Dans cet article, nous sortons du cadre que vous retrouvez habituellement sur notre blog, aujourd’hui nous allons vous parler d’une pêche à l’appât qui suscite un vrai engouement en France depuis quelques années : la pêche du thon à la sardine. En effet, depuis plusieurs mois, vous pouvez retrouver dans notre catalogue la gamme de cannes Sunrise et de moulinets Avet spécialement conçue pour prendre un maximum de plaisir sur une technique jusqu’alors pratiquée uniquement avec des cannes très lourdes et encombrantes.
Notre ambassadeur pour ce type de pêche, Cyril Zubillaga, est un pêcheur Corse pratiquant la compétition de pêche du thon la plus difficile : le championnat italien entre les sociétés de pêche. Si la pêche à l’appât est souvent réduite à la chance dans l’esprit des pêcheurs français, nous allons voir à travers le résumé de cette compétition que ce type de pêche peu atteindre un haut niveau de complexité et de savoir faire.
Cette année, le championnat s’est déroulé durant le mois de Mai devant la commune italienne de Vieste dans le sud-est de la « botte italienne ». Cette compétition a vu s’affronter 33 clubs italiens, venant chacun avec deux bateaux qui accueillent 3 pêcheurs du club et un arbitre.
Un règlement complexe et stricte !
Le point de départ de la réglementation est qu’un seul type d’appât est autorisé et chaque équipage en reçoit la même quantité à savoir 50 kg de sardines surgelées. Une autre règle impose l’utilisation de ligne ne dépassant pas 30 lb de résistance ce qui parait très fin pour sortir des poissons aussi puissants que les thons !
Ensuite, lorsqu’un thon vient se prendre sur une ligne, l’arbitre à bord déclenche un chronomètre dès lors que l’un des 3 pêcheurs du bateau se saisit de la canne. Il devra terminer le combat seul pour que le poisson soit comptabilisé. Le chronomètre tourne jusqu’à ce que le poisson soit présenté devant une barre de mesure graduée. La durée du combat induit un certain coefficient qui viendra s’ajouter à la mesure de la taille pour déterminer le nombre de points acquis.
Quelle stratégie pour Cyril et ses coéquipiers ?
Vous imaginez bien qu’un événement de cette envergure se prépare longtemps en avance et qu’il vaut mieux avoir une stratégie claire si l’on veut avoir la moindre chance. Le plan mis en place par le club de Cyril fut le suivant : 15 jours d’observation à deux bateaux avant la compétition pour analyser principalement deux facteurs : le courant et la concentration en chlorophylle.
En ce qui concerne le courant, l’information recherchée est principalement son orientation. En effet, les thons remontent les courants pour s’alimenter et il est nécessaire de savoir où placer son bateau pour maximiser ses chances de présenter les montages avant les autres compétiteurs.
Le deuxième facteur est la concentration en chlorophylle dans les différentes zones de courant afin d’avoir une idée de celles qui seront les plus productives. Une zone concentrant beaucoup de chlorophylle est une zone attractive pour les petits poissons, et donc, pour leurs prédateurs .
En prenant en compte ces deux facteurs, l’équipage de Cyril nommé « Alien » mettait toutes les chances de son coté pour être au bon endroit, au bon moment !
Quel résultat ?
L’équipe a pris 12 poissons qui ont rapporté un total de 2800 points. Avec un tel score, Cyril et les autres membres du club ont remporté le championnat avec 1400 points d’avance. Ainsi, c’est une victoire pour la coupe entre les clubs mais également en individuel ce qui permet à Cyril d’être sélectionné pour faire partie de l’équipe A italienne pour les championnats du monde !
Nous espérons que ce type d’article vous aura plu et vous aura permis de découvrir le monde de la pêche du thon en compétition. N’hésitez pas à suivre Cyril sur ses réseaux et à lui poser vos questions en ce qui concerne cette pêche et le matériel nécessaire : https://www.instagram.com/cyril2a87/