L’efficacité de la pêche en verticale n’est plus à prouver sur les sandres, même si elle ne sera pas forcement LA solution du jour, le peu d’expérience que j’en ai est elle qu’elle permettra toujours de trouver et mettre eau sec quelques poissons… Très technique et demandant une bonne expérience en la matière, elle est toujours une excuse pour moi d’aller partager quelques heures pour une sortie hollandaise sur le bateau de notre guide belge Johnny Kindt. Il connait un peu comme chez lui , et c’est peu dire, ces grandes zones que sont les grands lacs hollandais. Retour sur une journée de guidage en attendant l’ouverture de nos rivières de 1e catégorie.
Que ce soit le haringvliet affichant 11600 km² ou le volkerak avec 6000 ha, et enfin le Hollands diep à 4200 ha, on tombe ici sur de grandes superficies soumisent à différents débits et aux vents. Des fonds et des mouvements d’eau panachés, ainsi que la tenue des poissons qui s’adapteront selon les saisons en suivant le code bien particulier de ces étendues. Croire que du bord ou avec une bonne cartographie la partie est gagnée, c’est un peu jouer à la loterie. Seul, il faudra tout de même une solide expérience de la zone pour commencer à comprendre le fonctionnement de ce milieu et commencer à prendre des poissons …
La session est lancée, Johnny nous emmène sur un premier spot qui tient de manière constante des poissons à cette saison. Lui pêche en verticale, naviguant à basse vitesse en peignant la zone. Florian et moi décidons de profiter de cette bonne cadence pour pêcher loin à l’arrière du bateau. Notre guide au SAWAMURA One up 5″, moi au MEGABASS Darksleeper 3″8 3/4oz et Hazedong 5.2 pour Florian. C’est ce dernier qui ouvrira le bal avec un poisson correct, puis moi-même avec son petit frère. En parallèle, la fréquence des touches s’accélèrent pour notre ami belge et diminuent chez nous. Les premières analyses vont bon train sur le bateau, et c’est tout le plaisir de ce type de session. Je pêche peu en bateau sur l’eau douce : je me gave d’informations !
Toute l’embarcation est à la verticale, et les shads resteront à l’honneur, les vibrations décidant ces sandres définitivement récalcitrants. Lors des moments d’accalmie, quelques essais en diagonale permettront de voir si les poissons changent d’humeur ou non. Sur cette session, le coloris orange chart ( 76 orange green SAWAMURA ) sera une base solide pour le reste de la session. Malgré l’apparition régulière de poissons collés à l’échosondeur, l’utilisation de cette couleur permettaient de définir si les sandres allaient être « disponibles » ou pas. Sur cette journée difficile, les touches se concentrent assez souvent dans de petites zones, qui peuvent atteindre tout de même 40-50m de dérive, nous sommes bien sur les grands lacs.
C’est dans ces moments que de nouveaux coloris trouvent leurs places. Florian tente le coup sur le golden bait arrivé l’année dernière, ce code 142 qui a déjà eu beaucoup de succès sur nos sandres français. Un second sera validé sur un poisson modeste et une vrai touche, le white chart ( 147 ) au catalogue cette année. J’attire l’attention sur les 2 photos qui suivent : De plus en plus d’entres vous le savent déjà, mais vous verrez que quand le coloris plait, la longueur de l’hameçon n’a pas besoin d’atteindre la moitié du leurre et permet du coup d’optimiser l’efficacité de celui-ci dans l’eau ! Il aura eu le nez, les meilleurs résultats ayant été obtenu sur le one up 6 sur cette journée c’était vraiment l’occasion de voir si ces coloris plaisaient aux sandres hollandais et ce fut chose faite !
Suite à un changement de sens du vent, Johnny nous ramène dans une zone peu fructueuse plus tôt dans la journée mais ou les échos nous avaient clairement montré la présence de poissons. Ils sont toujours là et de mon côté je décide de garder le code couleur sûr, mais de réduire la vibration à quelque chose de bien plus subtile en pêchant presque d’aplomb sous le bateau. L’idée étant de rester au plus près du fond sans le toucher avec un leurre pêchant presque à l’arrêt. J’opte pour une tête XORUS rolling mat 15grs monté sur un MADNESS Madfin 6″. Une jolie touche me permettra de mettre au sec un poisson sympa presque dans les arrêts de jeu.
Des changements de couleurs ou de vibrations sont souvent nécessaires pour retrouver ces poissons qui changent d’humeur selon le vent, la luminosité, etc. Je me rappelle d’une même sortie deux ans plus tôt, plus haut sur ce secteur où sur une même vibration le coloris était passé du Tinsel brown au grippan en un claquement de doigt à cause d’un même vent qui avait tourné en notre défaveur. La quantité imposante de modèle et de coloris est nécessaire à mon sens pour ne pas passer à côté de sa pêche. Ces poisson s’adaptent très vite aux changements de facteurs et nous devons faire de même. Presque une vingtaine de poissons au bateau, ce qui aurait pu se transformer en traversée du désert si nous ne l’avions pas fait.
L’expérience acquise est pour beaucoup dans nos choix, et rien de mieux qu’un bon guide et d’une jolie zone poissonneuse pour découvrir le potentiel de nos boites afin d’en tirer un meilleur parti lors de nos sessions suivantes. Johnny kindt, dans son rôle de guide, saura vous amener là où il faut, et vous donner l’ambiance général : il ne restera plus qu’à observer, échanger et tester !
En tout cas, pour moi, ce sera encore une journée passée avec les potes, du sourire et des poissons ! Quoi de mieux !
Merci de m’avoir lu ! Et à bientôt pour d’autres espèces !