Lieu : Opotiki, Nouvelle Zélande Heure locale : 14h24 Mission : Promenade en vélo Coût de la mission : 50$
Chloé : « Prends tes cannes, on sait jamais »
Moi: « Mais non, c’est bon j’irai plus tard »
Raaahaaaahhhh l’erreur… j’aurai dû l’écouter. Après 30 minutes de vélo en longeant la mer par la piste cyclable, voilà que je vois une quarantaine de mouettes, fous de bassan et autres bébêtes à plumes en train de se faire un festin de poissons à quelques mètres de la plage, des explosions en surface, des taches noires dans les vagues… Chloé avait raison, mes cannes auraient dû être dans mon sac (au cas où). Alors le dilemme arrive, que faire?
Réponse A : Je fais demi tour en direction de notre campement pour reprendre une canne et abandonne Chloé à son triste sort
Réponse B : Je continue la balade prévue à la base
Si je vous dit réponse B, je vais perdre la moitié de l’auditoire, et de toute manière dans la réalité des faits, j’ai choisi la réponse A… étonnant n’est-ce pas ?
Je ne l’ai pas vu faire, mais j’ai imaginé les yeux de Chloé, levés vers le ciel en se disant « il me fatigue »… pas eu le temps de voir ça parce que j’étais déjà sur le chemin du retour, tête dans le guidon, casquette à l’envers, et un bout de carton dans les rayons pour faire le bruit de la moto comme quand j’étais petit (non ça c’est pas vrai c’est un vélo de location je n’aurai pas osé…).
Enfin mes amis pêcheurs vont me comprendre, mais voir une chasse à distance de lancer, c’est frustrant quand on n’a pas de canne.
Dérapage controlé sur le sable, ou presque, me voilà en train de courir dans l’eau pour prendre un de ces poissons si affamé. La Diablo est une excellente lanceuse, j’en profite pour balancer au delà de la chasse. C’est pendu !
Chloé m’avait lâchement abandonné pour continuer sa balade à vélo (Aïe, rooooh je rigole, je dit ça pour l’article, Aïeuuuuh, bon d’accord c’est moi le lâche), elle m’a rejoint une heure et demie après, et a réussi à faire de beaux clichés.
J’ai enchainé durant près de deux heures une vingtaine de Kahawai, je dirais entre 35 et 60 cm, décroché une dizaine avec leurs fameux sauts, c’était magique.
Pendu, ah non décroché, ah c’est bon un autre, ooooh merde il s’est décroché aussi, aaaaaah non un autre, je ne vous fait pas de dessin, mais c’était à peu près ça durant deux heures.
J’étais rincé, la chasse a suivi la côte sur 2km, j’ai couru, bu la tasse, pédalé comme un fou dans la sable, sauté au dessus des vagues, re-bu la tasse mais c’était génial, vraiment. Tout seul sur une plage de Nouvelle Zélande, à crier à chaque touche, à chaque décroche. J’en tremblais je crois.
Un des derniers Kahawai que j’ai pris durant cette après midi là, j’aurai voulu continuer encore et encore, mais j’étais à bout de force. Pour la petite histoire, le soir même, on reçu un message de notre « contractor » pour nous annoncer que l’on travaillait le lendemain matin à 8h après 3 jours de repos. Oui oui, j’ai des crampes partout et je vais ramasser des kiwis durant 8 heures, ok d’accord, je vais me coucher.
Voilà quelques leurres qui marchent ici sur le Kahawai : Orpoi Megabass, Xbladz Megabass, Asturie 150, Aomasa 148f, quasiment tout en surface ou sub-surface, le pied !
Un Kahawai fait à l’instant dans la rivière 😉
See you soon,
François
Voilà le lien de notre blog en Nouvelle Zélande pour les intéressés !