En déplacement à La Rochelle puis à Belle Ile en Mer depuis plus d’un mois, me voici à nouveau dans le Finistère pour quelques jours. Ces dernières semaines j’ai fait quelques belles parties de pêche du bar en mer avec de très belle sorties du bord ou en bateau au leurre de surface mais mes petites pêches en estuaire commençaient à sérieusement me manquer. La météo et les coefficients étant parfaits ce week-end, j’ai donc pu revenir tremper des leurres dans l’eau saumâtre. Avant d’aller remettre les bottes dans la vase, j’ai commencé par une petite session en bateau avec mes amis boot et boris. Boot, qui est guide de pêche (et que je vous conseille), dispose du bateau parfait pour aller pêcher les estuaires.
Le Crestliner Kodiac 14 est un bateau de type « walleye boat » qui offre un bon compromis entre le confort de pêche (plate-forme pontée qui permet d’être surélevé et de gagner en visibilité et en précision sur les lancers « sous la main ») et la sécurité (coque stable, franc bord…), le moteur électrique avant permet de se placer avec précision pour attaquer les postes avec le meilleur angle et de contrôler sa vitesse de dérive, tantôt en ralentissant celle-ci quand le courant est au plus fort, tantôt en l’accélérant pour couvrir plus de terrain dans les zones calmes ou pendant les étales. Bref, l’outil parfait.
Départ au lever du jour, le courant est déjà formé, la pêche devrait se dérouler pendant les 3 premières heures (milieu de descendante) qui sont les plus favorables pour les postes qu’on va cibler (pointes soumises au courant). Le premier spot nous donne vite des informations en nous offrant les premiers poissons, ça croque du petit shad (9 à 10 cm) faiblement plombé et les bars semblent bien placés sur le tombant, dans les zones d’accélération.
Pour l’instant il s’agit de petits bars mais ils sont en pleine forme et offrent des jolis combats sur les petites cannes. Faute de poissons corrects et poussés par la faible durée du « bon créneau », on délaisse rapidement la pointe pour essayer 2 autres zones qu’on avait repérées depuis le bord il y a quelques semaines et qui nous semblaient intéressantes. Des petits bars viendront confirmer notre avis mais rien de sérieux ici non plus. On a tout de même réussi à isoler un type de leurres (shad de 10 cm à vibrations douces), un grammage (3.5 à 7 g) et une animation (lente avec des pauses longues pour laisser le leurre descendre le long du tombant) qui semblent procurer plus de touches que le reste. La 4ème zone est une de mes préférées sur cet estuaire, j’y ai régulièrement pris des gros poissons. Le premier passage est le bon, je lance légèrement en aval au ras de la berge et laisse mon leurre descendre le long du tombant sans l’animer, le courant suffit à faire vibrer la caudale. Alors que mon leurre s’approche du bas de la pente, je prends une grosse frappe qui ne laisse pas de doute sur la taille du poisson, c’est beaucoup mieux ! Joli combat dans le courant (on dérive à 4 noeuds) avec une canne légère, j’adore ! Le bar se rend, il n’a fait qu’une bouchée de mon One Up Shad qui est piqué dans le fond du palais ce qui me conforte encore plus dans le choix du leurre, de la plombée (SV 67 en g) et du coloris (#87).
La fin de descendante n’apportera pas d’autres beaux poissons, quelques bars de taille moyenne viendront croquer du One Up Shad à leur tour et Boris ratera une belle touche sur un spot très précis où je n’ai toujours pris que des gros poissons, c’était probablement un joli bar également. Pendant l’étale, j’aurai la chance de prendre un joli flet en essayant de la jouer plus en finesse à gratter (One Up Slug 5 sur VJ 36 3.5 g). Une première au leurre en ce qui me concerne.
Il est temps de sortir le bateau, prochain rendez-vous pour une pêche depuis le bord, mais ça je vous le garde pour un autre article à retrouver sur le site demain.