Après avoir pêché en Guadeloupe, les sandres de Loire, les brochets et les bass du sud, je pensais en avoir fini de faire le pigeon voyageur, c’était sans compter sur mon ami Mathieu qui me proposa d’aller pêcher en Méditerranée durant 5 jours. Après une longue réflexion de quelques secondes, je finis par accepter, après tout pourquoi se priver !
Nous sommes donc partis à la recherche des barracudas, loups et autres prédateurs marins, cependant, nos sessions auront un aspect bien particulier, en effet, elles se dérouleront de nuit. Nous passerons ainsi nos journées à dormir pour nous réveiller à 18 h afin de partir pêcher jusqu’à 7h30, décalage assuré !
La première nuit fut assez compliquée, car outre les poissons qui furent d’un calme déconcertant, la fatigue prit rapidement le dessus ce qui nous condamna à un premier capot dès le premier jour.
Le lendemain, nous sommes repartis pour une nouvelle session nocturne et portuaire. Nous commençons en essayant de pêcher juste sous la surface avec des one up 4″ et 5″, des tide minnow 175 et 200 mais sans résultat, Mathieu se fera suivre plusieurs fois par des barracudas et des loups mais toujours pas d’attaques… Les cannes commencent à nous démanger car depuis le début du séjour nous n’avons toujours pas sorti un seul poisson. On essaie donc de se remettre en question en se baladant dans les ports, y-a t-il quelque chose qui nous échappe ?
Alors que nous passons près d’un lampadaire, nous entendons un bruit qui ressemble à celui d’une chasse, nous profitons de la clarté de la zone pour essayer de comprendre ce qu’il se passe, c’est à ce moment là que l’on a vu plusieurs petits poissons de quelques centimètres se faire attaquer par des loups de taille moyenne. Il nous apparaît alors clairement que nous avons pêché avec des leurres peut être un petit peu trop gros. On monte donc chacun des leurres souples de type Rockfishing. Pour ma part je monte un one up 2″ sur une tête plombée Decoy SV 52 round magic, les mêmes que j’utilise pour la truite.
Deux lancés plus tard, alors que je fais virevolter mon one up sous la surface, un loup sort de nul part et le gobe, ferrage en règle, premier poisson et premier loup pour moi !
On pense avoir trouvé quelque chose avec cette approche, on insiste donc et quelques lancés plus tard, mon one up se refait aspirer, c’est légèrement plus gros 🙂
On commence à se faire plaisir et il faut faire vite car le jour ne va plus tarder à se lever … Mathieu fait trois poissons quasiment similaires, une espèce que l’on ne connait pas mais que les locaux appellent « les petits chinchards ».
Je reprendrais une dernière touche et c’est encore un poisson différent qui rejoint l’épuisette de Mathieu.
Le jour se lève et nous finissons par tenter de pêcher aux leurres de surface pendant une petite demie heure durant laquelle je raterais une belle attaque sur mon asturie, puis la fatigue eut raison de nous et nous a fait arrêter là pour cette nuit, il est 8h du matin …
Après une bonne journée de sommeil, nous rattaquons la pêche vers 22 h, on retente avec des leurres un peu plus gros histoire d’essayer de prendre les barracudas. J’en décrocherais deux, un au tide minnow 200 et un au one up 4 sur une tête plombée de 7 g, dommage …
Mathieu finira par epuisetter le premier poisson vers 00h sur un one up 4″ :
Ce sera tout niveau poisson, pour cette nuit et pour le séjour qui se terminera le lendemain, une belle expérience très enrichissante avec de belles rencontres et un dépaysement garanti… Ces sessions de nuit ont vraiment une autre saveur, bien que les poissons ne fussent pas vraiment aux rendez-vous, cette ambiance, ce sentiment de n’avoir aucune limite de temps et le ciel étoilé me donnent envie de réitérer le plus rapidement possible !
Tom.