L’automne, c’est en principe l’arrivée du froid, le regroupement des poissons et souvent la désertion des spots type d’été, cela dit, tout ça c’est « en principe » car cette année l’automne fût globalement plus chaud ! Certes cela a un côté inquiétant sur l’état de notre climat mais c’est une autre question, et comme il faut toujours essayer de tirer le meilleur parti d’une situation, parlons pêche et parlons perche !
En effet, cette douceur automnale a permis de conserver une température des eaux relativement élevée et ainsi de faire durer l’efficacité des pêches en « power fishing » et encore mieux, en topwater (en surface) … Influencé par la saison de « Perch pro » tout comme mon frère sur ces pêches en surface (cqfd à son article), je me suis mis à traquer ces poissons en lac et rivière.
Comme dit dans ma tentative d’introduction, il m’a semblé que les perches n’avaient pas quitté leurs postes estivaux. Dans le cas du lac dans lequel je pêche, ces postes sont des herbiers collés à la bordure jusqu’à 5 mètres de profondeur. Ces zones étant particulièrement riches en nourriture (écrevisses, insectes etc …), il était possible d’observer de grands bancs de petits poissons se déplaçant autour de ces amas verts. Toute la question était donc : où sont les perches ? Sont-elles dans les herbiers, au-dessus, sur les bords ou encore vers les cassures aux alentours ?
Le cas le plus « simple » était bien sur le cas où il était possible d’observer des chasses, dans ces moments-là, il suffisait d’être dans le bon timing c’est-à-dire de découper la chasse avec n’importe quel topwater pour se faire attaquer. Cependant, ce n’était pas le seul moment où il était possible de faire monter les perches, et c’est là que cela se complique !
Par exemple, j’ai vécu une belle journée ensoleillée, sans vent, durant laquelle il était facile d’observer des bancs de petits poissons frémir en surface, les conditions semblaient parfaites pour avoir de belles actions en surface … J’ai donc attaqué au Giant dog X.
et après une vingtaine de lancés, mis à part quelques suivis et une petite attaque, rien de concluant ne se passe. Je passe donc sur un Dog x Diamante (plus gros, plus bruyant et avec une nage plus serrée), en cherchant à être plus agressif dans mon animation pour augmenter la « provocation », mais rien de mieux. Je cherche alors à réduire la taille et passe sur un Dog x junior, même résultat.
Convaincu que les conditions étaient parfaites pour le topwater, j’essaie plus lentement au popper, avec un pop max d’abord, puis un Pop X (plus petit), le résultat fût le même …
J’ai quasiment tout essayé, même le buzzbait, alors je sors un dernier leurre que je viens d’ajouter récemment à mes boites, le skinny pop de chez zip bait, une sorte d’hybride entre un popper et un stickbait.
Et là tout change, premier lancé, une superbe attaque et au deuxième lancé premier poisson, troisième même sanction, c’est parti ! J’enchaîne ainsi quelques poissons autour de la trentaine de centimètres puis la fête se termine …
J’essaie donc au jerkbait comme les visions, l’Orbit de zip bait, ou encore au Bacra shallow runner (cranckbait peu plongeant) type B-switcher 1.0 ou 2.0 car une semaine avant, nous avions de bons résultats comme cela avec l’ami Benjamin, ces jours-là, passer rapidement au-dessus des herbiers avec ces crancks était relativement efficace !
Mais cela ne fonctionne pas, je passe donc en drop shot et choisis un leurre qui colle le plus possible aux petits poissons, dans mon cas, un Hazedong shad 3’’ dans son nouveau coloris « ayu ». Je monte ce dernier sur un hameçon drop shot classique (Decoy worm 123 DS Hook en taille 4) et je plombe l’ensemble lourdement (14 g dans 2-3 mètres d’eau) car je me doute que les herbiers vont ralentir la descente. Mon hameçon ramasse beaucoup trop d’herbiers et je n’arrive pas à pêcher proprement et pourtant j’arrive quand même à prendre rapidement quelques touches entre deux tirées pour essayer de sortir mon leurre de la végétation. Je déchausse donc rapidement mon hameçon classique pour passer sur un texan (Decoy worm 17 en taille 4).
Cela passe beaucoup mieux et les résultats ne se font pas attendre, une belle 42 dès le deuxième lancé, Géniales !
S’enchaîneront une quinzaine de poissons avant que l’activité retombe, je laisse donc reposer la zone et en profite pour faire quelques lancés au brochet. Je reviens une petite heure plus tard, les poissons blancs sont toujours là, je reste à bonne distance et envoie mon skinny pop au-dessus des herbiers, et au bout de quelques mètres, grosse attaque ! Elle se bat bien, la canne cintre et c’est une belle 44 qui finis dans l’épuisette. J’en enchaînerais encore quelques-unes et je finirais là-dessus, au final, presque 30 perches dans l’après-midi.
Si je m’étais contenté d’un type de leurre de surface et d’un type de d’hameçon drop shot, j’aurais surement pu diviser ce nombre par 3.
Confiant dans le montage drop shot + petit hameçon texan, je l’ai essayé en rivière en visant les poissons cachés dans les bois mort. J’ai donc cherché ces derniers avec la fonction side vu de mon sondeur pour les trouver puis j’ai fait glisser mon montage entre troncs et branches.
Très vite, cela s’est avéré payant ce qui me pousse à continuer à progresser sur ce type de pêche finesse ultra addictive et qui, je pense, va me permettre à l’avenir de débloquer beaucoup de situations difficiles !
En ce qui concerne les cannes utilisées, je me suis servi d’une Megabass Levante F3-70S pour pêcher avec les petits leurres de surface et en drop shot. Son talon court est idéal pour ne pas être gêné lors de l’animation de petits leurres durs et souples ce qui sera très appréciable pour ceux pratiquant en float tube. De mon côté, en bateau, j’ai bien aimé ce talon court car il me permettait de vraiment faire mes combats « à bout de bras » ou chaque coup de tête me tapait dans le poignet, un régal ! Dès lors que j’augmentais un peu la taille de mes leurres ou que je voulais faire du power fishing, je passais sur une Megabass destroyer F5-68X (casting). Mon choix du casting s’explique par le fait qu’il permet une fréquence de lancés adaptée au power fishing et j’ai choisi la F5 car avec sa plage de puissance de 7-28 g, cela me permettais d’utiliser quasiment tous les leurres durs de ma boîte « perche ». Je ne vous parle pas de la résonance de ces cannes, qualité Megabass !
Avec ces deux combos, je couvrais l’essentiel des techniques que je souhaitais pratiquer ! Côté bas de ligne, j’ai utilisé du 21% en drop shot, un bon compromis entre solidité et liberté du leurre. Pour les pêches aux poissons nageurs, je suis resté sur du 25% puisqu’il permet une liberté du leurre largement suffisante.
Je vous souhaite une bonne saison hivernale (en espérant que celle-ci arrive) et vous invite à m’écrire via les réseaux sociaux pour plus d’échange, à bientôt !
Tom.
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