En mars 2017, nous avons eu la chance de nous organiser un voyage de pêche exotique en mer. La destination n’était pas calée, mais sur les nombreux conseils des amis et connaisseurs nous avons choisi Madagascar pour la régularité de la pêche sur cette destination.
Nous avons déjà pêché au-delà des frontières françaises mais nous ne sommes pas spécialistes de ces pêches exotiques de carangues et autres mérous.
Cet article comprendra 3 parties :
1/ Pêche exotique à Madagascar pour la fishing victeam : le camp de pêche
2/ Pêche exotique à Madagascar pour la fishing victeam : les cannes et les moulinets
3/ Pêche exotique à Madagascar pour la fishing victeam : les leurres et le petit matériel
———————————————-
1/ Pêche exotique à Madagascar pour la fishing victeam : le camp de pêche
Nos billets ont été réservés et nous voilà partis pour Mada pour 2 semaines de pêche non stop, au camp de pêche Narinda Fishing Club chez Philippe Brulez
Sur le quai TGV avant de monter dans le train, nous recevons une alerte mail 20 minutes : « Le cyclone Enawo se dirige droit sur Antananarivo à Madagascar », pluies diluviennes, et 12 000 sinistrés ! Cela plombe un peu notre motivation mais après quelques contacts nous décidons de prendre l’avion malgré tout jusqu’à notre escale de La Réunion et d’aviser sur place selon la météo.
Après 2h de train, 8h d’avion, le vol pour Nosy Be depuis La Réunion n’est pas annulé, apparemment le plus gros du Cyclone est passé. Au survol nous devinons largement les rivières en crue et les estuaires boueux. Nous restons 2 jours à Nosy Be en attendant que la mer se calme et prenons un bateau navette confortable pour 5h de trajet vers la plage de Narinda…
Nous y sommes accueillis chaleureusement par le village et nous découvrons le camp, situé sur la plage et en pleine brousse. Le village a été entièrement construit par Philippe et la main d’œuvre locale. Il comprend un grand bâtiment de réception/cuisine/bar/déjeuner (karaoke !) ainsi qu’une dizaine de lodges personnels. Les lodges, d’accès direct à la plage, présentent une grande chambre à lit double, terrasse, une grande salle de bain et une douche italienne, toilettes, eau courante et électricité. Egalement : bassin aux croco, potager, ferme, parc paysager. La nourriture est excellente, les repas sont chaque fois très bien cuisinés, c’est un régal et on sait combien c’est important avant et après une journée de pêche de 10h sur l’eau !
La plage de Narinda est située à la sortie de la baie de Narinda, la zone est particulièrement riche en poissons et nous l’avons bien vu avec les chasses permanentes. Les espèces sont nombreuses : carangues, mérous, carpes rouges, thazards, whaoos, etc…, les thons jaunes quand ils sont là, et toutes les espèces présentes à Madagascar.
Après ce séjour de pêche nous retenons là-bas 2 zones et types de pêche :
- La pêche dans baie. Il s’agit d’une pêche de bordure essentiellement aux leurres de surface ou plongeants sur des plateaux rocheux. Les poissons visés sont essentiellement les carangues, carpes rouges et petits mérous. Le cadre est é-pous-tou-flant… on se croirait presque dans le golfe du Morbihan les îles en moins, 35 degrés, des poppers de 120gr, des cannes rouges XXXL, et une végétation exotique. Les singes et perroquets viennent concurrencer les slourfs et pops de nos roosta poppers.
- La pêche au petit large. C’est une pêche opportuniste, on peut allier la pêche sur les plateaux au popper dans les bancs de fusillers, les pêches au jig sur tombants et les pêches sur chasse. C’est sûrement la pêche la plus polyvalente, la plus propice également pour varier les espèces et espérer un poisson trophée.
- « la petite île »… pour les habitués, intermédiaire elle délimite bien les 2 zones de pêche : une zone rocheuse balayée par un fort courant en entrée de baie à prospecter au leurre de surface. Superbe…!
Bilan de ces 10 jours de pêche au club Narinda.
Les bancs de petits thons jaunes espérés n’étaient pas encore arrivés, la saison peinait à démarrer mais nous avons pu bel et bien découvrir cette zone et mieux comprendre cette pêche. Nous n’avons pas pris de poissons trophées, les plus belles carangues devaient avoisiner les 25 kg, largement prises au popper notre pêche de prédilection. Les chasses étaient nombreuses et parfois très techniques à aborder. Nous avons découvert les thazards ou poissons fantômes qui font disparaître nos jigs avec toujours autant de discrétion tellement leurs dents sont acérées.
Le camp n’est pas seulement un camp de pêche vous l’aurez compris, il s’agit bel et bien aussi d’un lieu, tellement recherché aujourd’hui, de dé-co-nnec-tion.
Merci à Philippe et Gilbert pour leur accueil, Brichart notre guide, Thierry et Olivier du « petit Khala » et Stéphane pour ses conseils avisés et les quelques démo qu’il nous a faites !
A suivre : Partie 2 : les cannes et moulinets.
Partie 3 : les leurres et petit matériel.