Laissez moi vous faire un petit retour sur ma session de pêche du 29 mars 2024. Les créneaux se font rares en ce début de saison, alors je reste à l’affût de la moindre occasion afin de confirmer l’arrivée des bars sur nos belles côtes normandes.
La veille, j’entrevois une « fenêtre météo » s’offrir à nous. Sans attendre, j’appelle donc mes compagnons de jeu Nicolas et Kevin pour définir la stratégie pour le lendemain ! Les coefficients de marée sont descendants, on passe de 75 / 71, et ça, ce sont des coefficients que j’affectionne pour le bar ! La basse mer étant à 8h30, je décide donc de partir au petit jour pour profiter des derniers courants baissants pour ensuite faire toute la marée montante.
C’EST PARTI !
A 7h, le bateau est donc sur l’eau, les « armes au fourreau ». On ne traîne pas sur la route et l’on suit notre stratégie. Direction donc un poste de début de saison bien connu pour tenir les poissons en fin de descendante: une pointe de roches accidentée et léchée par des bandes de sable. Comme à chaque sortie, nous faisons une petite analyse une fois arrivé sur le spot : vitesse de dérive, clarté de l’eau, luminosité, vent etc… tout y passe ! Une fois tous ces paramètres pris en compte, nous faisons notre sélection de leurres en conséquence.
La dérive est entre 0,5 et 0,8 nœuds, l’eau est claire et la luminosité n’est pas encore montée. Nous savons que les lançons sont très présents sur notre côte en début de saison. Notre choix se porte donc logiquement sur le Super X layer de chez Megabass coloris Ayu pour Kevin et le MadSlug 150 de chez Madness coloris Black Iwashi pour moi : deux coloris qui ont un dos relativement sombres en point commun ! Nous montons tous les deux ces leurres avec une tête plombée SV67 de chez Decoy.Les premières touches ne se font pas attendre et l’on rentre rapidement les premiers poissons. Pour cela, la technique est simple : on dérive de l’amont vers l’aval car le courant est régulier et le vent faible. Il suffisait donc simplement de lancer en direction de l’amont du courant et de laisser redescendre le leurre dans le courant, en animant par petites saccades, deux ou trois suffisent. Puis l’on marque un temps de pause. Le plus important est de bien garder la maîtrise de son leurre et de sa bannière. La pêche se fait ici avec des leurres montés entre 10g et 15g.
Pour cette pêche, j’utilise l’Injection Fast Finess M. Ses 2,26 m permettent d’attendre de belles distances aux lancers et son blank en CNT (Carbon Nano Tube) offre une capacité de détection de touche et un plaisir incroyable lors du combat. Et croyez-moi, elle a de la réserve la petite ! Les gros poissons ne lui font même pas peur !La basse mer arrive et l’activité des poissons commence à diminuer. Nous décidons donc d’essayer un autre spot où potentiellement le courant du montant s’installe dès le début. Arrivés sur le poste, on s’aperçoit que l’on dérive à une vitesse entre 0.8 et 1 nœuds et la fête repart de plus belle, à une seule petite différence près : pour prendre des touches, il nous fallait cette fois un super X layer Ayu monté avec une tête plombée plus légère (SV-67 en 7g et Bakuree Head en 10 g de chez Madness). Le pattern est donc rapidement trouvé et largement au-dessus du lot ! Tous les paramètres étant réglés et trouvés, les poissons s’enchaînent donc très vite !
Malgré la mise au vivier des poissons et nos précautions au moment de repositionner le bateau, l’activité des bars diminue de plus belle et de plus petits poissons s’installent sur la zone. Nous décidons donc de changer de spot une nouvelle fois: direction un long plateau de roches ! Arrivés sur zone nous dérivons à 2,8 voir 3 nœuds et ça, ça nous plait ! Tout de suite on change les leurres : j’attrape mon Injection 79H et un Madeel 190 Sand Lance monté sur une tête Xorus coyote en 32g pour voir si les gros poissons ont faim !Pendant ce temps, Nicolas et Kevin passent au Sayori 14cm avec une tête plombée coyote en 32 g. Une tendance se dessine car ils enchaînent les jolis poissons. Ces derniers sont calibrés entre 55 et 60 cm. Avec une telle dérive, les sensations sont là ! Je décide de passer au Sayori 19 cm mais rien n’y fait, les bars ont ciblé la taille de leurs proies et on peut les voir régurgiter des lançons de 12 à 15cm ! Assez rapidement je décide également de passer au Sayori 14cm histoire de profiter de l’activité et le ton était donné ! Il n’y a pas une dérive à vide, nous prenons chacun un à deux poissons par dérive. La technique de pêche reste assez simple : on jette toujours vers l’amont du courant. Il suffit ensuite de trouver le bon grammage pour faire planer le leurre le plus longtemps possible au-dessus du fond, tout en maintenant sa canne à un angle de 45° sans perdre le contact. Lorsque le leurre touche le fond, il suffit de faire une traction bien ample et surtout pas trop rapide tout en récupérant doucement le mou généré par l’animation. Ensuite, il suffit de réitérer cette opération jusqu’à l’arrivée du bateau ou jusqu’à ce que le leurre se fasse intercepter par un bar !
À mon sens, la canne idéale pour pratiquer cette pêche avec des plombées comprises entre 25g et 32g, c’est la Tenryu SP82MH. Elle est idéale pour la traction « light », ses 2,50m permettent d’atteindre de grandes distances de lancer et offre une parfaite maîtrise de l’animation loin du bateau. Et aussi, elle a une capacité à retransmettre les informations dans la main : plus aucun doute n’est possible avec cette canne sur la tenue du leurre ou les touches aussi discrètes soient-elle !L’activité des poissons ne cesse de grimper; un beau soleil se révèle avec une eau bien claire mais légèrement laiteuse. C’est le Sayori coloris Mat Lançon qui sera largement au-dessus du lot suivi de près par le Green Pearl. En tout, ce Sayori nous fera prendre une quarantaine de poissons entre 55 et 65cm en une heure de temps !
Cette belle matinée de pêche se clôture avec pas moins de 70 poissons entre 45 et 65cm, quelques photos souvenir et ils sont tous repartis nager le long de nos belles falaises Normandes.
2 comments
bonjour Romain, en lançant vers l’amont, tu présentes ton leurre sur des zones où le bateau est passé avant (j’ai bien compris ?). Cela n’a pas d’incidence sur la méfiance des poissons ?
A partir du moment où le moteur est coupé et que les dérives sont reprises le plus loin possible de l’endroit où les poissons ont été pris, et si l’on remets à l’eau les poissons le plus loin possible, il n’y a pas d’incidence. La seule incidence à passer sur le spot avec le bateau, c’est si l’on a des sondes puissantes. Dans ces cas là, il faut bien penser une fois que l’on a repéré la boule de poisson à couper le sondeur et à naviguer au GPS.