4 petits trucs sortis de la « PANIC BOX » qui pourront peut être vous sortir de l’embarras quand les sandres ne mordent pas…
First : la palette
Si l’adjonction d’une palette sous le ventre d’un shad est bien connue et très largement utilisée pour la pêche de sir Esox, elle l’est en revanche beaucoup moins en ce qui concerne la pêche du sandre.
Conditions d’utilisation : personnellement je la sors quand rien ne va, que je suis dans le ventre mou de la journée où l’activité est retombée, la journée sans vent etc… enfin grosso modo quand vous avez beau changer de taille/forme/vibration de leurre souple mais que rien ne se passe.
Par expérience je préfère la monter sous un gros shad (6 ou 7″) type one up shad Sawamura, une bonne bouchée mais pas trop ventrue. Bien évidemment pour que la palette tourne un minimum il vous faudra de la vitesse… donc réservez son utilisation aux pêches à tracter de lac de barrage. Les pêches en fleuve, en laissant tourner avec l’appui du courant, pourraient être une piste mais n’ont jamais réellement été convaincantes…
Fidèle aux trouvailles de Denis je reste partisan d’un bon vieux one up problue sous lequel je change la couleur de la palette en fonction de la teinte de l’eau : argent pour un eau claire/ciel lumineux ; or pour eau teintée avec ensoleillement ; fluo par eau très sale et temps couvert ; et une noire pour un joker discret. Uniquement des willow afin de ne pas trop tirer dans la canne.
L’ajout de cette petite vibration et des éclats produits sont parfois le clé de la réussite pendant ces heures creuses !! Un triple voleur est quand même nécessaire car ici on ne va déclencher les touches que par pure agressivité ! En revanche si vous essayez, vous allez vous rendre compte qu’il y a des touches inferrables… signe que les poissons viennent shooter violemment la palette ! C’est le jeu, mais c’est signe que cela va finir par payer car ce petit plus fait maintenant la différence. 🙂
Second : Osez le lipless au coeur de l’hiver !
Pendant les mois froids on se retrouve parfois avec une série de jolis échos suspendus 1 ou 2 mètres au dessus du fond sans avoir pu constater un quelconque intérêt lors de passages renouvelés sur nos différents leurres souples. Même si l’on est quasiment certain que ce sont des sandres, les changements de leurres et passages répétés nous font parfois perdre patience et nous quittons la zone en pensant trouver l’herbe plus verte ailleurs… mais finalement soit on ne retrouve rien soit on retrouve une configuration identique avec des poissons figés.
Alors il est temps d’ouvrir la PANIC BOX, et même si la température de l’eau est en dessous de 8°C, faites vous violence et tentez votre chance avec un lipless ! Personnellement je n’utilise à cette saison et pour le sandre que des modèles non bruiteur type Mégabass Rangedrive et DUO TideVibe Score. Pas besoin de cinquante leurres, une teinte naturelle brillante et/ou transparente et une teinte mat tiger pour les eaux chargées.
Pour ce qui est de l’action propre de pêche, je procède de la même manière que si je pêchais à la verticale avec un leurre souple. Décollé largement au dessus du fond, à hauteur des échos voir un poil au dessus je stabilise le lipless puis exerce une traction sèche d’une trentaine de centimètres et stoppe net. Quelques secondes de pauses et j’accompagne à la redescente jusqu’à la position initiale. Comme très fréquemment les touches de sandres qui interviennent sur les phases statiques après la traction ou même après la descente, sont ici sèches et brutales. On en vient même à se demander comment on peut rater de si belles frappes alors que nous avons deux triples qui pendent sous le leurre !
Encore une fois, essayez le , donnez sa chance au produit ( 😉 ) vous verrez que lui aussi pourra vous débloquez de situations qui vous semblaient désespérées…
Third : Prenez l’endroit pour l’envers…..
Pour les pêcheurs en mer ceci ne sera que formalité… mais pour ceux qui utilisent certains slugs de chez Ultimate ceci est a consommer sans modération…
Parmi les leurres distribués par Ultimate Fishing on retrouve tout d’abord le Mother Worm de Madness, ce slug avec une face plate et une base triangulaire fabriqué dans une matière qui le rend EXTRÊMEMENT mobile ! L’avantage c’est qui peut donc se monter traditionnellement la face plate vers le haut mais également vers le bas pour un effet plus planant, une descente tout en douceur (le coté plat va prendre appui sur l’eau et ralentir la descente). Pour une pêche hivernale en linéaire le long des berges inondées, un motherworm de taille 6 ou 8″ monté à l’envers sur une tête de quelques grammes va permettre de longues redescentes en planant… un MUST pour le sandre !
Dans le même genre il y a l’incontournable X-layer de Megabass. Depuis quelques temps lui aussi à gagner le droit d’être dans ma PANIC BOX hivernale ! Même si son rattle fait 90% du boulot, sa matière et sa forme complète astucieusement ce joker. Nous retrouvons encore une face plate et une face légèrement arrondie avec ses stries augmentant la surface de contact avec le milieu. Là encore que vous le montiez d’un coté ou de l’autre, l’action sera différente. Je préfère privilégier le coté plat vers le haut pour les pêches hivernales verticales alors que je le monterais quasi systématique à l’envers pour les pêches linéaires (sandres, bars etc…).
Fourth : Crue hivernale, poissons dans les arbres, pêchez drop texan !
Comme chaque hiver, les fleuves et rivières font l’objet d’importantes crues qui poussent la plupart des poissons à se retrancher au bout de quelques jours à l’abris du courant… au plus près des bordures. Seulement voilà, certaines zones sont remplies d’arbres et buissons en tous genres rendant la pêche compliquée.
3 grandes solutions s’offrent alors à nous. La première consiste à dériver au plus proche de la végétation, ce qui est très bien lorsque les poissons ne sont pas trop sous le couvert végétal noyé. La deuxième pour une bordure partiellement refermée, consiste à pêcher en linéaire « court » avec une jighead texan type texas power de Xorus. Elle permet une prospection relativement efficace mais le leurre au final ne passe que très peu de temps dans les bonnes zones. Enfin la troisième méthode, beaucoup moins employée, nous permet d’insister entre chaque branche, chaque trouée sans s’accrocher : l’heavy drop shot en texan !
Ici pas de fioriture : une bonne Megabass F7, une tresse en 35lbs, bas de ligne en 30 ou 35/°°, un hameçon fort de fer, un plomb drop fuselé qui rentre bien au travers des branches. N’hésitez pas à mettre lourd de 15 à 30 gr même si la pêche ne se fait que rarement dans plus de 2.50m de profondeur. Disposez votre hameçon entre 30 et 50 cm maximun au dessus du plomb : l’eau est souvent chargée en matière en suspension donc peu de visibilité, les poissons seront majoritairement posés. Pour ce qui est du leurre, il faut des leurres avec une matière qui puisse leur permettre de nager sur une courte distance. Ici après plusieurs tests je n’en ai gardé que deux : le one up shad (pour celui qui doit apporter des vibrations) et le motherworm qui est pour moi le leurre de la situation !! Sa mobilité lui donnant vie sur la taille 8″ et monté le plat en bas lui permet de longs planés : c’est MAGIQUE et cela s’avale très très bien ! Toutes les zones noyées cachant une végétation traitre pour n’importe quelle autre type de montage vous seront livrées sur un plateau…
En espérant vous avoir ouvert un peu plus les yeux sur certains moments de solitude que l’on peut connaître au bord de l’eau quand cela ne mord pas ou que la zone est plus délicate à pêcher… A bientôt au bord de l’eau !