Cet été, Nicolas Cadiou m’avait confié que l’automne est généralement très bon pour la pêche du bar, notamment dans les estuaires. Sitôt mon contrat finit dans le sud-est de la France, direction donc la Bretagne pour une dizaine de jours !
Au programme, une diversité d’approches de la pêche du bar, tout seul et avec quelques très sympathiques bretons, pour partager avec chacun d’entre eux un moment de pêche et de convivialité, ce qui me permet d’apprendre aussi de leurs expériences et façon de pêcher.
Je commence en solo, par des petits coups de pêches du bord, sur la côte :
J’essaie au leurre de surface, mais encore une fois, les quelques attaques ne se concrétisent pas, hormis une belle orphie.
Par contre, en descendant dans la couche d’eau, je prends des touches régulièrement, avec un slug monté sur une tête « dart », mes premiers bars d’automnes :
Une journée sans photos et sans trop de poissons avec Quentin le Rohellec de l’équipe d’Ultimate Fishing, hormis quelques petits bars, la plus belle chose de la journée fut ce moment d’échange ! La prochaine fois Quentin 😉
Viens ensuite mon passage sur la bateau du mythique « Loupbar », l’ambiance y est toujours aussi bonne, les captures cette fois plus régulières et pour tout le monde !
Merci Daniel !
Vient le moment de quitter le Morbihan pour le « pays bigouden » et ses estuaires, ou je suis accueilli royalement par deux grands spécialistes de la pêche du bar en estuaire : Messieurs Nicolas Cadiou et son acolyte Erwann le Brun !
Ils ne tardent pas à me faire voir mes premiers bars, en train de se gaver de crevettes, dans 20cm d’eau, sur la bordure ! Je suis ébahie par ce spectacle, des poissons de 70 à 80 cm, là, sous nos yeux, en apparence super facile à aborder… en apparence ! Car le laps de temps de ces phases alimentaires est très court, et le vent nous gâche celle-ci.
Mais les deux compères ont une connaissance profonde de leur secteur, et pour le lendemain, ils me promettent une potentielle belle pêche, grâce à un fort coefficient induisant des courants puissants sur les mouvements de marée.
Et ce fût le cas !
Une pêche grisante, du bord en wading, ou nous peignons aux leurres souples un fort courant créé par la marée, entre des blocs rocheux et plants de goémons.
Les bars attaquent assez franchement, les touches sont fantastiques, les poissons parfaitement piqués :
Il y a comme des passages et nous réalisons plusieurs doublés !
Presque à l’étal, dans le dernier flux de courant, je troque mon x-layer curly et sa VJ 36 en 14g pour un Dark sleeper du même poids, planant légèrement plus. Je ne traîne pas à prendre une belle aspiration, similaire à celle du sandre, le combat est puissant et les rushs très plaisants, voici mon record bar qui tombe pour la troisième fois de la matinée, mais cette fois avec une taille plus honorable, un beau 70 cm !
Juste le temps de faire la photo, et Erwann ferre le dixième joli bar de la matinée !
Dernier poisson, dernier doublé, je crois que la sortie est plus que réussie !
Après ça, il nous reste encore du temps en fin d’après-midi pour un petit tour en rivière, l’occasion de prendre quelques poissons au Realis Jerkbait 120sp :
Une journée bien complète, qui se termine autour d’une bonne bière, c’est ça la vie ! Merci les bigoudens !
Ma tournée bretonne est presque terminée, je me suis littéralement régalé, mais il me reste encore une matinée et une potentielle chance pour un des plus beaux coups de ligne que l’on peut faire en pêchant le bar… Un bar à vue !
Mais d’abord, j’ai le temps de retourner sur la zone où nous avons cartonné la veille, avec la même marée descendante, mais pas le même coefficient… Un détail qui change tout, puisque je n’enregistre pas la moindre touche, juste un petit suivi !
Me reste plus que 20 min pour tenter mon bar à vue…
L’œil aguerrie par les conseils reçus, je retrouve des poissons sur un « rassemblement » de cailloux. Deux poissons exactement, qui sont très actifs et qui s’alimentent régulièrement ! Ouucchhe le palpitant s’accélère !
Armé d’un One up slim monté sur une tête plombée texan 5g, je tente un premier lancé, qu’une rafale de vent me fait rater… Les poissons s’éloignent, j’espère qu’ils vont revenir, et observe patiemment… 5 min après, les revoilà ! Cette fois j’anticipe leur trajectoire comme me l’on expliqué mes mentors, je dépose mon leurre 5m devant eux dans 30cm d’eau en attendant qu’ils arrivent. Mince, ils disparaissent encore lentement à l’impact ! J’attends sans bouger mon leurre, puis au bout de 10 sec je tente une petite animation, matérialisée par un petit saut. Je n’ai pas le temps de comprendre, la touche est immédiate, sèche et sanctionnée par un ferrage instinctif : ils étaient venu et avaient répondu à l’impact ! Le combat est musclé, je cours dans la boue pour le mener tout en douceur, canne haute. 1 minute après, je saisis délicatement ce superbe poisson !
Wahouuuu c’est donc ça prendre un bar à vue ! Je comprends l’acharnement et la passion que dévouent tous ces aficionados !
Je n’ai qu’une envie : Revenir pour chercher dans d’autres estuaires, le petit tas de pierre, la petite zone qui ne paye pas de mine mais qui pourtant peut abriter sur de très courtes périodes des poissons records, comme celui de 98cm capturé par Erwann un mois plus tôt…
Merci à vous les bretons, votre accueil n’a d’égale que votre passion pour la pêche !
A bientôt!
Charlie