La pêche n’est pas simple sur les lacs et nous ne pouvons de toute manière pas rester une semaine ici sans faire une sortie street fishing !
Le jeudi soir nous nous donnons donc rendez-vous avec Fred à Rotterdam pour parler de nos journées de pêche et nous profiterons de la soirée pour pêcher. Une des particularités en Hollande est qu’il est possible de pêcher la nuit. La ville étant très proche de la mer, l’influence des marées est importante. Les postes de tenue des poissons vont évoluer en même temps que le sens du courant, qui s’inverse entre marées haute et basse, et la hauteur d’eau.
Fred nous donne donc des infos pour notre première sortie nocturne ! Nous pêcherons donc du côté du pont Willemsburg et la Noordereiland. Moi qui suis plutôt grands espaces et nature, il faut avouer que le cadre est juste exceptionnel !
Nous attaquons tous au shad avec chacun nos petits préférés mais tous avec des SV 61 ou SV 62 en 7, 9, ou 14 g ! Nous pêchons en linéaire en cherchant les contres courants, les amortis, vraiment une approche d’école. Pour moi, la Tateyoko et une tresse YGK WX8 en pe 0.6 sont les alliées idéales. Un bas de ligne en Nitlon en 12 lbs (0,30 mm) pour l’abrasion, et c’est parti !
Les fratés insistent la pile de pont et prennent les premières cartouches. Pour ma part j’ai des fourmis dans les jambes et j’avance. J’arrive au spot suivant, au pied d’un bar/salle de sport…!
Le bâtiment avance sur l’eau et barre le courant, une ancienne pile de pont vient fermer le contre courant ce qui forme un magnifique amorti. Premier lancer… poisson… One up 4″ #27 tête Decoy 9g… Je ne me mouillais pas trop !
Les touches vont se succéder, la pêche n’est pas compliquée. Les poissons prennent à la descente avec plus ou moins tous les grammages et leurres qu’on leur présente. L’eau est chocolat, le blanc marche fort, les coloris marron également…
Au total ce soir à 2 h du matin, une dizaine de poissons seront venus nous rendre visite. En quelques heures de pêche en pêchant vraiment simplement des spots qui nous paraissaient évidents… Une seule envie, revenir !
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, comme l’avait annoncée la météo, le temps est… humide ! Nous décidons de retourner à Rotterdam !
Pour cette deuxième sortie, je repars avec la Tateyoko pour gagner un peu en distance de lancer. Cette canne est vraiment l’une de mes favorites, ma canne à tout faire. Mais ce sera l’objet d’un nouvel article.
Nous arrivons cette fois alors que la marée monte, le courant rentre dans les terres. Nous pêchons les mêmes spots que la veille mais les touches se font plus rares… forcément les conditions sont inversées !
Arthur nous régale, il faut dire qu’on pourrait croire qu’ils nous attendaient !
Nous traversons le pont pour nous retrouver sur Noordereiland. Nous pêchons les piles d’un pont magnifique dont le tablier s’élève pour laisser passer les bateaux ! C’est la que les premiers poissons rentrent.
Plus haut, la tête de l’île (en amont de la rivière) forme un magnifique amorti car le courant est inversé. Les poissons y sont concentrés et nous faisons une pêche de dingue ! En linéaire ou en « vertiquai » les poissons se succèdent ! Les coloris marron sortent clairement du lot ! Le coloris Tinsel brown des bakuree fait un ravage !
Le temps est abominable et nous n’osons même pas sortir les téléphones pour faire des photos tellement nous sommes trempés !
La journée aura été magique ! Pourtant ce n’était pas gagné au vu des conditions météo. Nous faisons plus de 25 poissons dans l’après-midi.
Le samedi, sur le Volkerak la pêche est très compliquée. Nous décidons de rentrer tôt pour passer notre dernière soirée à Rotterdam.
Nous arrivons en ville à 21 h, pour ce qui restera certainement notre meilleure sortie du séjour !
Pour cette dernière sortie de jour, j’opte pour le casting, la Megabass French Limited F4-68X sera de la partie. Plus précis, et je trouve ça plus agréable pour des pêches planantes, pour accompagner et redonner la main.
La marée est montante. Nous pêchons donc les postes qui avaient été prolifiques la première sortie. Les premiers poissons ne se font pas attendre.
Les poissons ne sont vraiment pas gros mais se succèdent et c’est génial !
Les poissons se nourrissent et coffrent vraiment les leurres ! Les passants sont intéressés aussi !
Nous changeons de spot et pêchons une veine de courant très forte. En 9 g je n’ai aucun contrôle. Momoï et Julien prennent des touches furtives, je passe donc en 14 g mais le courant est vraiment trop fort.
Nous décidons de faire le tour du pont pour y pêcher derrière la pile qui casse le courant le long de la berge. Julien passe en 9 g, Arthur et moi toujours 14. Nous ne prenons pas une cartouche alors que Julien prend des tapes sèches inférables. Je décide donc de passer en 7 g… Premier lancer avec ce grammage, un lancer que j’avais fait au moins 5 fois avec 14 g sans la moindre touche, et c’est coffré.
Et c’est le début du festival ! Chaque dérive va trouver preneur ! Un truc de fou, ce petit contre-courant de 10 m² semble abriter des dizaines de poissons ! Entre les touches, ceux qu’on prend… et tout ceux qu’on ne touche pas… !
Quel bonheur de trouver le petit truc qui fait une différence aussi nette ! 9 poissons vont se succéder en l’espace de 15 minutes…
Et pour conclure notre séjour, Julien nous claquera à nouveau le plus beau poisson de la session !
Voilà notre séjour qui s’achève sur une sortie exceptionnelle ! Pas loin de trente poissons en quelques heures de pêche.
Une canne chacun, trois pochettes de leurres, quelques boites de têtes plombées, et le tour est joué !
Il y a tellement de poissons que ça laisse le temps de trouver la pêche. Leurs tenues sont relativement simples à trouver, « c’est comme dans les livres ». Piles de ponts, amortis, contre-courants… De quoi nous rendre heureux !
2 comments
Bonjour Alain,
Je n’ai pas en tête de reportage spécifique sur la tateyoko mais je vais vous envoyer par email les coordonnées de Pierre Salvi qui a écrit cet article et connait bien la canne. N’hésitez pas à le contacter, il pourra répondre aux questions que vous vous posez sur ce modèle.
Bonne journée,
Nicolas
Bonjour Monsieur, je cherche vainement un reportage sur la tenryu tateyoko.
Pouvez vous me renseigner s’il vous plait.
Merci d’avance
Alain