Ce week-end je l’attendais depuis un moment. Enfin j’ai réussi à trouver un créneau météo favorable dans mon emploi du temps automnal si chargé. Pour être tout à fait exact, j’ai même trouvé 2 créneaux, le premier samedi midi pour une pêche rapide depuis le bord en estuaire et le second dimanche après midi pour une sortie en bateau.
Samedi. La marée commence à monter et j’essaye de repérer des poissons pour les pêcher à vue. Je trouve assez rapidement le premier sur une petite avancée rocheuse sur laquelle le courant naissant vient buter, c’est un petit poisson qui se saisit de mon One Up Slug mais que je ferre dans le mauvais timing… raté ! Avec la montante, l’eau se trouble assez rapidement, la pêche à vue se complique. Il va falloir pêcher l’eau à l’aveugle. Difficulté supplémentaire, le flot a soulevé beaucoup de feuilles de chêne arrachées aux arbres par les coups de vents de ces derniers jours. Ces feuilles voguent maintenant à la surface de l’estuaire compliquant la prospection des courants (les feuilles de chêne c’est les pires… on dirait que leur forme a été inventée pour que la tresse se prenne dedans). Pour pêcher proprement, je suis obligé de lancer à très courte distance et prospecter dans l’axe du courant avec des plombées légères, ça limite les options… mais ça ne ferme pas ma prospection préférée, celle des 50 premiers centimètres de bordure. Lancer sous la main à 5-7 m vers l’amont ou vers l’aval, canne couchée sur le côté, scion au dessus de l’eau et on guide le leurre pour l’animer parallèlement aux algues couchées par le courant.
Je trouve assez rapidement une zone qui tient quelques poissons, j’en rate un nouveau au ferrage avant d’en prendre un premier assez joli puis d’en casser un autre (que j’aurai bien aimé voir) que je n’ai pas réussi à extraire de sous les goémons. Enfin, j’en prends un autre joli que je vois sortir de sous sa bordure pour faire les 2 mètres qui le séparent de mon One Up Slug… boum !
J’ai pêché environ deux heures, dont une au One Up Slug pendant laquelle j’ai pris deux jolis bars, j’en ai cassé un probablement plus gros et j’en ai bêtement râté deux au ferrage car je n’ai pas été assez patient pour les laisser se retourner et bénéficier du bon angle… Pour la petite anecdote, je pêche avec un nouveau coloris de One Up Slug que j’avais eu l’occasion d’essayer en début de saison. J’avais alors un seul exemplaire de cette couleur qui était en projet à la gamme. Cet exemplaire m’avait rapporté plusieurs très gros bars en pêche du bord, surtout lorsque l’eau était légèrement chargée. Depuis fin septembre, ce coloris est désormais produit en série et je m’en suis fait une petite réserve. Je n’avais pas eu l’occasion de le ressortir et de tester à nouveau son efficacité dans les bonnes conditions avant samedi…
Ce coloris c’est le #84 (Olive Green Glitter), je vous le conseille vraiment pour pêcher le bar en estuaire et j’attends avec impatience de le tester sur les pêches de sandres et de bass… j’y crois également beaucoup.
Dimanche. La première chose à dire c’est que c’est assez difficile de renoncer à sa petite pêche du bord après une session aussi courte et efficace que celle de la veille… Mais c’est aussi un plaisir de me refaire une partie de pêche en bateau avec mon pote Charles, la dernière commençait à dater. On embarque Cédric avec nous et c’est parti pour explorer les rochers, bancs de sable et herbiers du pays bigouden. Ça fait un an que nous n’avons pas pêché sur la zone choisie et nous n’avons pas d’échos de ce qui s’y est pris ou non ces dernières semaines. Après quelques heures de dérives stériles (sauf si on compte les petits lieus, les maquereaux espagnols, les vieilles et les orphies), on finit par trouver le premier bar sur une zone d’alternance sable/laminaires. On creuse dans ce sens et on fait tourner les leurres.
Je renouvelle ma confiance à Sawamura en montant un One Up Shad 4 » #63 sur une tête Decoy SV 67 en 10 g et il ne faut que quelques lancers avant que je ne me prenne cette bonne touche lourde que j’attendais. Pendu !
Là encore ça maille. Ça y est c’est sûr, on est en fin de saison, les gros poissons sont de sortie et sont là pour faire du gras… sur des cannes fines c’est un plaisir de les intercepter.
On reprend la dérive plusieurs fois sans résultats avant de passer sur une zone au fond semblable plus proche du bord. J’y prend du bar presque à chaque fois que j’y vais. En général c’est plutôt du poisson de petite taille mais il y a quand même régulièrement 1 ou 2 bars corrects à traîner dans le tas. Le soleil commence à baisser et se cache derrière les nuages, je continue au One Up Shad bleu mais j’ai un petit doute sur l’efficacité de cette couleur par faible luminosité. Charles lui n’a pas de doute, c’est une lumière pour pêcher avec des leurres à dos vert foncé ou marron. Il opte pour un One Up Slug en coloris #58 et nous fait une démonstration en sortant 3 bars en 5 lancers dont ce dernier qui vient conclure notre belle sortie et ce joli week-end !