Article écrit en collaboration avec Nicolas Lachot
Si vous arrivez dans le monde de l’Area ou de la pêche de la truite aux leurres en réservoir, vous serez sans doute un peu perdu face à la vague de matériels mis à disposition.
L’objectif de cet article est de vous permettre de faire les bons choix quant à l’utilisation des leurres de la gamme ValkeIN au cours d’une journée de loisir ou de compétition.
Ces recommandations sont issues de nos expériences personnelles ; nous espérons pouvoir vous aider au mieux afin de vous permettre de faire les bons choix.
Une journée de pêche en compétition Area XUL (Ultra, ultra léger) se décompose en plusieurs phases : les phases actives, intermédiaires et difficiles.
Les phases actives :
Les phases actives correspondent à la première manche de la journée, une partie de la seconde ainsi que celles où du poisson est remis au cours de la compétition.
On pourrait croire qu’ici, les poissons se feraient prendre par n’importe quel type de leurre et de couleur ? Et bien c’est vrai ! Lors de ces manches frénétiques, les poissons mordent (en théorie) sur toute sorte d’ondulantes (ceci est principalement dû à la concurrence alimentaire). C’est la dextérité et l’exécution parfaite des gestes qui vont faire la différence.
Cela ne veut par contre pas dire qu’il faut mettre n’importe quoi au bout de sa ligne. En effet, il faut voir plus loin et se dire que si on présente dès le début, des leurres et coloris conçus pour les poissons les plus difficiles, il sera alors plus compliqué de les décider avec ces derniers lors des phases d’apathie.
On commencera donc généralement avec des leurres émettant de fortes vibrations, dans des coloris flashy et ramenés assez vite afin de capturer les poissons actifs le plus rapidement possible.
Dans cette phase, deux ondulantes sont complémentaires : la Hi-Burst (nage puissante) et la Mark Sigma (nage modérée mais une bouchée réduite).
Un duo de choc !
L’idéal étant de posséder plusieurs cannes et de monter plusieurs ondulantes identiques mais en grammages et coloris différents afin de rapidement identifier les goûts et la hauteur d’eau où se tiennent les poissons.
Petite astuce : évitez les leurres montés avec deux hameçons (exemple cranks) lors des manches où il faut aller vite car une fois dans l’épuisette, un emmêlement vous fera perdre un temps précieux.
Les phases intermédiaires :
Les phases intermédiaires succèdent aux phases actives : l’activité baisse, beaucoup de poisson ont été pris, il est temps de passer à des leurres plus discrets et aux coloris plus naturels.
L’euphorie de la première phase passée, les touches comme les suivis se font de plus en plus rares. Il faut alors affiner la pêche et en fonction des quelques indices collectés lors de la phase active et de la situation du moment, la technique entre en jeu. Il faut alors rechercher le pattern (vitesse de récupération, animation, …) faisant réagir le poisson et trouver la couche d’eau dans laquelle il se trouve.
C’est ici qu’entrent en scène les leurres durs : Kuga FMR, Horizard, Schwan et Hydram ramenés à des rythmes différents. Ils seront des alliés de choix afin de déclencher les poissons boudant les ondulantes.
Le Kuga FMR, un medium-runner redoutable
Néanmoins, l’ondulante reste tout de même prenante. Il faut alors adapter les coloris et les grammages pour pêcher au plus juste. Des tons assez naturels et discrets ramenés plus lentement seront des bonnes options. La Ice Fake est parfaite pour cette situation avec sa nage moins puissante, bien que les autres modèles en coloris plus naturels fonctionnent aussi très bien.
IceFake col.(50) associée à une tresse fine YGK, le Top pour les pêches difficiles.
Les phases difficiles :
Maintenant on entre dans le dur. Les poissons ont été sollicités toute la matinée, on parle ici des phases d’apathie. Il s’agit souvent des dernières manches de qualification et des phases finales.
Ici chaque poisson vaut de l’or, il faudra donc tirer des enseignements des manches antérieures afin de savoir précisément quoi faire : continuer à l’ondulante en variant le menu ? Insister au leurre dur ?
Généralement il faudra réduire encore la vitesse de récupération, être ultra concentré, dans sa bulle afin de ne pas rater le moindre gratouillis.
L’Hydram est un outil clé pour les pêches ultra lentes : sa nage unique saura faire la différence ! On adaptera la taille et le modèle en fonction de la tenue du poisson. Les versions flottantes seront idéales pour les 30 à 40 premiers centimètres, tandis que les coulants permettront de pêcher plus creux.
Une touche fine..
Si les poissons s’alimentent sur le fond, l’heure est venue d’utiliser l’ondulante Circle, taillée pour les pêches lentes à proximité du fond. Il faudra faire varier sa nage en ajustant la tenue de la canne : canne basse pour la faire racler sur le fond, canne haute pour la faire nager juste au-dessus presque à la verticale. On adaptera le grammage en fonction de la profondeur et du vent.
Nouvelle arme de choix pour les pêches à gratter, la Valcyanom ! Cette nouveauté ValkeIN va intégrer le catalogue au cours de la saison, nous profitons de cet article pour vous la présenter.
Un œil diabolique !
La Valcyanom est une lame vibrante de 27 mm pour 2.8 gr. Une friandise à la forme singulière puisqu’elle est conçue pour toujours se poser à plat sans s’emmêler au lancer grâce au positionnement parfait de l’attache dorsale.
Nous avons eu l’occasion de l’essayer lors d’une compétition en Italie. Le résultat fut sans appel : les poissons se sont enchaînés et cela nous a permis de creuser l’écart lors des deux dernières manches qualificatives contre des compétiteurs chevronnés qui ont été surpris par l’efficacité de ce leurre, mais il leur était trop tard pour réagir.
Celle-ci est venue la cueillir sur le fond..
Elle dispose de deux attaches : celle sur le dos permet de vraiment pêcher à gratter, en animant sèchement ou en la faisant vibrer sur le fond. Elle déclenchera des attaques sur les phases de pause où les poissons viendront la ramasser. Une canne sensible et une grande concentration sont de rigueur pour être efficace !
L’attache sur le nez quant à elle, permet d’effectuer une nage plus erratique, un darting très agaçant qui permettra d’obtenir des touches de réaction tant ces bonds sont provocateurs. Un nouvel atout des plus redoutables !
Vous l’aurez compris, la gamme est vaste et propose une multitude de solutions pour s’adapter à la moindre situation et assurer la réussite ! A vous maintenant d’essayer, de chercher des solutions et surtout de prendre un maximum de plaisir.
Nous espérons que ces quelques lignes vous seront utiles dans la découverte et le perfectionnement de la technique.
