Je suis ravi d’avoir à écrire cet article, car il me permet de donner suite à mon article précédent concernant les gros brochets. Effectivement, j’ai eu la chance de vivre une matinée que je souhaite à tous les pêcheurs qui se donnent la peine, en voici le bref récit :
Depuis ma précédente session brochet, il n’y avait pas eu réellement d’autre coup de froid, ni de changement de temps. Mais lorsque qu’en cette fin septembre, la météo annonce enfin un changement de temps, avec de la pluie et donc des baisses de pression, je me dis qu’il va forcément y avoir un moment à ne pas rater, la difficulté va être de savoir où et quand…
Pour ce qui est des lieux, je n’ai pas le temps de faire des kilomètres, je vais donc miser sur cette grande gravière à proximité de la maison, d’autant plus que je commence à la connaitre, et surtout à connaitre la tenue des poissons.
En ce qui concerne le moment, je scrute la météo, et la veille au soir, il est annoncé que le fort vent du sud va se calmer dans la matinée, et 2 ou 3h après devraient arriver des pluies orageuses plus ou moins intenses. J’ai donc mon créneau, dès que le vent tombe, je file me mettre à l’eau pour pêcher jusqu’au début du déluge. Je parie que s’il y a une paire d’heure où il risque d’y avoir de l’activité, ce sera à ce moment-là.
La suite n’est pas bien compliquée, tout s’est déroulé comme sur des roulettes !
Le fort vent commence à tomber vers 9h30, 25 minutes après je suis sur l’eau avec ma rouge (BC73XH) et seulement trois leurres, deux Magdraft 8 pouces et un Grenade pour une zone de faible profondeur, au-dessus des herbiers.
Mon approche est la suivante : Je vais peigner une grande berge en faisant un lancé tous les 5m à peu près, avec une eau relativement claire et une activité supposée, si poisson actif il y a, poisson intéressé il sera ! D’autant plus que le vent est maintenant complètement tombé, la surface du plan d’eau est lisse comme je ne l’ai jamais pêchée, aucune vibration parasite, mon swimbait ne peut que se faire repérer ! Je commence bien évidemment avec notre leurre fétiche, le magdraft chart back 8’’. Après 15 min, j’enregistre la première touche, une belle tape non concrétisée… Je ramène mon leurre doucement au cas où il suivrait, non. Plutôt que de relancer, je me dis que ce poisson n’avait aucune raison de louper mon leurre, avec ces conditions et à la vitesse ou je ramenais, si il l’avait vraiment voulu, il se serait pendu. Je troque donc mon magdraft jaune pour le coloris Rainbow et effectue exactement le même lancé… Je laisse descendre 4-5 secondes avant de commencer mon cranking, et après une dizaine de mètre, Badaboum, mégaboite comme nous rêvons tous, ferrage appuyé, Fish on ! Ce poisson me livre un beau combat, et avant même de l’apercevoir je sais que c’est métré, ce qui se confirme à la première apparition, c’est même certainement mon plus joli poisson de l’année (après le brochet fantôme du Léman). Je l’échoue et m’en saisis avec sang-froid, c’est fait !
J’ai de la chance, un promeneur passe au bon moment pour la petite séance photo, il m’assiste même pour la mesure, 106 cm !
Je prends le temps d’appeler Tom avant de m’y remettre, la concentration revient rapidement, et trois lancés après, à 10m de la première touche, rebelote, même aspiration, même sanction! C’est aussi lourd et puissant, cette fois j’ai droit à une magnifique chandelle que je contre avec un calme étonnant, puis je mène la suite du combat en douceur avant d’échouer ce deuxième beau broc. Il est plus petit, mais c’est métré quand même, 101cm !
Quelques rapides clichés « ratés » mais corrigés par mon ami Johan, et ce deuxième poisson repart en pleine forme malgré le coffrage (qui n’a finalement engendré aucun dommage), le top !
Je viens de réaliser mon premier doublé en mois de 30 min, je vous laisse imaginer la sensation de plénitude que je ressens…
Mon bas de ligne est abimé, je prends le temps de le refaire, la pluie arrive mais il me reste un peu de temps, sait-on-jamais… Les gouttes ne trainent pas à venir briser la platitude de la surface, mais je suis étanche et motivé pour poursuivre mon ponçage. Plus difficilement, je déclencherais deux autres attaques de poissons de 60 environ, en deux heures de pêche sous la pluie. Mon parcours fini, la pluie s’intensifiant, il est temps de rentrer manger, la session est réussie !
A très bientôt pour une session en méditerranée…
Charlie