La deuxième édition de l’Open Bar de Fécamp a eu lieu le week-end du 8 et 9 septembre
Nous n’avions pas pu participer à la première édition décalée à cause de la météo. Cet open est organisé d’une main de maître par l’équipe des Pêcheurs De l’Estran. La convivialité et le partage ont été au rendez-vous tout le week-end, une bien belle ambiance et une super météo. Les deux manches se sont déroulées sur deux secteurs différents, le samedi au sud/ouest de Fécamp et le dimanche au nord/est.
Nous savons d’avance avec Bruno que la zone du dimanche nous posera problème… en effet, je pêche le premier secteur depuis longtemps, nous y avons même pêché plusieurs fois avec Bruno ces dernières années, c’est mon terrain de jeu habituel. En revanche, celui du dimanche c’est l’inconnu total ! Et difficile pour nous deux de caler nos agendas pour faire un réel pré-fishing. Pas grave, on verra bien comment ça se passe !
La stratégie est en place pour la première manche, je sais parfaitement ce qu’on va faire durant toute la manche. Le timing est calé suivant les moments de marée, pour optimiser au maximum journée.
8h, le départ est donné et nous mettons les gaz vers la première zone. Malheureusement, notre bolster n’a pas aimé le premier mile de navigation et nous a lâché ! Une belle galère en perspective. Bruno a du tenir les cannes tant bien que mal pendant que je pilotais doucement, pas le choix !
Nous arriverons donc plus tranquillement que prévu sur le premier spot, le courant est en place, je cale la première dérive. Il y a plus de 2 nœuds d’installés. Sans hésitation, on passe au Sayori 14 monté sur des têtes Coyotte. Le temps est couvert donc la couleur Aji Silver Glitter semble cohérente.
Dès la première dérive nous prenons des poissons. Et ainsi de suite. 9h30 nous validons déjà notre quota de 5 bars. C’est déjà un soulagement. Maintenant, l’objectif est de remplacer les petits poissons les uns après les autres pour avoir la plus belle taille moyenne.
Changement de spot et le soleil commence à percer, on passe donc au Sayori Green Pearl qui est plus clair. La réponse est rapide, nous enchaînons encore des poissons dès le premier passage. Un troisième poste et ça continue. Il est bientôt midi et nous avons déjà piqué plus de 30 bars. La 82 MH est juste exceptionnelle pour cette technique, sur les coyotte en 25 g et 32 g, la maîtrise est optimale. Sa longueur permet de tenir le leurre loin du bateau et de le faire survoler le fond précisément sans animations marquées.
Le courant commence à tomber et je m’y étais préparé. Sur un des secteurs il y a des bouffées de courant alors que tout s’arrête autour. Je place une dérive dans 5/6m d’eau et rien ne se passe, première dérive depuis le début de la manche sans faire un bar. On décale plus large, la cassure apparait et derrière une première boule de lançons. C’est bon, c’est reparti !
Bruno passe au Xlayer Ayu et moi au Sling Shad 5″ Ayu, les deux seront aussi payants. Bruno enchaîne des poissons en grattant le fond et moi en les pêchant pleine eau. Les bars chassent des lançons de petites tailles et en 5″ c’est parfait !
Nous arrivons en début d’après-midi à une cinquantaine de bars entre 50 et 69 cm pour le plus gros. Malheureusement, je décroche un poisson énorme, le poisson de la journée, surement piqué dans le dur donc sur un coup de tête l’hameçon a sauté, ça met un coup au moral clairement. Car il dépassait largement les 80 cm… Un poisson qui compte comme on dit.
À ce moment, je réalise que c’est la première touche qui ne se termine pas par un poisson à l’épuisette depuis ce matin.
Le courant tombe et le bateau ne dérive plus comme il faut, je décide donc comme prévu d’aller chercher une pointe avec une petite accélération de courant de début de baissant. L’eau est plus claire et la luminosité a augmenté aussi.
Nous repassons donc au Sayori mais ce coup ci, couleur Wakasagi. Première dérive calée, on voit tout de suite des bars à l’écho-sondeur. Il y a des bateaux tout autour, ça va être compliqué ! On prend le premier bar en remontant le leurre tranquillement. L’analyse est immédiate, il faut pêcher en « crancking ».
L’idée est de lancer le plus loin possible du bateau, 3/4 amont par rapport au courant et lorsque le leurre touche le fond on remonte tranquillement au moulinet. La technique est validée, chaque lancer se solde par un bar.
La taille des poissons ne nous convient pas, il nous reste 2h de pêche et il faut un gros poisson.
On décide de prendre l’option prévue et d’aller faire les derniers moments de pêche sur une zone plus profonde et qui est susceptible de tenir un joli poisson qui ferait du bien.
Malheureusement le courant du baissant ne s’installera pas avant la fin de la manche, pas comme il faut pour faire les poissons de poste. Après avoir bien pêché en Wakasagi, Bruno décide de passer au One Up Shad 5″ en French Waka ( #91 ) et de pêcher en linéaire. La première dérive est encore une fois payante et les poissons continuent de rentrer au vivier. Nous arrivons à augmenter petit à petit notre moyenne mais le gros poisson recherché ne viendra pas. Une dernière dérive avant de prendre la route du retour sera infructueuse. Nous devons arrêter la pêche plus tôt car impossible de naviguer à bonne vitesse avec notre mésaventure du matin.
La première manche s’achève, la stratégie fut la bonne, seulement deux dérives sur la journée sans prendre un bar.
Nous finissons deuxième ex-aequo ( avec des potes, bravo à vous au passage), le très gros que je décroche nous manquera terriblement ! La deuxième journée s’annonce totalement différente, nous n’avons pas eu la possibilité de réellement l’appréhender, ça va être compliqué et on le sait. De plus la manche ne dure que 5 h.
La première dérive à la cote est infructueuse, nous décidons de pêcher rapidement un peu plus profond. Et dès la deuxième , je pique un bar au Hazedong 5″ Aurora Shad, malheureusement non maillé.
La traversée du désert commence, on se retrouve à prospecter et tenter de comprendre la zone durant l’Open. On place le bateau pour passer sur une zone rocheuse marquée de nombreuses failles. Bruno gratte méticuleusement le fond au Xlayer Ayu et prend soudainement une grosse touche. C’est joli ! Le combat est mené avec douceur pour assurer le poisson. C’est le soulagement. Un joli bar de 66 cm qui fait du bien.
S’en suit de longs moments sans touches, des doutes, des choix, de la recherche, mais ça ne paye pas.
Il reste 2 h et nous n’avons qu’un seul poisson de validé. On reste concentrés mais nous savons pertinemment que nous passons à coté. C’est la première compétition que nous faisons ensemble et les automatismes ne sont pas en place donc dans un moment comme ça nous faisons des erreurs. Et nous insistons sur des zones trop profondes au leurre souple, bêtement ! Heureusement nous trouverons une petite pierre derrière laquelle se trouvent des bars, c’est au Xlayer Ayu encore une fois et monté sur une Bakuree Head que nous enchaînerons des poissons. Mais ça ne fait pas 42. Que des petits. Plus trop d’options, alors nous « ponçons » la zone en espérant piquer un plus gros que les autres.
Les dérives sont courtes et la précisions est de rigueur, car il y a beaucoup de bateaux sur la zone et il faut réussir à faire du poisson absolument.
Quelques petits bars plus tard, c’est le soulagement, enfin un poisson maillé, un petit poisson mais il compte quand même.
À force de faire des petits poissons nous perdons en concentration et soudain un plus gros prend le Xlayer de Bruno c’est une casse sur un rush plus violent qui mettra fin au combat. La fin approche et le courant tombe complètement.
Nous ne lâchons rien !
On colle le bateau au pied des falaises et au dernier lancer, à 10 minutes de la fin de la manche Bruno prend une touche venue de nulle part ! Le poisson est mis à l’épuisette, il est maillé et ça fait terriblement du bien. Direction le bateau commissaire et on mesure donc un troisième poisson maillé à 2 minutes de la fin.
Les jeux sont faits et on peut lire la déception sur nos visages. Nous savons que nous sommes passés totalement à coté. En discutant sur les pontons, nous comprenons rapidement que la manche s’est jouée dans moins de deux mètres d’eau et aux poissons nageurs. C’est une pêche que nous adorons tous les deux pourtant, on s’est ratés ! C’est le jeu.
La deuxième manche aura été extrêmement intéressante, car elle a totalement changé la donne.
Nous finissons sur la troisième marche du podium avec 469 points. Pas moins de 90 bars de pêchés durant les deux manches pour nous, on s’est vraiment fait plaisir. Pour une première compétition tous les deux, ça le fait !
Un grand BRAVO à toute l’équipe de bénévoles, vous pouvez être fiers de ce que vous avez créé, nous avons tous passé de jolis moments entre passionnés. On remet ça l’année prochaine.