Fin janvier la saison de pêche aux carnassiers dans le domaine public touche à sa fin. Pour beaucoup cette saison hivernale aura été signe de parties de pêche aux sandres en fleuves ou lacs de barrage. Mais si on se penche attentivement sur la question, nous allons voir qu’avec le léger changement climatique de la planète, l’hiver n’est pas aussi rude qu’auparavant… permettant en janvier de prendre toutes les espèces !
A nous simplement de bien savoir gérer les paramètres : météorologique, lieux et tailles des leurres adaptés à la situation.
Commençons par le sandre, le plus simple, c’est celui que l’on va chercher en priorité. C’est SA période la plus favorable, lac ou rivière, du bord ou depuis une embarcation, il vous sera facile de les localiser mais la concurrence avec les autres pêcheurs sera souvent importante !
Shads ou fin’s, verticale ou linéaire tout est permis ! Les attaques seront franches la majorité du temps pour notre grand plaisir.
Janvier c’est aussi la période où il y a beaucoup d’eau en raison de très fortes précipitations ou simplement de la fonte de neige… mais elles n’auront pas le même impact ! La fonte des neiges aura souvent un effet négatif impliquant une baisse significative de la température de l’eau… parfois en dessous de 4°C et là c’est souvent le drame. La pêche devient beaucoup plus dure car les poissons s’alimentent très peu ou seulement sur des phases journalières très courtes… même si vous avez choisi de pêcher le sandre.
En revanche de fortes précipitations vont avoir un effet de détonateur ! Si vous avez choisit la rivière, la crue est annoncée et là c’est la curée et le retour à l’activité pour certains poissons qui étaient tombés en léthargie : les feux sont au vert pour les silures !! Le fort courant va obliger la plupart des poissons blancs non équipés pour lutter plusieurs jours (voir semaines) à se regrouper sur des zones de replis (amortis, darses etc…), les limites d’eau troubles/ claires seront alors les zones où ils vont pouvoir jouer au chat et à la souris avec les blancs : le gavage est assuré pour peu que vous arriviez dans le bon timing !!
Le ventre plein, ces poissons vont prendre tout ce qu’il y a à prendre jusqu’à la dernière minute avant de retomber dans une digestion profonde ! A ce moment il n’est pas forcément nécessaire de pêcher très gros pour les décider : un petit LS en 5″ passé comme il faut suffira à provoquer ces gros poissons qui en veulent toujours plus !!!
Fin janvier c’est aussi la période où les brochets vont se diriger tranquillement vers les zones de frayères. Mais juste avant cela les belles femelles ont besoin de prendre un petit peu de force. Les eaux froides d’étangs avaient conduit le fourrage à se rassembler sur les zones profondes… les carnassiers faisant de même en suivant « le frigo » ! Une pêche lente au shad est souvent très prenante car les poissons ne vont pas courir un 100 m pour sanctionner votre leurre. Utilisez de gros shads peu plombés type magdraft ou one up 6 ou one up shad 7 en light texan vous permettra d’exploiter méthodiquement la faible superficie de la zone profonde de vos étangs et sans aucun doute de trouver les poissons qui seront pour votre grand plaisir regroupés !!
S’il y a un poisson qui n’aime pas trop l’eau trouble c’est bien la perche. Elle aussi reste en activité, se groupant en bancs de quelques individus de même taille. De belles zébrées bien ventrues préparant doucement le fraie à venir, souvent regroupées aux abords de petites structures : éboulis rocheux de lac de barrage, racinaire chevelus de gros arbres de pieds de berge en rivière ou simplement quelques gros herbiers résiduels d’étangs de plaine. Vous aurez donc le choix mais choisissez de préférence une eau claire et attelez vous à une pêche de gratte. Là encore la lenteur est de mise mais j’ai remarqué que le volume du leurre employé pouvait être très variable : de très gros spinnerbait ramenés très lentement au ras du fond jusqu’au petit shad vivement coloré sautillant sur les structures.
Enfin certainement la pêche la plus « casse gueule » c’est d’aller se dire que sous nos latitudes (centre-est France) on peut prendre les cannes quelques heures et aller pêcher le Bass !!
Ici, le choix est clair : privilégiez un plan d’eau de petite taille, avec une bonne population de poissons, une faible profondeur moyenne, exposé de manière à suivre rapidement les variations météos, ET surtout surveillez jour par jour voir heure par heure cette météo. 2 à 3 jours de beau temps avec des températures légèrement positives, un grand ciel bleu, tout ces éléments pourront inciter les poissons blancs à faire pétiller la surface de l’eau… une aubaine pour certains bass les plus ardis, qui la saisiront peut être pour se montrer et pourquoi pas casser la croûte ! Là encore la fenêtre alimentaire sera courte voir même inexistante mais un petit bonbon finement présenté pourra faire ouvrir la gueule au mythe ! Observation, ligne fine, pêche au ralenti seront vos bases si vous vous voulez avoir la chance de prendre un Bass d’hiver.
Souvent les plus aguerris, ces bass bien gras auront fait leurs provisions pour passer l’hiver… mais trop gourmand ! Leur défense est quasi inexistante… vous pourrez pêcher très fins et il le faudra !!
Voilà vous avez vu que l’on peut pêcher toutes les espèces en cette saison hivernale, il faut avoir de la motivation, bien choisir son poisson, ses lieux de pêche et bien bien suivre la météo !!
A bientôt pour une saison plus agréable 😉