suffit de taper Black-bass dans le moteur de recherche et vous aurez les conseils de nos spécialistes comme Enzo Neau, les frères Couchoud, Nicolas Guichon ou Julien Miot entre autres !
Je vous mets également le lien vers la vidéo que j’ai montée lors de mes sorties de cet été où l’on voit ces trois techniques utilisées : https://www.youtube.com/watch?v=HfsPYHreqs4
Je vous dit à très bientôt et gardez la pêche !!!