L’ouverture de la pêche de notre salmonidé favori, la truite, approche à grands pas. Chez moi, en Belgique, cela se fera, pour la première fois le premier samedi de mars en lieu et place du troisième samedi comme cela a toujours été.
Comme certains le savent, nous avons un petit pays mais ô combien compliqué. Trois langues nationales, des tonnes de ministres répartis dans plusieurs gouvernements… et dans un domaine qui nous intéresse beaucoup plus, une classification des eaux de pêche répartie en trois catégories. Les eaux calmes, les eaux mixtes et les eaux vives.
Une carte interactive se trouve sur le site de la Maison Wallonne de la Pêche .
Evidement, pour faire simple, la législation n’est pas la même partout.
Avant l’ouverture générale en Juin
Dans les eaux calmes, les seuls appâts artificiels acceptés sont les mouches (taille maximum de 7 cm et hameçon simple).
En ce qui concerne les eaux mixtes, les règles sont un peu plus précises. Les leurres utilisés ne peuvent dépasser la taille de 7 centimètres ( du début de la bavette jusqu’à la fin des hameçons). Attention, les ardillons de ces derniers doivent être écrasés ou absents.
Dans les eaux vives, tout est autorisé mais toujours avec des hameçons sans ardillons ou écrasés.
Certains peuvent se demander pourquoi cette règle ne s’applique pas à tous les types d’eaux. La réponse est assez simple, il s’agit simplement de limiter un maximum les chances d’attirer autre chose que les truites.
À partir de l’ouverture générale en juin, toutes les tailles de leurres sont acceptées. Cependant, l’absence d’ardillon est permanente.
Maintenant que la législation est bien claire, qu’allons nous choisir comme leurre ?
Je ne vais pas faire une liste de tous les leurres que je vais utiliser, celle-ci serait trop longue et ne conviendrait pas à tout le monde dans tous les types d’eaux.
Je vais me concentrer ici sur un leurre hyper efficace et très polyvalent, à savoir le Duo Ryuki dans ses déclinaisons 38, 45, 50 et 60 en sinking (coulant). Petite exception pour le 50 qui existe en suspending et en flottant. Il existe également en tailles 46 et 51 dans une forme et une densité légèrement différente, ces tailles-là sont à privilégier dans des courants très soutenus (torrents).
Attention cependant pour le modèle 60S. Pour rester dans la légalité, il est impératif de supprimer l’hameçon de queue ainsi que son anneau brisé. Personnellement, lorsque je l’utilise, je change également le triple ventral par un assist hook surdimensionné. Cela permet de centrer la pointe de l’hameçon avec le 3/4 arrière du leurre.
Ce leurre est clairement un incontournable pour la traque de la truite dans toutes les saisons et toutes les configurations d’eau. En effet, dans le cas où l’on pêche de petits ruisseaux, la taille 38 sera parfaite avec une animation rythmée par des jerks légers.
Dans les cas où je pêche dans des zones de faible profondeur, le modèle 50F (flottant) sera parfait. Une animation en linéaire entre-coupée de twitchs est très souvent efficace. De plus, avec ce modèle, c’est assez simple de passer par-dessus les obstacles, il suffit en effet de faire une pause et le leurre va remonter en surface.
Pour ce qui est des zones de pêche beaucoup plus calmes, telles qu’une déviation du cours d’eau principal, j’aime utiliser un modèle suspending. Comme son nom l’indique, il peut rester immobile dans une zone intéressante. Une longue pause pourra, dans certains cas, provoquer l’attaque d’une truite au moment de la remise en action du Ryuki.
Enfin, dans la plupart des cas, les modèles sinking (coulant) seront parfaits. En effet, il suffit de varier les vitesses de récupération et de faire des pauses pour faire varier la profondeur de nage. De plus, de par sa densité plus importante, il est plus aisé d’être précis lors des lancers et on peut atteindre des distances plus importantes.
En ce qui concerne les coloris que je pourrais conseiller, c’est très compliqué car les coloris de ces Ryuki sont justes tous superbes et peuvent tous prendre du poisson. Les coloris doivent être choisis en fonction de la couleur de l’eau, du ciel, de la luminosité ou encore de la saison. Si nous avons l’occasion de nous croiser au bord de l’eau ou lors d’une porte ouverte, je serai ravi de vous aiguiller au mieux selon vos besoins.
Les principes de base sont du naturel, c’est la base pour la truite (doré, argenté ou mat), quelques coloris aux couleurs plus vives et un blanc (le passe-partout).
Je vous souhaite à tous une très belle ouverture 2024.
David.